dimanche 9 octobre 2016

LES SACOCHES DE LA MOTOBECANE, ELLES ÉTAIENT EN CUIR NON ? PARTIE 3

Et on y va…guitare, chants, guitare, chants, pluie qui tombe, cajon en bass party, saxo en fond d’apocalypse….. tube qui tombe, écho de mon être dans le fond de l’eau. Seulement lui avec ses flammes, et ses flammes toujours ses flammes, franchement je me suis saoulé tout seul. Du feu encore du feu et de ces cendres renait…. J’ai envie d’oublier ça, cette forêt, mes essuie-glaces fondus, les chanteurs et danseurs sans eau. Car derrière tout ça il y a un jardin, celui que j’ai quitté pour me réfugier dans cette forêt, aux pieds des arbres, les tenir entre mes bras, respirer la vie., ce jardin sublimé par ma fée avec des couleurs irréelles, des lumières de partout, multicolores et moi je buvais tout ça chaque jour, il suffisait qu’elle ouvre les yeux pour y voir déjà le plus beau de tous les bleus. Faut que je te raconte les bleus, les pourpres, les étoiles jaunes improbables posées au milieu d’un rouge intense. Comment tout cela est-il possible ? D’une bulle vert tendre, sentir la terre, jouer comme un enfant, il y a un drap magnifique à étendre, une explosion. L’assez t’intrigue et pourtant des centaines, des milliers d’explosions juste pour étendre les draps qui tournent ton cœur vers l’horizon dans un rouge de la terre. Putain mais quel voyage, thym, gerbera, tulipe, ciboulette, assez, assez, assez, à travers cette jungle de tulipes, assez, assez, assez, j’ai l’impression que j’ai perdu mon chemin. J’entends encore le bruit de ces chaînes, d’un pas décidé je voulais atteindre le fond du jardin en quelques secondes, il m’a fallu des heures, trop de couleurs à explorer, trop de pétales à respirer, trop de roulades dans l’herbe humide et douce, jusqu’à ce que j’entende la foudre tomber : » putain mais t’es complétement con ou quoi, si jamais ton jean est tâché je te jure que ça va chier !!! » Des heures pour atteindre le fond du jardin, de toute façon je me casse la gueule tout le temps, c’est comme ça. Je mets ma tronche dans un pavot, commence à me demander comment ça se fume mais tout devient flou, c’est pas comme ça qu’il faut faire hein c’est ça ?!!! Faut pas bouffer toutes les fleurs, et pourquoi hein dis ?!!!! Alors comme je n’ai pas l’habitude d’écrire de belles histoires, je ne sais plus sourire non plus. Garder le meilleur à l’extérieur, et pourrir l’intérieur, juste pour m’énerver, et aussi pour bouffer la fleur d’un dahlia, j’ai failli mourir ce jour-là, c’était lui ou moi… Pas d’avenir dans le meilleur, quand c’est beau on me tape dessus, quand je suis émerveillé on me crève les yeux, alors autant retourner dans ma forêt en flammes, ici même le diable hésite à venir boire l’apéro. J’ai ouvert la porte de mon break, je me suis assis derrière le volant, j’ai fermé la porte, putain les essuie-glaces sont définitivement collés et fondus, la radio ne fonctionne toujours pas, dans le rétro je vois repasser les chanteurs et danseurs dans leur remorque….

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