vendredi 14 juillet 2023

LE SOLEIL EST DIFFERENT LA NUIT


Dans cette ombre poussiéreuse je n'avais pas vu venir le serpent, l'alien de nos vies, la fureur qui jaillit d'une chute du haut d'une falaise, le choc sur le sol d'une plage déserte la tête fracassée et le corps émietté, dans la couleur d'un soleil bouillant, l'odeur incandescente d'un été brûlant sur un corps en décomposition sur le sable, même pas bouffé par les crabes, pas même un goéland addict aux paninis poulet salade et tomate, juste des épines d'une plante miraculeuse qui englouti les vivants et les morts sans eau potable, juste des chairs en décomposition, celle de ma vie sur le bord de mon bureau de trois mètres carrés à regarder un parking sans vies, sans oiseaux, sans fleurs, sans arbres huit heures par jour, juste du sang liquide qui fuit des voitures d'écolos. Dans la chute mes doigts étaient couverts de sang  quand dans un dernier espoir et le sourire aux lèvres j'ai caressé mon visage déchiqueté par les roches, j'avais envie de ne pas mourir à cet instant juste pour profiter de mon agonie, j'ai été servi, un corps démantibulé, un visage défoncé, du sable en pansement sur mes os à vifs sortis des chairs et la douleur à faire s’évanouir un pédophile devant le cul d'un enfant de deux ans et demi. La nuit arrive avec ses angoisses car je ne suis à l'instant toujours pas mort, les vagues salées brûlent mes plaies, les crabes dégueulent leur repas devant mon corps pourri. Encore quelques secondes avant que les hyènes ne viennent sucer mes os à vifs, la meute se déploie, hurle et mon corps monte avec moi pour toujours, je n'étais même pas mort quand les premiers coups de canines ont déchiré mon estomac, le sable était silencieux et le vent emporte mes doutes. Ma maison est devenue au moment de crier,  les montagnes parcourues avec mon chien, la douleur ne m'a pas abandonné pourtant, les pieds en sang, dévorés par ces fous sur le sable chaud, mais j'ai continué à parcourir ces sentiers, ces chemins remplis de souvenirs, de bonheur, les hyènes hurlent de bonheur aussi quand elles arrachent un de mes bras, je ne sais plus à ce moment si je suis vivant ou parti en rando avec mon chien, je ne sais plus si j'ai bien pris de l'eau dans une gourde pour lui, si j'ai bien compris ma vie. Nous devons tous mourir, devenir des étoiles, peu importe le style, la manière mais laisse-moi te dire adieu, laisse-moi partir, ne retiens rien dans tes yeux, ne vois pas ces os déchiquetés, il n'y a que des imbéciles pour faire la guerre, j'ai préféré sauter du haut de cette falaise. Je ne fais décidément pas parti de cette vie, j'ai hurlé quand une hyène m'a déchiré le visage dans un moment de rage, de conflit avec les autres...

Madloonflayed©-2023- bizarrement quand j'ai relu ces phrases j'ai eu mal un peu partout, limite j'ai crié de douleur... et presque vomi !

 Peut être une image de 1 personne, escalade, horizon et montagne

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