Tu t’énerves tous les jours, tu critiques tous les jours, tu montres du doigt tous les jours. Il y a quelques années j’y ai cru, je me suis dit ça y est, nous y sommes, nous avons survécu. Bien joué. C’était il y a plus de 20 ans, ou hier, ou demain. Quel con j’étais ou que je suis. Je n’avais pas encore entendu ni vu tous ces clowns, ces monstres qui arrivaient se bousculant les uns derrière les autres en souriant. Tous suspendus au dessus du vide sautant les uns derrières les autres, se posant par chance sur un palier et en regardant les autres en se disant que l'on a eu un cul énorme de se poser là, et puis on se bouscule, ce coin est à moi pas à toi, essaie de comprendre, ma terre n'est pas ta terre, d'un coup de latte tu te fais éjecter dans le vide et tu regardes l'autre palier, peut-être que tu vas y arriver....non pas encore celui-là. Tout ce cirque est de ta faute, l’argent, les riches, l'autre con de président, les manifestations, la moindre chose est de ta faute. Tout ce qui a mal tourné est de ta faute. Chacun de nous est responsable de ce qui se passe dans le monde, les incendies au Chili, Trump, les guerres. On passe notre temps à mettre tout sur le dos des autres. On fait le procès de l’Europe, on pointe l’opposition, on dénonce la météo, on se prétend les victimes des différents évènements que nous inflige l’histoire comme s'ils étaient hors de contrôle, comme si nous étions tous démunis fragiles tous petits mais ça reste toujours notre faute. Et tu sais pourquoi ? Parce que la belle vie n'est pas pour toi Mimoune, pas pour moi. Et ça nous va bien, petits et tous fébriles, nous tous participons à ce système tout au long de notre vie. Tout a merdé quand dans les supermarchés j’ai vu toutes les caissières remplacées par des caisses automatiques et personne n’a rien fait contre ça. Tu as écris pour te plaindre ? Non ! Tu as râlé puis un peu rouspété et tu as fait avec. Et je pense que nous aimons ces caisses automatiques, c’est tout ce que nous voulons, on peut flâner dans les rayons et acheter ce qui nous plait et nous n’avons plus à affronter le regard de la caissière qui gagne probablement moins que nous. Elle a disparu, on s’en est débarrassé. Virée. Bien joué. Alors oui c’est de notre faute. C’est le monde que nous avons bâti. Félicitations. Santé à tous ! Et encore on n'a pas tout bu. Demain l'IA, les branlettes automatiques, et les hibous la tête à 389° délirants sur tes applications. Je marche dans les rues sans regarder les clochards en Gucci sur le trottoir, je ne veux plus rien comprendre, je ne veux pas m'arrêter, le regard vide. La violence, la mort et je t'emmerde. J'ai quelques bidons d'acide, on verra bien à quoi ça sert.
Madloonflayed©-2024-
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