Tu aurais dû prendre quelques notes. Ah oui, je tape du tu
maintenant, car tu c’est je tu il nous vous elles. Tu transpires encore et
Greta vient de se couper les couettes. A peine elle lâche un pet que c’est déjà
mauvais pour l’environnement pour Mass Médiasse. J’espère que même chauve elle
continuera à sécher les cours. Papa s’occupe de tout, le pantin est dans la
place. Tu gueules au micro de franceinfo, nan mais c’est vrai, faire des
détours à cause d’un repas de famille de riches, c’est carrément chiant quoi.
Peuvent pas bouffer ailleurs ces connards ? J’imagine qu’ils auraient pu
venir à la salle polyvalente de mon bled, j’aurai préparé les croque-monsieur. En
plus ils auraient été accueillis comme des princes par les fils de pute d’agriculteurs
de mon bled, tu sais ceux qui pulvérisent mon cancer chaque semaine, tu sais
ceux qui mettent des bottes de paille emballées avec du plastique au carrefour
avec des écritures genre « mangeons français » ou du genre «
les agriculteurs soutiennent octobre rose » avec de belles bottes de
paille recouvertes de 23 couches de plastique rose. D’ailleurs il me semble que
ce sont les mêmes qui foutent le feu en Amazonie. J’ai une phrase de mon minot
en tête qui dit un truc du genre « c’est dingue qu’il faille un hashtag
maintenant pour dénoncer un truc que tout le monde voit ». Bien le digne
fils de son père celui-là. Parce que si tu regardes bien tout ce qu’il se
passe, si tu prends le cercle de tes amis, tout le monde dénonce, tout le monde
partage mais personne ne fait rien. Est-ce que le hashtag va éteindre ce putain
de feu ? Alors ne me pointe pas du doigt, je n’en fais pas plus que toi,
mais j’ai un avantage sur toi, c’est que je sais exactement où l’on va. L’homme
a cette particularité de se jeter de l’essence sur la tronche et de jouer avec les allumettes, alors comme dirait un certain
Franck Gallagher « je suis un épicurien et la vie me donne ce que je dois
prendre sans savoir ce que je te prends ni ce que je vais perdre car la vie
telle qu’elle nous est posée là devant nos yeux me dit de tout prendre et de ne
rien laisser de viable, de toute façon quitte à crever en courant dans tous les
sens pour éteindre les incendies que j’ai allumés autant tout regarder cramer
et se foutre le cul assis et regarder tout ça avec une canette à la main ».
C’est un peu près ça. Car pour lancer ton hashtag il y a des centrales
nucléaires qui flottent sur les eaux au moment où j’écris cette merde. Pire
encore il y a des antennes de partout mais c’est normal ça. Arfff tu flingues
la moitié d’une petite forêt juste en face de mes fenêtres pour étendre tes
récoltes de céréales, mais c’est normal ça. Tu regardes cramer la plus grosse
forêt du monde à la téloche mais c’est normal ça. Honnêtement j’avoue que je ne
sais pas ce qu’il faut faire, l’argent brûle tout de toute façon. J’aimerai
retourner à mon rêve de gosse, vivre dans une forêt, seul, j’avais à peine 10
ans. J’y pense encore mais les couvertures ignifugées coûtent une blinde. J’écoute
du reggae, j’écoute des messages de paix et d’amour et d’écologie, je parle aux
plantes et aux légumes et aux habitants de mon jardin et je me tape une bourre
dans les virages de Velle sur Moselle assis sur une bécane qui pompe du 10
litres au 100 kms. Heureusement je ne
prends pas l’avion, je suis comme Greta moi, enfin presque. Nan mais sérieux,
que veux-tu que je fasse ? L’idée de tout plaquer me traverse l’esprit
quasi tous les jours à 8h00 du matin, marcher jusqu’au pied du feu en Amazonie
et pisser sur les flammes, pendre les fils de pute qui matraquent les éléphants
pour les touristes comme toi, plonger dans l’aquarium de 10 m3 pour prendre par
la patte mon nounours polaire et l’emmener sur un putain de glacier fondu,
pulvériser d’un coup de baguette magique toutes les vaches histoire que l’on
arrête de les massacrer dans des abattoirs et que l’on bouffe tous les arbres
en salade. Carrément je ne sais plus où j’habite en fait. Je vais suivre Franck
et tu me traiteras d’enculé sur mon cercueil en flammes. D’ailleurs ça marche
au gaz aussi cette saloperie, jusqu’au bout on ne s’en sort pas. En même temps
ce serait trop bizarre de préparer un petit tas de brindilles avec quelques
morceaux de bois et y poser ma carcasse et craquer une allumette. Comme quoi,
tu vois bien que tu ne maitrises rien, que tu sois le plus influent des
militants ou que tu sois le plus crado. J’ai encore peur d’avoir dit la vérité.
Sinon Nancy – Biarritz en vélo c’est juste 56 heures sans pisser sans chier
sans dormir….ça va …. Quand on veut on peut…pffff….
vendredi 23 août 2019
vendredi 16 août 2019
LOS ANGELES, MICHEL DRUCKER EST COMPLÉTEMENT BOURRE
Tu te souviens ces étés avec des ciels nuageux, de ces pluies, et de temps en temps un ciel bleu azur, comme sur les photos de vacances dans le sud, comme un reset sur la pluie et juste après un énorme orage. Le bleu annonçait toujours un orage, tu avais 9 ans. Maintenant la pluie joue le reset sur le soleil, sur le bleu, tu ne fais plus de pronostique sur le lendemain, la pluie n’annonce pas un orage, juste une catastrophe, tu as cinquante ans. Tu ramassais des cailloux dans une nouvelle pelouse, tes parents avaient décidé d’abandonner la ville, la cité du Haut Du Lièvre, là où tu t’amusais comme un fou parmi quelques fous, des clodos, des urbains quoi. A 9 ans tu ramassais des cailloux tout l’été, les vacances c’étaient terminé, tu étais à la campagne, comme une récompense soi-disant. Tu te rappelles t’être fait chier comme un rat dans une fourmilière, rien à faire, juste ramasser des cailloux dans ce nouveau gazon. Tu priais pour qu’il ne pleuve pas, parce qu’il pleuvait tout l’été, chaque été, de la pluie et juste quelque brin de soleil furtif. Tu avais 10 ans et toujours autant de cailloux. Ta mobylette t’emmenait même en hiver jusqu’aux étangs, même sous la neige tu ridais sur le verglas, en hiver il y avait de la neige, trop de neige, mais jamais assez pour empêcher ton père de t’emmener au collège. Tu avais 14 ans. Les portugais canadiens se foutent de ta gueule à Paris sous 3 cm de neige cumulés, tu as cinquante ans et toute la France est paralysée, les routes sont noires, pas même un flocon sur les trottoirs, c’est le début de la sécheresse. Ils appellent ça une catastrophe. Les deux ! Il neige 3 cm c’est une catastrophe, il ne neige pas c’est une catastrophe. Ils disent que nous sommes trop nombreux, tu as cinquante ans . A 16 ans tu fleuretais dans les campings, finis les cailloux, le gazon était jaune et tes parents partaient en vacances, presque mille kilomètres en voiture essence, les bouchons à Lyon, au tunnel de Fourvière, juste pour avoir droit au soleil et aux jolies filles. Pas de climatisation, fenêtres ouvertes et papa qui fumait son troisième paquet de clopes, des gitanes filtre, un paquet rectangulaire bleu, comme le ciel que l’on allait chercher. Ton gps t’a perdu sur les quais de Lyon, direction Paris alors que tu descends vers le sud, la clim à fond, pas de bouchons tu as tout prévu sauf te faire niquer par ton gps, tu as cinquante ans. Maman regardait la carte, papa s’arrêtait pour regarder la carte, tout filait comme sur des roulettes et il fumait sa 59ème clope. Tu avais 20 ans et il pleuvait toujours en été, il y a même neigé en juillet en Lorraine. Les oiseaux ont tous le bec ouvert, ils crèvent de soif dans les jardins, les fleurs meurent, les arbres meurent, les gens meurent aussi, il fait quarante-cinq degrés en juin, tu as cinquante ans. Tu en avais trente et ton fils un an, tu ramassais des cailloux dans ton jardin pour faire place à une pelouse, il pleuvait encore cet été là, le soleil comme un reset sur la pluie, tu avais planté un bananier qui s’était fait hacher par un orage de grêle. Tu as cinquante ans et tu n’as plus de pelouse cet été, tout juste un ou deux pissenlits survivants d’une espèce d’apocalypse solaire. Tu avais acheté un pull polaire pour ses huit ans, tu n’avais pas prévu ce froid dans l’été, il avait chaud avec et c’était bien. Il a 21 ans et tu pleures car il va crever de chaud, ou de faim. 17 septembre 1986 tu ne savais pas ce que c’était. Tu avais 17 ans et les gens mutilés ont envahi ton cerveau, à jamais. Grand-père était mutilé, à la guerre en tuant des nazis. Tu avais 17 ans et papa t’a empêché de regarder la télé. Des photos, des vidéos, des reportages, des explications, tu as cinquante ans et tu prends tout dans la gueule, tous les jours, le Bataclan, les images en boucle sur les réseaux, pas de limite à l’information, il faut du sang, des barbus et des attentats, ça nourrit tes cauchemars, ta peur, ta haine. Tu avais 20 ans, tu tapais à la machine à écrire les lettres du capitaine, tard le soir, des ordres de combat, de stratégie de guerre, tempête du désert, tu étais aviateur de première classe, l’école des officiers de réserve t’avais recraché comme une vieille salade moisie, aspirant un jour seulement. Tua s cinquante ans, se promener à Nancy est un combat, tu revois tes stratégies, tu sais tuer, tu as été décoré par l’armée. Tu as cinquante ans et tu ne bouges plus de ton 7ème sous-sol, la guerre commence seulement en fait, tu n‘as encore rien vu.
Madloonflayed©-2019-j’en ai cinquante bordel et je ne suis pas prêt ... pas encore adapté à votre monde.
vendredi 2 août 2019
JE CHANGE MA VERTICALE CHANGE TA MER ELLE PUE LA MERDE
J’ai bu quelques verres de vin qui m’ont stoppé mort de stupeur quand les filles ensorcelées parlent de fleurs. Les cendres volaient sous un 45 degrés mais ce n’était pas une course folle. Bon allez je vais poser le texte à l’endroit précis où je voulais le poser…nulle part. Du moins sur un cahier à spirales, une vraie saloperie la page de gauche est une vraie comédie, trop de spirales, bah c’est la gauche en même temps. Ce soleil….vas-y le lorrain. Ne me dites pas qu’un vrai putain de lorrain n’a jamais crié au fond de son lit glacé en juillet « vas-y putain de soleil t’es où ? » Parce que la neige est déjà tombée en juillet en lorraine espèce de poisson rouge. Tu le voulais le soleil, bah il est là…profite et crame bordel. Rebel ! 40…50 on s’en branle il est là. Même s’il colle mes couilles au fond du slip dans mon labo clandestin au 7ème étage sous terre. Tout le monde n’a pas de couilles collées en même temps, seuls les vrais savent. J’ai pratiqué une ouverture chirurgicale dans le mur de mon labo, histoire de voir l’extérieur, les oiseaux picorent des bouts de pain gelés, bah personne ne va rester ? Les fleurs courbées par la chaleur se font défoncer le cœur par quelques abeilles équipées de masques à gaz. Tout ce spectacle ne me fait plus bander, le soleil c’était bien quand c’était à l’ombre de mes rêves. Alors ne me parle pas de cette ado à couettes, elle ne vit pas mes rêves, elle vit dans les cendres. Même son regard est perdu, sérieux elle me fait flipper. Elle espère la vie alors que je kiffe de voir les vers hologrammer mon corps au fond de leur prison, me voir accroupi gâté comme un fruit en pleine canicule. Des fleurs….arroser les fleurs, les abeilles qui viendront remplir mon cubi de vin et me fatiguer un soir d’été avec ce crayon HB planté dans une spirale. Il parait qu’il est interdit d’arroser j’ai fini par pisser sur le capot de la bagnole de mon enculé de voisin en criant MIA MIA . C’est le nom de son enculé de chien. Ecorché ! Quand j’ai cru que j’enfonçais ma langue entre les pétales d’une fleur infidèle dans une fièvre orgasmique j’ai juste réalisé que j’avais la gueule écrasée dans mon gazon cramé et que j’avais descendu à l’arme blanche ce putain de cubi. Alors tu vois ma façon de mourir n’est pas plus simple que de prendre une bagnole en pleine tronche qui te grille la priorité alors que tu arrives dans une courbe en bécane. J’aime les fleurs, j’aime l’alcool, j’aime ma bécane et je file sur cette route jusqu’à ne plus pouvoir respirer. J’ai cueilli une rose sur le bord du fleuve d’acier rougi par le feu du soleil et je l’ai offerte à ma fée, entre la 4ème ou la 5ème en pleine ligne droite après avoir fermé les yeux, juste pour toucher du bout des doigts la poignée de la mort. Je suis si fatigué, trop d’espoir les yeux fermés trop d’horreur quand ils sont ouverts. Tiens bien la corde mon pote, tiens bien la corde…..tout va bien je te le promets….gazzzzzzzzz !
Madloonflayed©-2019-qui a pris la bécane toute la semaine en mémoire de mon pote Daniel et qui a tâté un peu la mort histoire de…….EHHH !!!! ….L’histoire…………on en parlera à la fin de l’été…soleil. OK ?
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