vendredi 23 août 2019

G7-H9 TOUCHE BRÛLE



Tu aurais dû prendre quelques notes. Ah oui, je tape du tu maintenant, car tu c’est je tu il nous vous elles. Tu transpires encore et Greta vient de se couper les couettes. A peine elle lâche un pet que c’est déjà mauvais pour l’environnement pour Mass Médiasse. J’espère que même chauve elle continuera à sécher les cours. Papa s’occupe de tout, le pantin est dans la place. Tu gueules au micro de franceinfo, nan mais c’est vrai, faire des détours à cause d’un repas de famille de riches, c’est carrément chiant quoi. Peuvent pas bouffer ailleurs ces connards ? J’imagine qu’ils auraient pu venir à la salle polyvalente de mon bled, j’aurai préparé les croque-monsieur. En plus ils auraient été accueillis comme des princes par les fils de pute d’agriculteurs de mon bled, tu sais ceux qui pulvérisent mon cancer chaque semaine, tu sais ceux qui mettent des bottes de paille emballées avec du plastique au carrefour avec des écritures genre « mangeons français » ou du genre «  les agriculteurs soutiennent octobre rose » avec de belles bottes de paille recouvertes de 23 couches de plastique rose. D’ailleurs il me semble que ce sont les mêmes qui foutent le feu en Amazonie. J’ai une phrase de mon minot en tête qui dit un truc du genre « c’est dingue qu’il faille un hashtag maintenant pour dénoncer un truc que tout le monde voit ». Bien le digne fils de son père celui-là. Parce que si tu regardes bien tout ce qu’il se passe, si tu prends le cercle de tes amis, tout le monde dénonce, tout le monde partage mais personne ne fait rien. Est-ce que le hashtag va éteindre ce putain de feu ? Alors ne me pointe pas du doigt, je n’en fais pas plus que toi, mais j’ai un avantage sur toi, c’est que je sais exactement où l’on va. L’homme a cette particularité de se jeter de l’essence sur  la tronche et de jouer avec  les allumettes, alors comme dirait un certain Franck Gallagher «  je suis un épicurien et la vie me donne ce que je dois prendre sans savoir ce que je te prends ni ce que je vais perdre car la vie telle qu’elle nous est posée là devant nos yeux me dit de tout prendre et de ne rien laisser de viable, de toute façon quitte à crever en courant dans tous les sens pour éteindre les incendies que j’ai allumés autant tout regarder cramer et se foutre le cul assis et regarder tout ça avec une canette à la main ». C’est un peu près ça. Car pour lancer ton hashtag il y a des centrales nucléaires qui flottent sur les eaux au moment où j’écris cette merde. Pire encore il y a des antennes de partout mais c’est normal ça. Arfff tu flingues la moitié d’une petite forêt juste en face de mes fenêtres pour étendre tes récoltes de céréales, mais c’est normal ça. Tu regardes cramer la plus grosse forêt du monde à la téloche mais c’est normal ça. Honnêtement j’avoue que je ne sais pas ce qu’il faut faire, l’argent brûle tout de toute façon. J’aimerai retourner à mon rêve de gosse, vivre dans une forêt, seul, j’avais à peine 10 ans. J’y pense encore mais les couvertures ignifugées coûtent une blinde. J’écoute du reggae, j’écoute des messages de paix et d’amour et d’écologie, je parle aux plantes et aux légumes et aux habitants de mon jardin et je me tape une bourre dans les virages de Velle sur Moselle assis sur une bécane qui pompe du 10 litres au 100 kms.  Heureusement je ne prends pas l’avion, je suis comme Greta moi, enfin presque. Nan mais sérieux, que veux-tu que je fasse ? L’idée de tout plaquer me traverse l’esprit quasi tous les jours à 8h00 du matin, marcher jusqu’au pied du feu en Amazonie et pisser sur les flammes, pendre les fils de pute qui matraquent les éléphants pour les touristes comme toi, plonger dans l’aquarium de 10 m3 pour prendre par la patte mon nounours polaire et l’emmener sur un putain de glacier fondu, pulvériser d’un coup de baguette magique toutes les vaches histoire que l’on arrête de les massacrer dans des abattoirs et que l’on bouffe tous les arbres en salade. Carrément je ne sais plus où j’habite en fait. Je vais suivre Franck et tu me traiteras d’enculé sur mon cercueil en flammes. D’ailleurs ça marche au gaz aussi cette saloperie, jusqu’au bout on ne s’en sort pas. En même temps ce serait trop bizarre de préparer un petit tas de brindilles avec quelques morceaux de bois et y poser ma carcasse et craquer une allumette. Comme quoi, tu vois bien que tu ne maitrises rien, que tu sois le plus influent des militants ou que tu sois le plus crado. J’ai encore peur d’avoir dit la vérité. Sinon Nancy – Biarritz en vélo c’est juste 56 heures sans pisser sans chier sans dormir….ça va …. Quand on veut on peut…pffff….



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