lundi 10 décembre 2018
NE REGARDE PAS LE TITRE DU LIVRE, LIS LE.
On dévalait la pente comme des dingues, presque désarticulés, ne cherchant plus du tout à se retenir, chuter se relever et retomber et rouler, ma fée et moi avec mon chien collé à nos crampons usés. On crachait sur les clôtures comme des cons, masque à gaz rayonnant d’herbes multicolores, et on rigolait de nos propres conneries. Une fois en bas on recommence, à chaque fois, on pleure de douleur ou de fatigue mais ça fait presque trente ans que l’on fait les cons dans cette descente. Des fois on roule jusqu’en bas en deux minutes et on remonte encore plus vite. On trébuche dans mon chien qui n’est pas le dernier à faire des roulades. On stoppe net quelque fois, en plein milieu et on regarde le sourire aux lèvres, on se redresse et on prend le temps de regarder tout autour, un peu abasourdi par une chute juste avant, on finit par se regarder dans les yeux, écœurés de ce que l’on peut voir et on crie, t’es pas capable de sauter le premier, allez un deux trois top !!! Et on replonge dans la descente. On y prend beaucoup de plaisir, personne ne peut nous suivre, certains ont essayé et se sont pris des coups dans le menton dans la chute, ça fait trop mal du coup ils ont abandonné. Un jour notre minot nous a rejoint, il descend vachement plus vite que nous, en même temps on a quelques os de cassés et des hématomes de partout, nos descentes commencent à nous faire de plus en plus mal, mais on y prend toujours autant de plaisir. On compte jusque trois à chaque fois mais notre minot triche souvent et dévale avec mon chien avant le deux. Un jour on va se briser la nuque à faire les cons mais cela ne reste qu’une prière…..
Madloonflayed®-2018 - qui rêve d'une pente où rien ne peut s'accrocher !
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