lundi 21 mai 2018

ON TIENT SUR UN FIL ET ON VA TOUT PLAQUER




Des terroristes en vacances, en maillot de bain, la marque du bronzage en forme de kalach et des abrutis dévorés par top pâtisserie sur M6 en mode Mc Do. Casino market pour acheter une grenade. Et des corps mutilés sur des tables de kiné, pour oublier des histoires oubliées. Il y a des gosses qui font sauter des églises en criant le paradis des Dieux. Ils finissent tous dans un jeu tombé des larmes sur une autoroute pour l’ultime peur de faire un travers avec une Dacia sur de la glace juste pour un sourire. Et les pédés alors, bah ils finissent en haut d’un immeuble secret, jamais tu ne peux imaginer que le soleil se lève avec le même sourire et le pédé fini jeté au sol, en mode n’oublie jamais que la victoire s’affirme au bout de la mort, et toi tu fermes ta gueule, parce que tu navigues dans un monde de vide gréviste  sans voir l’océan. Bah oui il existe des bateaux aussi bordel de France. Alors tu veux que je ferme les yeux et surtout ma gueule ? Bah c’est raté je suis une putain de fleur qui ne voudrait jamais faner. Mais je ne vois que des gamines qui ne sont préoccupées que par leur cul dans le miroir de leur salle de bains en selfies, et je vais rire jusqu’à mourir, parce que j’ai fait médecine et que leur cul ne ressemble qu’à un champignon moisi parce que il y a plus beau. Crache ta vie sur youtube mais le vent t’arrose de tes artères bouchées par le jaune d’œuf. Quelques séquelles en pantin qui prennent des cachetons pour que le siècle sois plus beau. Les accusations que je porte à cette époque, je me suis assommé et la liste est longue. Tu entends ces cloches mais tu n’as plus d’eau, juste quelques gouttes comme un espoir. Je suis agité et je crie en pleine nuit. Avec de l’alcool dans les veines juste pour tuer la réalité. Personne ne m’écoute parce que l’or est dans les vitrines blindées et que leur gueule de vide-ordure lèche les trottoirs à chaque promo et à la recherche d’un bonheur en encre Disney. Ils vendraient leur âme ces enculés. J’ai juste envie d’avaler des M&M’s comme des acides et oublier la téléréalité. Mais on va encore m’accuser de surmédicalisation, comme si les effets de vivre mieux avaient d’autres inconvénients car il est bien trop tôt pour mes expérimentations. Un attentat en Isère, des corps décapités au Bataclan, et moi je dois vivre avec ça, comme un matelot contre vent et marrées, un corps et un esprit vide et épuisé. Parce que les victimes ne sont pas celles qui sont mortes, ah pardon, la vraie victime c’est moi. Je suis tétanisé, ah oui c’est du passé. La guerre est finie. Je me sens si léger sous cette armure avec mes yeux brûlés. Il n’y a plus d’oiseaux sous les ombres d’or. Ou alors cachés sous les branches et ils pleurent. L’eau de source est cotée en bourse. Et si je construisais tout à l’envers, alors ? Ça dérange les premiers ministres, les héros, les trains car ils finiraient par être à l’heure. Un jour j’irai à Nantua et je ne parlerai plus. J’ai juste envie de claquer ma vie suspendue à un coup de la présidence. Je ne sais pas, mais je sais qu’un jour je ne parlerai plus. Alors avec ma fée on a entrouvert la vie, on s’est penché sur la réalité, une fois que le minot aura fait son nid dans je ne sais pas quoi, on lâche tout dans un espoir d’oubli. On va trahir notre vie, dans quelques années notre cœur va donner la vie à nos envies. On quitte nos malheurs, notre vie, notre maison et on va vivre ce que l’on a mis de côté pendant des années, notre jeunesse trop bouchée. Le projet qui était si loin de moi prend forme comme une pute que je quitte. Je hais ma vie et de ce jour avec ma fée nous en avons fait un rêve, nous allons tout quitter, notre région, notre travail, notre vie, juste pour vivre une autre vie. Ici demain ou ailleurs on va le faire, il suffit de calculer, d’étudier mais nous allons enfin vivre notre passion, vivre avec un cadran horaire à l’envers, elle m’a promis de me laisser écrire, créer comme si nous allions visiter Paris en fusée exponentielle. Rien à foutre de l’or noir dans le panzer, un atelier, de la création, plus aucune humeur, que du bonheur, un poste à souder, de la ferraille, du bois, des idées, des envies et beaucoup de folie. Je ne blague plus, c’est décidé avec ma fée nous allons tout plaquer, virer notre maison acide qui me ronge les os. Notre envie est née. Maintenant j’y crois comme la rosée qui se guide avec les étoiles. Enfin ma fée a compris que notre terrain de vie ne menait nulle part, sauf dans un cercueil avec des poignées en argent. Petite vie. Petit siècle. Avec cette décision sérieuse je vois enfin la vie comme un être vivant. Alors on va inventer le bon jour, la bonne vie, le bon endroit. Il me faut juste des arbres, un coin pour cuver mon vin, une fenêtre sur la vie, un poste à souder, des chemins pour rencontrer la terre, quelques bouts de bois, du papier et enfin casser le miroir. Ma fée m’a enfin compris. Je vais mettre ma capuche et je te le promets, on va le faire. A suivre donc ! Je vais m’accrocher sans déconner, car avec cette promesse vue d’en haut, c’est comme un radeau et moi avec de l’eau jusqu’au cou. Enfin je vis ! Merci ma fée, merci de croire en nous, dans le silence !

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