C'était
quoi le titre déjà ???? Ah oui ÉTRANGE ÉTÉ, bah allez c'est parti, pas
de colère, pas de gros mots, juste un feutre fluo sur une journée
ordinaire....ma putain de vie que j'adore, merci à ma fée, merci à mon
minot, merci à mon gros loulou poilu que j'adore comme un fou, merci à
moi d'être resté vivant aujourd'hui.
Il y a un moment où tu nais, où tu arrives à tenir un rôle dans l’histoire, puis il y a un jour où tout part en couille. Et ce jour-là mon pote, c’est le jour de rien, où il n’y a pas pire que rien. Tu finis avec un caddie entre les mains avec une vie qui court derrière toi, entre le jambon de Paris et le Coulommiers. Un pied devant l’autre sans être autre que rien. Mais voilà, c’est normal. Tu te caches derrière le ciel, tu dors la nuit, tu fais surface le jour, et tu vis ta vie comme une bataille insignifiante. C’est plutôt rassurant quand le soleil brille, mais tout est faux. Parce que le bleu du ciel est l’immensité d’une autre vie, tu te redresses, tu fais front, puis tu agonises sous le soleil et tu t’écrases comme une merde de chat dans une litière en plastique. Et sans effort tu ne fais rien, tu ne modifies rien. Tu crois boire l’eau des feuilles et en fait tu bois les dernières gouttes de ce vin, pourri, acheté chez Leclerc avec le bouchon qui se visse. Tu t’écroules sous ce bleu immense, tu regardes les branches des arbres au milieu des nuages ou l’inverse, tu plisses les yeux et tu imagines. Tu vois des monstres, des tigres, des oies sauvages, des éléphants dans les nuages. Comment ça il existe la télé ? Nan oublie moi, ce n’est pas pour moi et ça fait des années. C’est pour ça que j’écris d’ailleurs, sinon je serais nécrosé du cervelet. Ah tiens, il faut se doucher, prendre le petit déjeuner, se rendre compte que finalement tu as passé la nuit dehors et qu’il te faut aller bosser, te garer sur ce putain de parking, sourire, faire semblant jusqu’à l’heure de la sortie, tu sais ces faux sourires, ceux qui te libèrent de la connerie des autres. Petit à petit ton corps se déforme. Tu prends une gifle quand le vent te rappelle que tu n’es qu’une pauvre feuille morte. Qu’il peut te faire monter stratosphériquement comme le cœur d’un kärcher ou comme une araignée sur une toile trop bien tissée. Les nuages… toutes ces formules chimiques apprises, et finalement essuyer sa morve sur la manche de son pull en regardant en l’air et s’essuyer ses mains sur son futal. Bonjour le futur ingénieur, le futur patron, le futur astronaute, le futur pompier, le futur vétérinaire, le futur…Bah tous avec de la morve sur le pull quoi ! Et finalement la gueule par terre à mater les nuages à essayer de se rappeler les trucs de survie. Alors tu finis dans un arbre, avec quelques planches et quelques clous et tu fais cuire un mulot sur quelques braises et tu finis le ventre creux. C’est ça la vie mon pote. Tu crois creuser un terrier pour dormir mais en fait tu te retrouves sous une couette à cent euros et tu t’imagines en aventurier en train de survivre. En fait tu n’existes pas. Tu crois en plein milieu d’un rêve que tu combats les pires guerriers et tu te réveilles en pleine nuit avec une envie simple de pisser, tu te retrouves assis sur la cuvette des WC, tu n’as même pas la force de pisser debout. Finalement tu finis ton rêve en train de faire de la trottinette électrique au milieu d’un champ de bataille mais en mode hyper tranquille. Le matin tu souris à ton voisin la gueule déchirée en allant au courrier. Et puis tu marches pieds nus, car le contact de la terre c’est comme fumer une cigarette après avoir fait l’amour, un grand vide noir la bite dans du vinaigre quand tu vas pisser sur le pommier. Les adidas sur de la pierre c’est quand même mieux. En fait tu n’en sais rien, en même temps c’est le matin, faut pas déconner non plus, c’est pile ou face, mais en bref tu te niques les pieds sur un minuscule caillou, bonjour le héros de cette nuit. Sol ciel, ciel sol, une fois le visage dans la poussière hein, qui tourne qui tombe ? Ou qui tourne qui tombe ! Le plus dur sans rire, c’est quand même de battre des ailes….ouai mais pendant ce temps-là il y a un type qui te tape une transplantation du cœur….Oui bah Gandhi a fait mieux pardon du peu. La pluie….fallait qu’elle vienne faire chier tout ce petit monde, donner la vie, de l’eau, de la vie, de l’eau…en fait un orage est si vite arrivé. Tu lances ton doigt contre l’univers mais tu es trempé quand même, tu baisses la tête en forme de respect et tu rentres et tu t’assois devant une tasse de thé, bien chaud le thé, si jamais tu avais les biscuits qui vont bien….bon ok juste le thé alors. Limite tu fais pitié avec tes cheveux mouillés. Enfin le saucisson et le verre de vin, moitié de la dose prescrite et une barquette de lardons, une casserole et le reste du monde, n’oublies pas que tu écris une histoire. Laisse tomber, file moi le saucisson et insulte moi. Trois planches et quelques clous, juste envie de refaire la vie dans les arbres mais avec une bouteille à la main un joint dans la tronche et des particules de soleil perdues dans l’acide de tes accélérations d’envie, pas de marteau, pas de cabane dans les arbres, pas de vie, nan. Rien. Une fois en haut, après des jours à bouffer les groseilles et le raisin, le vertige te demande de vomir. Alors non il n’y a plus de lundis, ni de mardis, ni de boue sur les lèvres, j’ai déménagé en haut de cet arbre, je nique mon patron, je nage avec un requin, je nique la police dans une manif, car ouai, tout ce que je viens d’écrire c’est ma vie, je finis toujours dans une salle de concert, je travaille les lundis, je respire la lacrymo dans les manifs, je dors à la belle étoile, je regarde un match de foot dans la rue sur la télé de mon voisin, j’essaie de comprendre un tableau de Van Gogh, j’essaie de comprendre les gens, j’essaie de me droguer, j’essaie de tenir l’alcool, j’essaie de ne pas aimer l’argent, mais je n’arrive pas à ne pas me foutre l’index dans le nez. J’ai de grosses interrogations tu sais, avec un gros point d’interrogation mais une fois dans ma cabane, en haut, je ne retrouve que la courbe et jamais le point. Je crois que c’est gênant si je dis que j’observe tout depuis mon arbre, ses hanches courbées dans les massifs, sa main blanche écartant son gilet, son cul moulé dans son short sexy au milieu des mufliers, sa posture qui dresse mon moi vers l’horizon, ma fée se balance follement dans le jardin et le ciel est bleu. Ma main écarte les branches, je pousse un cri de guerre étouffé. Je ne sais même plus si je suis dans une zone indienne ou si je suis un cowboy, j’attrape ma liane…. Ouai c’est bon, je me suis cassé la gueule, c’est dommage, Tarzan je le croyais plus fort sans déconner. Petit oiseau si tu n’as pas d’ailes…bah tu peux pas voler. Dans mon arbre j’étudie les étoiles, mon compte en banque, les tortues avec des sacs plastiques au fond de l’estomac, la drogue, le cassage de noisette avec les dents, la caissière blonde avec une barre énergétique, les tranches de jambon périmées, le carambar collé sur le palais. J’ai commencé par tu et je finis par moi, le tu est moi, je suis préhistorique, j’ai jailli des entrailles de la terre et je me suis retrouvé la tronche dans l’herbe humide avec une tortue en tissu vert et l’haleine de mon chien dans les oreilles. Vivre ses rêves n’est pas sans risque, je me suis jeté dans le vide d’un samedi brûlant, au milieu des abeilles, des guêpes, des cétoines, d’un chemin bouillant, j’ai pris de grandes giclées de ciel bleu et de toiles d’araignées, je n’ai rien changé à ma vie, j’ai poussé des gémissements d’esclave au milieu de la forêt, j’ai pris de petites gorgées d’insultes quand j’ai perdu mon chemin mais finalement je me suis senti comme au réveil d’un conquérant avec une grosse boule dans le ventre, au moment d’affronter le dragon, et à 23h53 j’ai au fond des yeux mon texte sur un écran avec dans la tronche la lumière d’un phare de mobylette. Bonne nuit bande de dingues et surtout n’oubliez pas, ne buvez pas le saumon sauvage dans l’herbe trempée…. Ah que oui j’ai oublié, je vous aime….j’dis ça c’est juste au cas où je m’étouffe cette nuit et que je mourus dans d’atroce souffrance, comme ça la justice est faite. Abdelhuyah.
Il y a un moment où tu nais, où tu arrives à tenir un rôle dans l’histoire, puis il y a un jour où tout part en couille. Et ce jour-là mon pote, c’est le jour de rien, où il n’y a pas pire que rien. Tu finis avec un caddie entre les mains avec une vie qui court derrière toi, entre le jambon de Paris et le Coulommiers. Un pied devant l’autre sans être autre que rien. Mais voilà, c’est normal. Tu te caches derrière le ciel, tu dors la nuit, tu fais surface le jour, et tu vis ta vie comme une bataille insignifiante. C’est plutôt rassurant quand le soleil brille, mais tout est faux. Parce que le bleu du ciel est l’immensité d’une autre vie, tu te redresses, tu fais front, puis tu agonises sous le soleil et tu t’écrases comme une merde de chat dans une litière en plastique. Et sans effort tu ne fais rien, tu ne modifies rien. Tu crois boire l’eau des feuilles et en fait tu bois les dernières gouttes de ce vin, pourri, acheté chez Leclerc avec le bouchon qui se visse. Tu t’écroules sous ce bleu immense, tu regardes les branches des arbres au milieu des nuages ou l’inverse, tu plisses les yeux et tu imagines. Tu vois des monstres, des tigres, des oies sauvages, des éléphants dans les nuages. Comment ça il existe la télé ? Nan oublie moi, ce n’est pas pour moi et ça fait des années. C’est pour ça que j’écris d’ailleurs, sinon je serais nécrosé du cervelet. Ah tiens, il faut se doucher, prendre le petit déjeuner, se rendre compte que finalement tu as passé la nuit dehors et qu’il te faut aller bosser, te garer sur ce putain de parking, sourire, faire semblant jusqu’à l’heure de la sortie, tu sais ces faux sourires, ceux qui te libèrent de la connerie des autres. Petit à petit ton corps se déforme. Tu prends une gifle quand le vent te rappelle que tu n’es qu’une pauvre feuille morte. Qu’il peut te faire monter stratosphériquement comme le cœur d’un kärcher ou comme une araignée sur une toile trop bien tissée. Les nuages… toutes ces formules chimiques apprises, et finalement essuyer sa morve sur la manche de son pull en regardant en l’air et s’essuyer ses mains sur son futal. Bonjour le futur ingénieur, le futur patron, le futur astronaute, le futur pompier, le futur vétérinaire, le futur…Bah tous avec de la morve sur le pull quoi ! Et finalement la gueule par terre à mater les nuages à essayer de se rappeler les trucs de survie. Alors tu finis dans un arbre, avec quelques planches et quelques clous et tu fais cuire un mulot sur quelques braises et tu finis le ventre creux. C’est ça la vie mon pote. Tu crois creuser un terrier pour dormir mais en fait tu te retrouves sous une couette à cent euros et tu t’imagines en aventurier en train de survivre. En fait tu n’existes pas. Tu crois en plein milieu d’un rêve que tu combats les pires guerriers et tu te réveilles en pleine nuit avec une envie simple de pisser, tu te retrouves assis sur la cuvette des WC, tu n’as même pas la force de pisser debout. Finalement tu finis ton rêve en train de faire de la trottinette électrique au milieu d’un champ de bataille mais en mode hyper tranquille. Le matin tu souris à ton voisin la gueule déchirée en allant au courrier. Et puis tu marches pieds nus, car le contact de la terre c’est comme fumer une cigarette après avoir fait l’amour, un grand vide noir la bite dans du vinaigre quand tu vas pisser sur le pommier. Les adidas sur de la pierre c’est quand même mieux. En fait tu n’en sais rien, en même temps c’est le matin, faut pas déconner non plus, c’est pile ou face, mais en bref tu te niques les pieds sur un minuscule caillou, bonjour le héros de cette nuit. Sol ciel, ciel sol, une fois le visage dans la poussière hein, qui tourne qui tombe ? Ou qui tourne qui tombe ! Le plus dur sans rire, c’est quand même de battre des ailes….ouai mais pendant ce temps-là il y a un type qui te tape une transplantation du cœur….Oui bah Gandhi a fait mieux pardon du peu. La pluie….fallait qu’elle vienne faire chier tout ce petit monde, donner la vie, de l’eau, de la vie, de l’eau…en fait un orage est si vite arrivé. Tu lances ton doigt contre l’univers mais tu es trempé quand même, tu baisses la tête en forme de respect et tu rentres et tu t’assois devant une tasse de thé, bien chaud le thé, si jamais tu avais les biscuits qui vont bien….bon ok juste le thé alors. Limite tu fais pitié avec tes cheveux mouillés. Enfin le saucisson et le verre de vin, moitié de la dose prescrite et une barquette de lardons, une casserole et le reste du monde, n’oublies pas que tu écris une histoire. Laisse tomber, file moi le saucisson et insulte moi. Trois planches et quelques clous, juste envie de refaire la vie dans les arbres mais avec une bouteille à la main un joint dans la tronche et des particules de soleil perdues dans l’acide de tes accélérations d’envie, pas de marteau, pas de cabane dans les arbres, pas de vie, nan. Rien. Une fois en haut, après des jours à bouffer les groseilles et le raisin, le vertige te demande de vomir. Alors non il n’y a plus de lundis, ni de mardis, ni de boue sur les lèvres, j’ai déménagé en haut de cet arbre, je nique mon patron, je nage avec un requin, je nique la police dans une manif, car ouai, tout ce que je viens d’écrire c’est ma vie, je finis toujours dans une salle de concert, je travaille les lundis, je respire la lacrymo dans les manifs, je dors à la belle étoile, je regarde un match de foot dans la rue sur la télé de mon voisin, j’essaie de comprendre un tableau de Van Gogh, j’essaie de comprendre les gens, j’essaie de me droguer, j’essaie de tenir l’alcool, j’essaie de ne pas aimer l’argent, mais je n’arrive pas à ne pas me foutre l’index dans le nez. J’ai de grosses interrogations tu sais, avec un gros point d’interrogation mais une fois dans ma cabane, en haut, je ne retrouve que la courbe et jamais le point. Je crois que c’est gênant si je dis que j’observe tout depuis mon arbre, ses hanches courbées dans les massifs, sa main blanche écartant son gilet, son cul moulé dans son short sexy au milieu des mufliers, sa posture qui dresse mon moi vers l’horizon, ma fée se balance follement dans le jardin et le ciel est bleu. Ma main écarte les branches, je pousse un cri de guerre étouffé. Je ne sais même plus si je suis dans une zone indienne ou si je suis un cowboy, j’attrape ma liane…. Ouai c’est bon, je me suis cassé la gueule, c’est dommage, Tarzan je le croyais plus fort sans déconner. Petit oiseau si tu n’as pas d’ailes…bah tu peux pas voler. Dans mon arbre j’étudie les étoiles, mon compte en banque, les tortues avec des sacs plastiques au fond de l’estomac, la drogue, le cassage de noisette avec les dents, la caissière blonde avec une barre énergétique, les tranches de jambon périmées, le carambar collé sur le palais. J’ai commencé par tu et je finis par moi, le tu est moi, je suis préhistorique, j’ai jailli des entrailles de la terre et je me suis retrouvé la tronche dans l’herbe humide avec une tortue en tissu vert et l’haleine de mon chien dans les oreilles. Vivre ses rêves n’est pas sans risque, je me suis jeté dans le vide d’un samedi brûlant, au milieu des abeilles, des guêpes, des cétoines, d’un chemin bouillant, j’ai pris de grandes giclées de ciel bleu et de toiles d’araignées, je n’ai rien changé à ma vie, j’ai poussé des gémissements d’esclave au milieu de la forêt, j’ai pris de petites gorgées d’insultes quand j’ai perdu mon chemin mais finalement je me suis senti comme au réveil d’un conquérant avec une grosse boule dans le ventre, au moment d’affronter le dragon, et à 23h53 j’ai au fond des yeux mon texte sur un écran avec dans la tronche la lumière d’un phare de mobylette. Bonne nuit bande de dingues et surtout n’oubliez pas, ne buvez pas le saumon sauvage dans l’herbe trempée…. Ah que oui j’ai oublié, je vous aime….j’dis ça c’est juste au cas où je m’étouffe cette nuit et que je mourus dans d’atroce souffrance, comme ça la justice est faite. Abdelhuyah.
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