lundi 28 mai 2018

ACIDE



Juste pour info, c’est vraiment de l’acide, alors si tu ne veux pas gerber ou finir la lecture en mode, putain il me fout la gerbe ce Madloonflayed il me dégoute, bah dégage et creuse ta tombe….en bref casse-toi d’là t’es pas d’ma bande !
Et encore ce n’est pas de ma faute, pris dans la tempête d’un autre jour, entre le gouter et l’apéro, au milieu de ce putain d’orage, j’ai cru ma dernière heure arriver, en même temps pendant ce temps-là certains se prennent des bombes sur la gueule…ah oui et l’autre vieux qui finit sans bras sans jambes le bide défoncé par un obus acheté 15 balles dans une brocante juste en dessous de chez moi. Mais sérieux le vieux, si tu voulais de l’aventure, fallait te battre en 45 bordel, avec un peu de chance tu aurais eu la jambe broyée et aussi tu aurais pu faire partie d’un détail de l’histoire hein Jean-Marie…. Bref je suis en mode sale pute ce soir, car ce pauvre vieux, mort de sa passion de posséder des armes de guerre surtout que c’est interdit et qu’il devait certainement gueuler après les fils de chien qui se font péter la tronche dans les salles de concert, alors que notre génération essaie de fuir tout ça et de foutre toute cette merde au chiotte. Bah boum et puis voilà. Bah maintenant c’est quand même bobonne qui va hériter d’un garage défoncé et tapissé de bouts de viandes et d’os, merci le passionné, elle va garer où le Capture tout neuf en crédit sur dix ans maintenant bordel hein ? Et mais à Nancy j’ai vécu l’horreur, rue du Mal Oudinot j’ai pris des branches d’arbres sur la gueule, enfin sur le toit du panzer, j’ai cru par un moment que l’on tournait Point Break dans la rue sérieux, des vagues mon pote, des vagues !!!!. Et puis toc toc sur le carreau, mon minot en mode tout mouillé qui veut rentrer dans le panzer, non mais il y a cru lui, tu sèches avant non mais ! Et bim à Neuilly Passy Villeurbanne ou à Tokyo, il y a un type d’origine connue mais pas connue des services fiscaux qui grimpe sur une façade en mode Greystoke pour bouffer un gosse pendu dans le vide, mais heureusement , heureusement que les gens filmaient sinon il l’aurait mangé l’autre là le noir. Ne me dis pas qu’il a risqué de tomber de 4 étages pour sauver un gosse, je ne le crois pas, il avait faim, c’est un sans-papiers bordel, ouvre les yeux. D’ailleurs pas si faim que ça finalement quand tu regardes la vidéo, parce que moi, bien nourri, bien enflé de sucre et autre vanité, je n’ai pas sa force pour grimper en deux secondes, c’est là qu’on voit quand même qu’ils vivent dans la nature les gars, ils grimpent aux arbres et tout. En attendant, son futur binôme aux pompiers de Paris il va se tirer une balle, car s’il avait su qu’il fallait juste grimper sur une façade pour devenir pompier de Paris (l’élite après ceux de Marseille) il n’aurait pas fait tous ces efforts, tous ces sacrifices et tous ces concours pour y arriver. Comme quoi quand tu vois Macron qui a juste sauté sa prof pour être président, si j’avais su, ma prof de maths était plutôt bonnasse sans rire….je construirais des soucoupes volantes aujourd’hui et je les vendrais comme des chocolatines à Dubaï….quel con ! Bref je me suis fait niquer presque trois années d’abstinence médiatique juste pour avoir trouvé le bouton on du décodeur tnt et mettre toute ma force sur la chaine 316 juste pour voir si mon voisin avait plus morflé que moi avec cet orage…mais aucune image de ce bordel, juste l’autre con dans son garage et le noir qui grimpe sur les façades. Tiens au fait, toi qui ferme ta porte à clé et qui mets une alarme de contact sur la serrure, fais des économies tout de suite, les migrants ils grimpent aux murs et passent par les gouttières mon pote, si tu as une chatière, mais des pointes sur le plastique, ils vont passer par là c’est sûr !!!! Enculé de facho va ! Va mourir avec ton chat. Le gosse serait mort à cette heure, ou pas…mais en fait il fait chier lui aussi, merde c’était une journée catastrophe et lui il joue au héros, une superbe histoire sortie d’un conte de fée….et dire que les cheminots n’arrivent même pas à rentrer à l’Elysée pour juste négocier alors qu’ils se prennent la tête à faire des grèves sans fins….et les gars, grimpez sur les façades sérieux….ce que c’est con un cheminot sans rire…. Des branches partout, un arbre tombé dans la rue du Maire, oh mon dieu quelle horreur ! Non mais tu te rends bien compte Germaine ? Un arbre couché dans la rue, mais il y aurait pu avoir des morts hein !!!! Bon ici allo allo, il y a 301 habitants dont 283 vieux cons en mode alzheimer au fond d’un canapé, au mieux ça aurait pu tuer cet enculé de chat qui chie dans mon potager …pas de bol, aucun mort à déplorer….. bah c’est pas avec ça que notre village va être connu bordel…au moins l’autre homme obus a fait connaitre son village lui….prenez exemple hein ! Il a fait la une de France 3 Lorraine lui ! Sinon j’ai été surpris des infos de ce soir, pas une phrase sur le Bataclan, pas une phrase sur les tueries dans tous les pays….comment ça je ne suis pas d’actualité ? Ahhh c’est fini, oula pardon, c’est vrai que je ne me suis pas rasé depuis. Red right hand. Putain vivement demain, Météochiottefrance annonce encore des orages, avec un peu de chance l’enculé de chat du voisin va se faire écrabouiller par un obus, lancé par un Rafale de l’autre voleur de Serge car il aura perdu le contrôle au-dessus de MON village ! BAMMMMMMM !!!!!!! Plus besoin de vaccins, il existe les infos de merde, ça soigne tous tes maux avec leurs mots !!!! Tchao pantin !

samedi 26 mai 2018

NANCY IS BURNING N°6


Loin de moi de faire un report de ma soirée d’hier. En fait j’ai juste revécu des instants bien cachés, mécanique quantique, dans le creux de ma mémoire que j’avais envie de ressortir seulement quand j’aurai Alzheimer. Bah c’était hier soir au Nancy’s Burning. Mais comme je viens de l’écrire, je ne vais pas faire un résumé de la soirée, juste parce que cette soirée était trop énorme, le NIB c’est juste une tuerie, un moment pour moi dans l’année (j’étais à deux doigts de me suicider l’année dernière) où je passe en mode petite connasse qui vient de boire 25 cl de bière à sauter partout parce que l’alcool je ne supporte pas et que du coup je fais n’importe quoi et j’emmerde tout le monde mais je m’en branle. (Sinon quand même, spéciale dédicace aux présentateurs qui ont blablaté toute la soirée, franchement vous êtes les seuls qui soient capables de parler autant sans me prendre la tête, vous êtes trop forts je vous adore) Mais en fait je fais partie d’une putain de génération, entre les fameuses petites connasses et les fameux vieux cons bougons. Une génération élevé au grain des barricades, une génération quand papa sautait maman dans une Aronde au milieu d’un champ. Du Rock’n’roll au fond du placenta et surtout une âme de rebel yeah avec une éducation en forme d’uniforme. Ma génération ! Une drôle de vie. Quel est le rapport avec ma soirée d’hier ? Bah attends, je n’écris pas un sms…gros ! Ma génération est pacifiste, mais vraiment pacifiste, pour dire je ne me suis jamais battu, oh bien sûr ne me cherche pas, mais non-violence à tous les étages, nous sommes nés en pleine révolution, nous sommes nés en même temps que les guerres sans fin, nous sommes nés avec la gueule dans le bénitier, nous sommes nés avec de la politique inscrit sur les couches culottes, nous sommes nés avec l’idéologie que nous serions différents des autres, nous sommes nés avec la rage au ventre en fait. Mais surtout, nous nous sommes formés tout seul, la politique ? Ma génération s’en branle, nous ne sommes ni de droite ni de gauche, la religion on s’en branle, nous sommes baptisés parce que c’était comme ça mais nous n’avons plus de religion, nous n’aimons pas la guerre, nous n’aimons pas les disputes, nous n’aimons pas cette haine, nous sommes une génération pacifiste, mais la vraie, celle qui a grandi avec une telle haine, une telle rage, que tout ce qu’elle a fait c’est de transformer cette rage, cette colère, en art ! Ouai ouai ouai, notre colère s’est transformée en art, les premiers tags dans la rue, c’est nous, en musique, en performance, en littérature c’est nous. Nous avons fait du pire le meilleur, ce meilleur qui te coule sur la gueule le 25 mai 2018 à 22 heures et quelques. Pourquoi je dis ça ? Parce que hier soir, au NIB, j’ai vu mon meilleur pote d’enfance, celui qui montait dans la 4L rouge de ma maman quand elle nous emmenait au collège, mon Didier monter sur scène et nous lâcher sa haine, sa rage dans un hip hop sorti des rues sombres de Nancy en mode pacifiste. Cette expression dans son regard, cette expression dans ses mouvements, cette expression dans la voix, c’est exactement ça notre génération, l’art de la rue, l’art aux essences de rage, l’art qui te fige dans l’art. Et c’est avec les poils dressés sur la bite de la Princesse tatouée d’hier soir que j’ai bu toute cette rage, toute cette colère, jusqu’à me péter une phalange sur le crash barrière tellement la musique, les paroles, les musiciens, les techniciens m’ont perforé les intestins que je n’ai plus, avec de l’amour, de la vie, du bonheur d’être tous ensembles. Ouai wowwww c’était une putain de bonne soirée, comme tous les NIB, mais cette fois-ci avec mon pote Didier qui m’a touché en plein cœur. Merci mec, merci.

lundi 21 mai 2018

ON TIENT SUR UN FIL ET ON VA TOUT PLAQUER




Des terroristes en vacances, en maillot de bain, la marque du bronzage en forme de kalach et des abrutis dévorés par top pâtisserie sur M6 en mode Mc Do. Casino market pour acheter une grenade. Et des corps mutilés sur des tables de kiné, pour oublier des histoires oubliées. Il y a des gosses qui font sauter des églises en criant le paradis des Dieux. Ils finissent tous dans un jeu tombé des larmes sur une autoroute pour l’ultime peur de faire un travers avec une Dacia sur de la glace juste pour un sourire. Et les pédés alors, bah ils finissent en haut d’un immeuble secret, jamais tu ne peux imaginer que le soleil se lève avec le même sourire et le pédé fini jeté au sol, en mode n’oublie jamais que la victoire s’affirme au bout de la mort, et toi tu fermes ta gueule, parce que tu navigues dans un monde de vide gréviste  sans voir l’océan. Bah oui il existe des bateaux aussi bordel de France. Alors tu veux que je ferme les yeux et surtout ma gueule ? Bah c’est raté je suis une putain de fleur qui ne voudrait jamais faner. Mais je ne vois que des gamines qui ne sont préoccupées que par leur cul dans le miroir de leur salle de bains en selfies, et je vais rire jusqu’à mourir, parce que j’ai fait médecine et que leur cul ne ressemble qu’à un champignon moisi parce que il y a plus beau. Crache ta vie sur youtube mais le vent t’arrose de tes artères bouchées par le jaune d’œuf. Quelques séquelles en pantin qui prennent des cachetons pour que le siècle sois plus beau. Les accusations que je porte à cette époque, je me suis assommé et la liste est longue. Tu entends ces cloches mais tu n’as plus d’eau, juste quelques gouttes comme un espoir. Je suis agité et je crie en pleine nuit. Avec de l’alcool dans les veines juste pour tuer la réalité. Personne ne m’écoute parce que l’or est dans les vitrines blindées et que leur gueule de vide-ordure lèche les trottoirs à chaque promo et à la recherche d’un bonheur en encre Disney. Ils vendraient leur âme ces enculés. J’ai juste envie d’avaler des M&M’s comme des acides et oublier la téléréalité. Mais on va encore m’accuser de surmédicalisation, comme si les effets de vivre mieux avaient d’autres inconvénients car il est bien trop tôt pour mes expérimentations. Un attentat en Isère, des corps décapités au Bataclan, et moi je dois vivre avec ça, comme un matelot contre vent et marrées, un corps et un esprit vide et épuisé. Parce que les victimes ne sont pas celles qui sont mortes, ah pardon, la vraie victime c’est moi. Je suis tétanisé, ah oui c’est du passé. La guerre est finie. Je me sens si léger sous cette armure avec mes yeux brûlés. Il n’y a plus d’oiseaux sous les ombres d’or. Ou alors cachés sous les branches et ils pleurent. L’eau de source est cotée en bourse. Et si je construisais tout à l’envers, alors ? Ça dérange les premiers ministres, les héros, les trains car ils finiraient par être à l’heure. Un jour j’irai à Nantua et je ne parlerai plus. J’ai juste envie de claquer ma vie suspendue à un coup de la présidence. Je ne sais pas, mais je sais qu’un jour je ne parlerai plus. Alors avec ma fée on a entrouvert la vie, on s’est penché sur la réalité, une fois que le minot aura fait son nid dans je ne sais pas quoi, on lâche tout dans un espoir d’oubli. On va trahir notre vie, dans quelques années notre cœur va donner la vie à nos envies. On quitte nos malheurs, notre vie, notre maison et on va vivre ce que l’on a mis de côté pendant des années, notre jeunesse trop bouchée. Le projet qui était si loin de moi prend forme comme une pute que je quitte. Je hais ma vie et de ce jour avec ma fée nous en avons fait un rêve, nous allons tout quitter, notre région, notre travail, notre vie, juste pour vivre une autre vie. Ici demain ou ailleurs on va le faire, il suffit de calculer, d’étudier mais nous allons enfin vivre notre passion, vivre avec un cadran horaire à l’envers, elle m’a promis de me laisser écrire, créer comme si nous allions visiter Paris en fusée exponentielle. Rien à foutre de l’or noir dans le panzer, un atelier, de la création, plus aucune humeur, que du bonheur, un poste à souder, de la ferraille, du bois, des idées, des envies et beaucoup de folie. Je ne blague plus, c’est décidé avec ma fée nous allons tout plaquer, virer notre maison acide qui me ronge les os. Notre envie est née. Maintenant j’y crois comme la rosée qui se guide avec les étoiles. Enfin ma fée a compris que notre terrain de vie ne menait nulle part, sauf dans un cercueil avec des poignées en argent. Petite vie. Petit siècle. Avec cette décision sérieuse je vois enfin la vie comme un être vivant. Alors on va inventer le bon jour, la bonne vie, le bon endroit. Il me faut juste des arbres, un coin pour cuver mon vin, une fenêtre sur la vie, un poste à souder, des chemins pour rencontrer la terre, quelques bouts de bois, du papier et enfin casser le miroir. Ma fée m’a enfin compris. Je vais mettre ma capuche et je te le promets, on va le faire. A suivre donc ! Je vais m’accrocher sans déconner, car avec cette promesse vue d’en haut, c’est comme un radeau et moi avec de l’eau jusqu’au cou. Enfin je vis ! Merci ma fée, merci de croire en nous, dans le silence !

samedi 19 mai 2018

LA ZEZETTE CIE, LA VRAIE HISTOIRE


Bon il faut quand même que je te raconte l’origine de cette entreprise ZEZETTE CIE, même si tu t’en branles, fallait pas me lire dès le début et puis c’est tout ! D’ailleurs tout le monde s’en branle et c’est là que ça devient intéressant, puisque la base de cette société vient bien de ce principe. Tout a commencé en 2018, une époque où il y avait encore quelques fleurs dans les jardins et où la politique battait son plein de conneries. Toute la populace était vénère mais pas un seul de ses ressortissants ne descendait dans la rue, ou alors juste par dizaine. Bref des trucs de couilles molles qui faisaient le plaisir et la moquerie des pontes. Alors quelques potes pas du tout engagés dans quelques moules que ce soit, ce sont dits : Et si on fabriquait Le Truc qui manque ! Dans le lot il y avait à l’époque un orthoprothésiste chauve (pourquoi chauve personne ne le sait à ce jour sauf moi), un magasinier, un plasticien, une peintre, un performeur, une architecte d’intérieur, un chien poilu, une dizaine d’ingés sons et des zicos, pleins de zicos. Le truc était de créer une entreprise solidaire, donc plus on est nombreux et plus on produit. Et oui, car il fallait produire ce truc indispensable qui manquait à cette époque, en cette année 2018, et ce truc c’était….tadinnnnn : une zézette ornée de couilles. Et tous se sont acharnés nuits et jours, ils étaient une bonne trentaine, à faire les plans, à concevoir les machines et enfin produire les fameuses zézettes. Lors de festoches les zicos vendaient sous le manteau des zézettes par centaine, les gens en étaient dépourvus. La populace, chacun dans son coin, ne rêvait que d’une chose : posséder enfin une zézette ornée de couilles. L’entreprise ZEZETTE CIE se portait plutôt bien, fallait produire tellement de zézettes, personne n’en avait à cette époque. D’ailleurs, 136 années plus tard, la ZEZETTE CIE produit encore des tonnes de zézettes, malheureusement les fondateurs sont tous morts et ceux qui ont continué à produire n’ont plus le même esprit, les zézettes sont plus petites, et les couilles ont quasi disparu. Ils veulent produire avec moins de matière, rentabilité, coût de production….tout cela importait peu en 2018, il fallait de grosses zézettes avec de grosses couilles, la populace en avait vraiment besoin pour sortir de marasme politique ambiant. Mais grâce à la ZEZETTE CIE les choses ont changé malgré tout, dans cette entreprise régnait une telle bonne humeur, un vrai challenge d’entreprise, où tous avaient une place sans se prendre la tête, rends toi compte, plus de 815 personnes travaillaient pour la ZEZETTE CIE dès 2019. Un record ! Aujourd’hui l’âme des anciens a disparu, l’esprit solidaire aussi, maintenant les ouvriers qui travaillent dans cette entreprise se font virer comme des chiens, il faut dire que les zézettes sont hors de prix de nos jours, un vrai produit de luxe. Enfin voilà l’histoire de la ZEZETTE CIE, un délire de copains copines, qui avaient envie que les choses changent, ohhh elles ont changé bien entendu, tous équipés de vraies zézettes ornées de couilles les gens commençaient à vivre mieux, mais 136 ans plus tard c’est déjà beaucoup moins cool. Ne change pas l’âme des choses, perpétue mais ne tue pas. Je suis l’arrière-petit-fils de Manu le magasinier, un des fondateurs à l’origine de la ZEZETTE CIE, il est mort en 2022 rongé par l’alcool mais il était vraiment très fier de l’effort consenti avec ses potes(ses) pour changer leur monde pourri. Et il y sont presque parvenus….

vendredi 18 mai 2018

Les assassins du 18 mai 2154



Je vais te raconter une histoire, alors comme toutes les histoires je vais commencer par écrire que toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existés est pure coïncidence. Bah ouai, je n’ai pas fait 5 ans de droit par correspondance télévisuelle pour me faire niquer dès la première phrase quand même, j’ai appris avec le plus grand, Columbo. Et puis on est en 2154 ! Allez vas-y #balancetonhistoire
Il y a quelques semaines dans l’entreprise dans laquelle je travaille, entreprise spécialisée dans la fabrication de zézettes, qui porte le nom de ZEZETTE CIE d’ailleurs, un ouvrier syndiqué qui est au poste soudure de zézette à l’atelier est convoqué par la Direczione Administratifeu pour une histoire de zézette mal faite, mais comme il est syndiqué et avec un caractère très fort il envoie chier tout ce petit monde de bureaucrates et retourne au boulot. En fait, dans sa tête, il aimerait bien fabriquer des zézettes mais sans qu’on lui prenne la tête à lui dire comment faire, en même temps cela fait 38 ans qu’il fabrique des zézettes, il a la bite rude (ouai c’est une blague d’ouvrier qui fabrique des zézettes). Bref comme il me l’a dit, je ne vais pas baisser mon froc devant eux, bah je peux comprendre, cela fait 25 ans que je me fais enfiler par la zézette cie. Mais lui non, et d’un coup, au bout de 38 ans, la Direczione décide de le convoquer et de lui signifier qu’il n’aura pas de seconde chance si il ne baisse pas son froc. Bah Dédé, c’est comme ça qu’on l’appelle à l’atelier de soudure, ne plie pas d’un chouia. Bien mal lui en a pris, car il reçoit à la maison de la part d’un pigeon voyageur jaune une missive en électrocommandé, mais il ne fait que dire queneuni car pourquoi donner des organes génitaux aux fleurs alors qu’elles sont périssables. Oui laisse tomber cette dernière phrase je ne sais même pas comment elle s’est retrouvée dans mon cortex. Bref la Direczione décide donc de le virer pour insubordination. Wowww c’est fort en chocolat le nutella à l’huile de palme. Mais lui comme il n’a pas vu le pigeon jaune dans sa maison, bah il revient le lundi matin dans l’atelier de soudure. Ah bah il n’a même pas pu aller jusqu’au vestiaire, une armée était postée devant la porte pour lui dire de s’en aller et de ne plus jamais revenir. Bon il est revenu aujourd’hui pour récupérer sa chaine HiFi car c’est Dédé qui mettait la musique à l’atelier, bah maintenant il n’y aura plus de musique. Mais l’armée était encore là pour l’accueillir et le suivre partout du vestiaire à l’atelier, mais genre l’autre fils de pute d’abdelslam, tu sais l’enculé qui s’est chié dessus au Bataclan, bah lui il était mieux traité que Dédé aujourd’hui, notre Dédé syndicaliste réac, aujourd’hui j’ai vu un ouvrier de la zézette cie être pris pour un voyou, un terroriste, un fichier S (quoique non sinon l’armée ne l’aurait même pas vu rentrer dans l’entreprise), un tueur en série. Bah ce soir j’ai encore mal au cul, car Dédé lui il s’en fout, il n’a pas baissé son froc, mais moi….Franchement ce que j’ai vu aujourd’hui m’a écœuré, j’ai mal au bide, j’ai envie de chialer ! Voilà c’était une petite histoire banale de la zézette cie, qui fort heureusement n’est que pure fiction hein…..
Mais quelle vie de merde sérieusement ! Le premier que j’entends dire que l’on a la belle vie à la zézette cie je l’attache par la bite au cul de mon panzer et je roule à fond sur l’autoroute.

dimanche 13 mai 2018

ETRANGE ETE

C'était quoi le titre déjà ???? Ah oui ÉTRANGE ÉTÉ, bah allez c'est parti, pas de colère, pas de gros mots, juste un feutre fluo sur une journée ordinaire....ma putain de vie que j'adore, merci à ma fée, merci à mon minot, merci à mon gros loulou poilu que j'adore comme un fou, merci à moi d'être resté vivant aujourd'hui.
Il y a un moment où tu nais, où tu arrives à tenir un rôle dans l’histoire, puis il y a un jour où tout part en couille. Et ce jour-là mon pote, c’est le jour de rien, où il n’y a pas pire que rien. Tu finis avec un caddie entre les mains avec une vie qui court derrière toi, entre le jambon de Paris et le Coulommiers. Un pied devant l’autre sans être autre que rien. Mais voilà, c’est normal. Tu te caches derrière le ciel, tu dors la nuit, tu fais surface le jour, et tu vis ta vie comme une bataille insignifiante. C’est plutôt rassurant quand le soleil brille, mais tout est faux. Parce que le bleu du ciel est l’immensité d’une autre vie, tu te redresses, tu fais front, puis tu agonises sous le soleil et tu t’écrases comme une merde de chat dans une litière en plastique. Et sans effort tu ne fais rien, tu ne modifies rien. Tu crois boire l’eau des feuilles et en fait tu bois les dernières gouttes de ce vin, pourri, acheté chez Leclerc avec le bouchon qui se visse. Tu t’écroules sous ce bleu immense, tu regardes les branches des arbres au milieu des nuages ou l’inverse, tu plisses les yeux et tu imagines. Tu vois des monstres, des tigres, des oies sauvages, des éléphants dans les nuages. Comment ça il existe la télé ? Nan oublie moi, ce n’est pas pour moi et ça fait des années. C’est pour ça que j’écris d’ailleurs, sinon je serais nécrosé du cervelet. Ah tiens, il faut se doucher, prendre le petit déjeuner, se rendre compte que finalement tu as passé la nuit dehors et qu’il te faut aller bosser, te garer sur ce putain de parking, sourire, faire semblant jusqu’à l’heure de la sortie, tu sais ces faux sourires, ceux qui te libèrent de la connerie des autres. Petit à petit ton corps se déforme. Tu prends une gifle quand le vent te rappelle que tu n’es qu’une pauvre feuille morte. Qu’il peut te faire monter stratosphériquement comme le cœur d’un kärcher ou comme une araignée sur une toile trop bien tissée. Les nuages… toutes ces formules chimiques apprises, et finalement essuyer sa morve sur la manche de son pull en regardant en l’air et s’essuyer ses mains sur son futal. Bonjour le futur ingénieur, le futur patron, le futur astronaute, le futur pompier, le futur vétérinaire, le futur…Bah tous avec de la morve sur le pull quoi ! Et finalement la gueule par terre à mater les nuages à essayer de se rappeler les trucs de survie. Alors tu finis dans un arbre, avec quelques planches et quelques clous et tu fais cuire un mulot sur quelques braises et tu finis le ventre creux. C’est ça la vie mon pote. Tu crois creuser un terrier pour dormir mais en fait tu te retrouves sous une couette à cent euros et tu t’imagines en aventurier en train de survivre. En fait tu n’existes pas. Tu crois en plein milieu d’un rêve que tu combats les pires guerriers et tu te réveilles en pleine nuit avec une envie simple de pisser, tu te retrouves assis sur la cuvette des WC, tu n’as même pas la force de pisser debout. Finalement tu finis ton rêve en train de faire de la trottinette électrique au milieu d’un champ de bataille mais en mode hyper tranquille. Le matin tu souris à ton voisin la gueule déchirée en allant au courrier. Et puis tu marches pieds nus, car le contact de la terre c’est comme fumer une cigarette après avoir fait l’amour, un grand vide noir la bite dans du vinaigre quand tu vas pisser sur le pommier. Les adidas sur de la pierre c’est quand même mieux. En fait tu n’en sais rien, en même temps c’est le matin, faut pas déconner non plus, c’est pile ou face, mais en bref tu te niques les pieds sur un minuscule caillou, bonjour le héros de cette nuit. Sol ciel, ciel sol, une fois le visage dans la poussière hein, qui tourne qui tombe ? Ou qui tourne qui tombe ! Le plus dur sans rire, c’est quand même de battre des ailes….ouai mais pendant ce temps-là il y a un type qui te tape une transplantation du cœur….Oui bah Gandhi a fait mieux pardon du peu. La pluie….fallait qu’elle vienne faire chier tout ce petit monde, donner la vie, de l’eau, de la vie, de l’eau…en fait un orage est si vite arrivé. Tu lances ton doigt contre l’univers mais tu es trempé quand même, tu baisses la tête en forme de respect et tu rentres et tu t’assois devant une tasse de thé, bien chaud le thé, si jamais tu avais les biscuits qui vont bien….bon ok juste le thé alors. Limite tu fais pitié avec tes cheveux mouillés. Enfin le saucisson et le verre de vin, moitié de la dose prescrite et une barquette de lardons, une casserole et le reste du monde, n’oublies pas que tu écris une histoire. Laisse tomber, file moi le saucisson et insulte moi. Trois planches et quelques clous, juste envie de refaire la vie dans les arbres mais avec une bouteille à la main un joint dans la tronche et des particules de soleil perdues dans l’acide de tes accélérations d’envie, pas de marteau, pas de cabane dans les arbres, pas de vie, nan. Rien. Une fois en haut, après des jours à bouffer les groseilles et le raisin, le vertige te demande de vomir. Alors non il n’y a plus de lundis, ni de mardis, ni de boue sur les lèvres, j’ai déménagé en haut de cet arbre, je nique mon patron, je nage avec un requin, je nique la police dans une manif, car ouai, tout ce que je viens d’écrire c’est ma vie, je finis toujours dans une salle de concert, je travaille les lundis, je respire la lacrymo dans les manifs, je dors à la belle étoile, je regarde un match de foot dans la rue sur la télé de mon voisin, j’essaie de comprendre un tableau de Van Gogh, j’essaie de comprendre les gens, j’essaie de me droguer, j’essaie de tenir l’alcool, j’essaie de ne pas aimer l’argent, mais je n’arrive pas à ne pas me foutre l’index dans le nez. J’ai de grosses interrogations tu sais, avec un gros point d’interrogation mais une fois dans ma cabane, en haut, je ne retrouve que la courbe et jamais le point. Je crois que c’est gênant si je dis que j’observe tout depuis mon arbre, ses hanches courbées dans les massifs, sa main blanche écartant son gilet, son cul moulé dans son short sexy au milieu des mufliers, sa posture qui dresse mon moi vers l’horizon, ma fée se balance follement dans le jardin et le ciel est bleu. Ma main écarte les branches, je pousse un cri de guerre étouffé. Je ne sais même plus si je suis dans une zone indienne ou si je suis un cowboy, j’attrape ma liane…. Ouai c’est bon, je me suis cassé la gueule, c’est dommage, Tarzan je le croyais plus fort sans déconner. Petit oiseau si tu n’as pas d’ailes…bah tu peux pas voler. Dans mon arbre j’étudie les étoiles, mon compte en banque, les tortues avec des sacs plastiques au fond de l’estomac, la drogue, le cassage de noisette avec les dents, la caissière blonde avec une barre énergétique, les tranches de jambon périmées, le carambar collé sur le palais. J’ai commencé par tu et je finis par moi, le tu est moi, je suis préhistorique, j’ai jailli des entrailles de la terre et je me suis retrouvé la tronche dans l’herbe humide avec une tortue en tissu vert et l’haleine de mon chien dans les oreilles. Vivre ses rêves n’est pas sans risque, je me suis jeté dans le vide d’un samedi brûlant, au milieu des abeilles, des guêpes, des cétoines, d’un chemin bouillant, j’ai pris de grandes giclées de ciel bleu et de toiles d’araignées, je n’ai rien changé à ma vie, j’ai poussé des gémissements d’esclave au milieu de la forêt, j’ai pris de petites gorgées d’insultes quand j’ai perdu mon chemin mais finalement je me suis senti comme au réveil d’un conquérant avec une grosse boule dans le ventre, au moment d’affronter le dragon, et à 23h53 j’ai au fond des yeux mon texte sur un écran avec dans la tronche la lumière d’un phare de mobylette. Bonne nuit bande de dingues et surtout n’oubliez pas, ne buvez pas le saumon sauvage dans l’herbe trempée…. Ah que oui j’ai oublié, je vous aime….j’dis ça c’est juste au cas où je m’étouffe cette nuit et que je mourus dans d’atroce souffrance, comme ça la justice est faite. Abdelhuyah.