Je ne comprends pas ma fée qui hurle en me retrouvant au fond du 7ème sous-sol en train de chialer, que fais-tu là, pourquoi tu pleures, pourquoi tu ne prépares pas à bouffer, pourquoi tu ne fais pas ci pas ça... Voilà comment je vis ma dépression, je dépressionne depuis plus de quarante ans et personne n'a jamais rien vu, personne surtout ne veut rien voir. Ma mère qui me confond avec ma nièce, mon père qui croit que je ne sais que coller deux morceaux de bois, ma fée qui se rends compte seulement maintenant qu'elle a épousé le pire de la bande. Et je continue à vivre, au milieu de vous, le coeur déchiré par tant d'oubli, le bruit de ma respiration m'écharpe les veines, j'entends toutes les phrases qui s'échouent violemment dans le fond de mon crâne et j'entends encore à la seconde un "t'es chiant quand tu es comme ça, on ne peut même plus te parler"...Franchement j'ai peur, j'ai peur de rédiger une petite lettre que je laisserai sur le siège passager juste avant de me bouffer un train à Laneuveville,celui de 07h23 par exemple. J'ai peur de tout et de tout le monde, de tout ces mensonges, je ne parle même pas de politique, mais juste des mensonges du quotidien, ceux qui font que je planque une bouteille de vin au milieu des pots de peinture, des petits riens qui finissent par devenir des affaires d'état, encore plus importants que les codes des boutons des armes nucléaires, juste une immersion dans mon 11ème sous-sol la gueule à l'envers, pour oublier ce que je ne n'ai pas retenu. Maintenant j'ai peur de moi, je rédige des phrases sur des bouts de papier pour me dire quoi faire le lendemain, papiers que je garde dans ma main même la nuit et que je redécouvre le matin comme un message de paix ou de folie, un message de survie, un truc du genre vas tailler la haie et ne réfléchis pas, hier était hier. J'écris même des bouts de papiers mystères, des trucs sans sens, sans but, et je me raccroche à ces énigmes d'un temps passé pour imaginer mon futur du jour. Je ne vois plus au delà d'une journée. Trop dur, trop réaliste ce futur. Alors j'écoute les infos, je ne comprends rien aux guerres, je ne comprends rien à l'économie mondiale, je ne comprends rien à l'immigration, je ne comprends rien aux meurtres ni aux dealers, je ne comprends rien à la météo, je ne comprends rien aux nouvelles technologies, je ne comprends rien aux ielles, aux transgenres, aux pédés, aux hétéros, aux soldats, à l'inflation....j'entends mais je ne comprends rien. J'ai peur alors d'être anormal, d'être stupide, de n'avoir aucune conversation avec des gens tellement imbibés de toute cette merde quotidienne, j'ai peur de ne pas aimer les frites et que les autres le sachent, j'ai peur d'être moi-même et que les visages se figent en me regardant. Alors je deviens un rien, un truc dans l'infini, même pas à la hauteur d'un coup de crayon sur une feuille blanche, invisible. J'ai peur de ces guerres dont tout le monde parle, j'ai peur de ne pas arriver à la retraite, j'ai peur de l'argent que tout le monde adore, j'ai peur des sulfites du vin que je bois à outrance, j'ai peur de la musique que je ne maîtrise pas, j'ai peur des artistes qui me font peur, de ces artistes qui sont artistes, j'ai peur de la télévision, j'ai peur quand je suis sur la route, j'ai peur !!! Bordel c'est si dur à comprendre que j'ai peur ?!!! Pourquoi je ne communique pas, avec personne, pourquoi je pars au fond de la salle lors d'une réunion, pourquoi tu ne me vois même pas rentrer dans une salle de concert, pourquoi je choisis toujours l'endroit le plus isolé partout où je me trouve, pourquoi personne ne sait qui je suis ??????????? Il me semble, je dis bien il me semble, que seuls mes chiens savent ce que je ressens, qui je suis, ce soir mon zimzim ne m'a pas quitté de dix centimètres, sauf quand ma fée est rentrée dans le bureau, il a eu peur comme moi et il est parti avec elle, je suis resté devant le clavier les larmes le long des joues, je ne sais plus, je ne comprends plus, je ne vis plus. Il est marrant mon suicide, beaucoup moins spectaculaire qu'un coup de guidon vers un camion sur la nationale avec ma moto, mais tellement plus violent !!!
Madloonflayed©2024-Et toi ? As-tu peur ?
Moi je voulais mourir demain.
vendredi 11 octobre 2024
L'IMMENSITE DANS UNE CROTTE D'OISEAU
samedi 10 août 2024
JUSQU'ICI TOUT NE VA PAS BIEN
BBB BB
Noir blanc homme femme, vous êtes tous partis dans un délire de genre mais
genre j'ai quitté la planète à quel épisode déjà moi? Il est où le problème ?
Dans la forêt, ouai dans la forêt, rentre dans une forêt et regarde, pousse
les branches, dérange les feuilles et reviens me voir après. Regarde les
fleurs, les limaces, les insectes et reviens me voir après. Regarde ma
bagnole électrique et les couilles qu'il faut avoir pour la conduire et
reviens me voir après. En quelle année sommes nous ? Et ces trous du cul
veulent encore m'en apprendre, alors que j'ai nagé dans toutes les mers
alors qu'ils n'étaient pas encore nés, j'ai dégagé tellement de questions
alors qu'ils ne sont qu'à se demander pourquoi deux plus deux égal quatre,
vingt huit pour moi, des kilomètres à faire le con sur les lignes vertes du
monde, enfin de France déjà, et personne ne m'a jamais vu pleurer avec les
seins à l'air dans les rues de Paris avec de l'encre sur le torse, et
pourtant je peux leur en montrer, leur en apprendre à ces fils de Katerine.
Je suis assis dans la merde et je suis fatigué et pourtant je danse. Je
suis dans une anamorphose de ta vie, comment veux-tu que je t'encule, avec
un regard pervers ou en hétéro avec des coups de fouets ou juste en
macronie, prends ma bite entre tes mains et ferme les yeux et fais un tête
à ma queue, putain j'avais dis pas de gros mots, ohhhhhh yehhhhhhh.
L'espoir d'un Luchini au service de la société, je kiffe ce type, mais je
vais devenir un brouilleur de piste, juste pour vous faire perdre les
pédales, ouai ouhhh yéhhhh, devenir un putain de soldat à coup de 49.3 avec
des couilles à l'intérieur de ma raie du cul, tu sais comment ils
s'appellent ouhhhh yé, ah oui les gauchos ! Les nouveaux rois de la
république avec une ceinture d'explosifs autour du cerveau, alllalalalala
babarrr, ouh yéhhhhh la france très soumise. Ne me laisse jamais avoir
l'envie de faire la guerre à tous ces êtres fragiles. Les mêmes qui hier
étaient heil prout et maintenant se promènent dans du lycra pour aller
faire une école d'ergothérapie, la gueule qui devient bleue devant une
fête qui fait de toi ce qu'elle veut. Ce que tu veux ! Je serai bien
premier ministre moi, à poil avec des poils de cul au bord du suicide, en
mode je me retourne et fais de moi ce que tu veux.... Pas les doigts hein.
Crier encore, ah oui, je me souviens je suis dans la forêt, je vais perdre
cette vie, complétement écoeuré, pour oublier ma mort, des perfusions
pleins les veines, je suis programmé pour aller jusqu'au bout de ma vie en
oubliant les souffrances, tu sais mon corps qui déconne en mode joyeux.
Plus tu me vois plus tu crois que je vais bien, plus j'oublie ma mort.
Jusque ce soir. Me reste t-il un peu de disco dans la tronche ? Danse mon
petit Madloonflayed. Je suis dans un monde de Travolta sauf qu'à chaque
grand écart je prends une gifle en pleine gueule, saturday night fever.
TRAVOLTA ! Et je suis dans une psychanalise de ma vie sans bruits, tu sais
un peu comme vivre dans un immeuble et être heureux d'avoir des voisins
tant qu'il n'y a pas de fête des voisins. Pixellisation de mes
saints, de mes croyances, de mes envies, je vais photoshoper mon avenir,
dans un fantasme de vide, un Las Végas rien que pour moi. Libre et vide,
oublier qui je suis. Oublier où je suis. J'ai quitté ma vie, j'ai quitté
vos vies, reste un hologramme de mon existence dans les couloirs d'un
centre de rééducation, une espèce d'être qui crie en silence et que
personne ne voit. Le même être qui revit sous la terre, les fenètres
fermées, le noir derrière les portes, du bruit à s'en rendre sourd, ou
sourd de ne plus entendre le bruit, à cotoyer ma propre mort en danger avec
des lames, debout devant un étau les doigts déchiquetés en attendant la
crise cardiaque qui ne vient pas. J'ai quitté ce monde, vraiment. Mais
comment expliquer aux êtres qui virevoltent autour de moi, comment leur
dire, comment ne pas claquer des mains comme pour écraser un moustique
entreprenant rêvant de mon sang, dites moi je ne sais pas. Je suis sur
scène, quelques notes de musique en tête ou sur un papier quadrillé en 5x5,
je me crois batteur, guitariste, chanteur, mais aucun son ne sort de mes
cris. Le casque sur les oreilles, le nez sur un micro, je regarde les gradins vides, le son du silence, le magnifique. J'écris avec un phare de mobylette dans la gueule, perdu dans la nuit, enfin je crois qu'il fait nuit. Il fait nuit ? Je me suis vu pendu au bout d'une branche, les jambes se débattants sans comprendre que la tête était déjà partie, putain de cauchemars, ou rêves refoulés. Difficile de vivre le lendemain, quand mes rêves trempent leurs doigts dans mon thé noir aux agrumes et mes cauchemars tartinent le pain à l'envers. Allez je vais lâcher quelques trucs qui me font chier depuis quelques jours dans ma tronche, ça aussi c'est compliqué, vivre avec des phrases qui viennent jours et nuits happer mes phases de silence sans jamais me laisser me reposer. Alors ouai j'ai l'air un peu cinglé des fois, mais....bah j'y suis. Allez un ptit délire qui la nuit dernière m'a bien fait chié. Debout face au combat, la peau en fusion, debout devant les cités en feu, l'appel des sirènes, lesquelles déjà, je suis un aveugle et je rêve que tu me montres le chemin loin des flammes, peut-être que je devrais demander de l'aide, peut-être que je devrais me suicider, peut-être que je suis un être différent, attaché à la ...
Madloonflayed©2024-Jusqu'ici tout ne va pas bien !
samedi 13 juillet 2024
JE PREFERE ME BOUFFER UNE OREILLE QUE D'ENTENDRE çA !!!
Assis, j'attends un bus mais pas à l'arrêt de bus, enfin juste à côté, comme aller à la poste
pour acheter un pain au chocolat, juste pour intégrer le groupe les yeux
baissés, aller à l'école juste pour tuer des profs un jour où le sol est
trempé, je pense je dors je chie je pleure je mange je bois mais les murs
sont épais sous la terre. Comme une tumeur mais c'est juste une dépression,
pire que le cancer sans chimio, un bain de sang en attendant le bus. Le bus
arrive et ne s'arrête pas, les têtes me font des signes, arrogance ou un
mal nutritié, avide mais content d'être dans le bus, fonçant vers les
platanes ou vers des montées impossible à franchir en scooter.Je reste là
assis à attendre le bus, les fruits pourrissent dans mon sac assis lui
aussi sur le trottoir, quelques chiens qui pissent dessus comme pour dire
merci d'être là alors que personne ne vient ici d'habitude, alors merci
hein les chiens. Demain j'imagine qu'ils vont me sucer les os une fois que
je serais mort à attendre le bon bus. Ils arracheront des morceaux de mon
visage et lécheront mes yeux dans des grognements immondes et fuieront
quand le bus arrivera. Le bus qui ne s'arrêtera encore pas, avec ces
visages qui ne regardent plus, un de mes bras perdu sur la route, mais
qu'importe la douleur si tu vis dans la peur. Recroquevillé à l'arrêt de
bus, des chiens chirurgiens affamés et moi insensible dans cette vie à
l'envers. J'avais oublié de m'inscrire pour le voyage en bus, fallait
réserver, je délire probablement mais j'ai loupé le bus avec des chiens qui
me bouffent les jambes, déchirent ma chair, j'ai mal mais j'ai toujours mon
ticket de bus. Troisième bus qui passe, les visages s'étonnent mais le bus
ne s'arrête toujours pas. Certains passagers rigolent, d'autres me jettent
des fleurs sèches, le chauffeur n'est même pas là, le bus file tout seul et
tout le monde rigole au final. L'inscription était gratuite en même temps. Et rien ne me fait oublier que je suis encore vivant, mutilé mais vivant, je ne sais plus si je dois rester en vie, les guerres les insultes les homophobes et toutes ces guerres irréelles, visibles sur du papier brillant à vingt heures mais trente minutes plus tard j'attends encore le bus. Les oiseaux chantent et les corbeaux me tirent la peau des bras, se battent pour me bouffer un doigt. Mes neurocellules ne fonctionnent quasi plus, comme jetées dans le fond d'un poison autour du feu. Je ne baisserai pas les yeux devant les visages du quatrième bus, tous les yeux horrifiés devant mon visage déchiqueté et mon oeil arraché, des lambeaux de chair sur les cuisses, toujours pas de chauffeurs mais c'est quoi ces bus bordel. J'ai le sommeil agité, je le sais, des cauchemars qui me racontent des histoires les yeux ouverts, combien de temps je vais attendre ce bus, tout ça juste pour mourir, quelque part, sans souvenirs, complétement dévasté, c'était quoi déjà les paroles ? Quatre cent soixante neuf jours à attendre et enfin le bon bus, sans chauffeur non plus, un bus en flamme avec des corps calcinés collés sur les sièges, une odeur de burger finalement, alors je prends place au milieu de l'allée, les chiens me suivent et sont rentrés dans le bus et lèchent et grognent et bouffent les restes des corps calcinés, j'ai enfin la paix, le bus redémarre sans chauffeur, je caresse les chiens, ouai je sais j'ai le sommeil agité, ouai mais combien de temps encore, combien de temps...
Madloonflayed©2024 - Mourir c'est un peu comme si je te disais d'aller te faire foutre !
vendredi 28 juin 2024
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