vendredi 9 février 2024

LA MOUCHE ASSASSINE LES CŒURS ET LES YEUX


j'ai fermé les yeux, la route était comptée, accrochée comme une pute sur un trottoir, pour oublier, l'eau est belle ce matin, sur un parebrise j'oublie le gout étrange de la couleur noire avec pour fond un horizon, je me retrouve ce matin à peine évanouie, à quinze kilomètres de mon univers, je suis une mouche dans l'hiver du froid et très levant. Des feux de paille en espérant que j'éjecte. Je vole au dessus du goudron, mais je me taille des feux de paille et des pavés. Ce nouveau siècle. Je suis un esprit perdu comme un pantin avec des genoux abîmés par manque de ficelles, toujours trop courtes pour m'élever toujours plus haut. Le ciel est assommé, les soldats sont fatigués, je vole le long du mur au son des cloches, plus rien à boire juste quelques gouttes qui glissent du pare-brise. Je suis partie trop loin, il faut que j'ouvre les yeux, je suis une mouche. La ville résonne, des fous, la mort sur le bord des trottoirs, des jeunes des vieux, les yeux brillent devant les vitrines blindées, crève moi les yeux, je vole devant mon âme. Je suis une mouche dans le bleu infini, j'attrape la nuit, je joue dans une vie de lumière dans une force infinie je cherche mon chemin, la chaleur!!! Je suis un vampire, juste une mouche. Le ciel m'attendait. Le mistral me dit va plus haut, oublie le ciel, oublie la mort. Je vole entre les rêves et quelques secrets, à l'autre bout des autres, ceux qui ont les yeux pris comme des feux qui nous proposent de mourir pour deux mille euros. Je vole entre les vents, ça me fatigue, je ne suis qu'une putain de mouche qui peut finir sur une île ou dans une cité en feu, la mort ou des sanglots. Je suis vieille et je ne vole plus très bien, je fouille dans le passé, le présent est juste après demain. Les jours maintenant s'achètent au prix d'un un peu plus loin, ça ira mieux demain. Plus cher mais beaucoup plus loin, ça ou de la merde.... C'est un monde dans mon monde. Je vole et je suis une putain de sorcière, une mouche qui danse. Je n'ai jamais voulu être là sans mes parents sans mes enfants, encore encore encore. A voir de près j'ai juste envie de vous dire d'aller vous faire foutre. J'ai quand même le droit d'oublier de me dire que je suis une mouche née au milieu de la foudre. Née au milieu d'un asile. Allez...
Madloonflayed©2024- Il n'y a plus de saison, juste moi, la mouche et quelques histoires, juste une pauvre mouche accrochée au parebrise du panzer, mémoire, juste un texte et moi au volant d'une route sans histoire et pourtant, la mouche est partie dans un tourbillon de vent à plus de cent et j'ai écrit ce texte en sortant sans sortir de ma petite vie, toujours en espérant être loin de moi et de mes ombres, fuir sans jamais savoir où être....mes expériences quoi. Je suis toujours très loin mais à chaque fois revenu.
Là c'est mon côté gaucho, je dédie ce texte à tous les itinérants de la Terre, s'accrocher et lâcher prise quand on croit que toutes les planètes sont alignées, pour finir comme des cons sur un trottoir à moitié crevé et tout le Monde s'en branle !!! Triste vie, j'ai mal, encore pris de panique, empathique encore et encore.

 Migrant, demandeur d'asile, réfugié: les mots de la migration

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