samedi 8 octobre 2016

LES SACOCHES DE LA MOTOBECANE, ELLES ÉTAIENT EN CUIR NON ? PARTIE 2

Dans la nuit les flammes sont d’un putain de rouge … Dans mes rêves je ne vois que de la nuit, les autres sont déjà tellement morts, dans leurs rêves ils ne voient que des bagnoles de luxe et des femmes avec des seins en plastique. Je leur rappelle juste que le plastique ne tiendra pas dans les flammes. Ça fait bizarre de ne plus avoir de limites mais il paraît qu’il faut noter dès les premières minutes après ton réveil les rêves que tu fais, ouai sauf que je n’ai pas encore dormi… Au fait il reste combien d’arbre à brûler ? Les chanteurs et danseurs viennent de repasser dans l’autre sens et j’ai toujours mes essuie-glaces qui fondent. D’un coup j’ai vu ce loup courir au son des cloches de l’église, celles qui te rappellent les heures qu’il te reste avant de finir en hamburger battu à mort à coups de pelle dans la gueule, les pattes ficelées à un crochet. La douleur est insoutenable et l’espoir s’évanouit. Végan es-tu avec moi ? Je ne bois plus que de la soupe les dents fracassées à force de tomber et aussi je vomi. De toute façon j’ai encore filé mon gouter à des clodos, l’amitié entre les flammes, j’ai au moins sauvé la brioche. Histoire de fuir un peu les flammes, ma fée et moi on s’est tapé le délire de grimper droit devant cette montagne verte, le soleil en pleine gueule et jamais on a pensé pendant l’ascension qu’il fallait un jour redescendre à l’étage du diable. Il faut que l’on s’adapte aux flammes, au feu, personne ne viendra l’éteindre, les chanteurs et danseurs n’ont fait que repasser en chantant dans les remorques. Il y a encore des feuilles vertes au milieu de la forêt, j’ai vu un type enterrer ce qui ressemble à des bouts de cadavres, dans un claquement d’ailes je me suis envolé et j’ai survolé ce sale type, j’ai craché des flammes et je l’ai cramé, mais je suis encore monté trop haut, toujours trop haut. Combien de psy faudra-t-il tuer encore ? Le vent s’est levé et a éteint mon joint, ma jeunesse, mon envie de vivre, il attise les flammes. Je sais qu’au loin la mer remonte des enfants morts sur la plage, ballotés par les vagues, mais je suis dans la forêt et ça ne me fait rien et en plus je ne vois pas la plage d’où je suis. Je suis l’ami de Jésus mais il pue le moisi l’enfoiré, ça fait si longtemps maintenant. Le flippe quand j’ai vu ma gueule dans le reflet de cet alcool gisant dans mon verre, je l’ai jeté contre le miroir, c’est pas malin, je n’ai plus de verre et plus de miroir et plus d’alcool. La mort s’acharne et chasse sur mon terrain, une vraie pute à 5 euros. Les braises qui crépitent n’ont même pas de basses, tu parles d’un son de merde. La radio ne fonctionne plus, l’antenne a fondu aussi et je ferme ma gueule. Mon chien en a perdu son os. Ça sent le napalm non ? Tout ira bien, ne regarde pas la lumière, ce ne sont que des flammes, mais ils sont passés où ces chanteurs et danseurs ?
Partie 3 à suivre…. Faudra ensuite s’en aller…

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