Je ne sais pas si c’est le fait d’être confiné depuis le seize janvier – et oui je suis encore confiné – mais les infos, les intox, tout ce qui parvient à mon cerveau m’affecte terriblement. J’ai l’impression de tout vivre en exponentiel. La mort de mon loulou poilu, les noirs qui se font massacrer aux USA, les banlieues qui s’embrasent en France, les matchs de foot où il y a deux cents joueurs dans le même match, la sécheresse qui montre le bout de ses griffes, les fin-fous du couteau dans les rues de France, les gens masqués, les files d’attente interminables sur le parking des magasins de bricolage, la mort de cette abeille dans mon jardin….tout absolument tout me fait chialer. Pour te dire j’ai cassé une tige de fleurs ce matin et c’était les grandes eaux…Me faire soigner ? Suivre une thérapie de groupe ? Prendre des médocs qui empêchent de réfléchir ? Sauter sous un train ? Bah j’hésite entre tous en fait. Je ne sais pas où tout ça peut aller. Je suis un esprit négatif dans un corps défoncé mais il y a ce petit truc blanc qui virevolte au-dessus de ma tête tout le temps qui me demande de regarder, de sentir, d’écouter. Et j’écoute. Le problème en cette crise dite sanitaire, c’est le son. J’entends tout en version je n’entends rien. Tout est un rien. Une tondeuse, un oiseau, les coups de fusils de ces enculés de chasseurs qui ne sont malheureusement pas morts du Covid19, mes coups de marteau…tout est amplifié mais ça ne résiste plus que quelques secondes sur la route de ma bicyclette. Le MEDECIN DU GRAND MAL m’a tué et je dois vivre mort. Dans tout ce merdier qui absurde nos vies il y a une chose dont personne ne parle, du moins que MassMédiasse ne te rapporte pas sur le front de leurs doigts nécrosés et leur bouche puante par les chiffres macabres des morts, des survivants, des intubés, des pas bien en forme de je ne sais quelle vie, c’est la musique. Où est la musique ? Où sont les sons des instruments ? C’est ce truc que ce gouvernement néglige, ne comprend pas, n’entend pas. Le son d’un bâton sur une poubelle, en rythme, des tuyaux en cuivre, des cordes, du bois, le tout secoué dans une atmosphère riante, légère. Le MEDECIN DU GRAND MAL nous a enlevé le son et nous prépare une piqûre que l’on va prendre dans le cul. Alors je ne sais pas faire revenir le son, je ne suis pas artiste, musicien, poète mais je sais qu’il manque autre chose que des manifestations contre la réforme des retraites, que les médailles des soignants, que les matchs de foot, que les vaccins contre la connerie, il manque dans les rues des gens biens qui chantent, qui jouent de la guitare, qui tapent sur des bambous et c’est pas numéro un, même des bassistes (je vous aime les bassistes hein) on s’en branle tant qu’il y a du son et je peux t’affirmer que le seul remède à toute cette connerie humaine c’est bien les piqûres de musiques, toutes les musiques.
Madloonflayed©-2020- qui organise un concert sur un stade foot quand vous voulez…de toute façon tout le monde s’en branle de ce virus….n’est-ce pas ?!!!
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