vendredi 5 janvier 2018
FAUDRA ENSUITE S’EN ALLER – Nouvelle 2 - NOUNOURS
Pour ceux qui n’ont pas suivi le début, bah ouai j’ai des fans et bim, c’est une des suites de mon bouquin disséqué en plusieurs nouvelles car je n’ai vraiment aucun talent de romancier. Voilà donc la deuxième, petit rappel j’ai à peine 17 ans quand j’écris le début, j’avance jusque 21 et ça balance.
Mon nounours a depuis longtemps arrêté de se poser des questions, comment je serai laid, comment je serai beau, lui il s’en branle, il est tout doux et déjà empaillé, inerte, comme mon corps. Mais ce bac, vais-je vraiment l’avoir ? Vais-je vraiment réussir quand je vois que mon bureau s’expire de shit jusque dans les plus profondes veines boisées. Qui a fait ça franchement ? Alors je me suis dit que de suivre les cours est une course à la réussite, mais comment je fais pour parler comme ça ? Sinon je peux gratter aussi le shit de mon bureau…mais ça n’intéresse personne, je suis tout seul avec mon poster de Daho, Satori tour. Comment je suis mort ? Bah euh …. En fait il fait chaud et ce putain de bac je l’ai eu, conduite en état d’ivresse, comparution immédiate, cellule de dégrisement, menottes, coup de lattes dans la gueule…mais je l’ai eu et maintenant il fait chaud. Ces vacances-là sont amères, je vais tout détruire, mon espérance de vie, ma virginité, le tube de Biafine et mon foie. Les larmes le sang les poings défoncés et le cœur brisé. Bah quoi, c’est quand même pas facile d’avoir son bac…ha ha ha. Et si j’étais journaliste ? Laisse tomber je n’aime pas mentir….tu seras ouvrier mon fils. Ma liberté conditionnelle, les études, l’IUT et emprisonné dans un labyrinthe, j’aimerai être un pépère sans dents, et enfin voir la fin de ma vie, cracher du sang et en finir avec la réalité. Ouai il faut que je vous quitte papa maman, l’armée m’appelle et je dois sauter à pas cadencés. Alors on réduit le coût de ma vie à 21, histoire de rallonger la facture finale, finies les études, finie la pauvre vie, bonjour le kaki. Une nuit, puis deux mais jamais étoilée, sans jamais me réveiller, je suis décoré d’une étoile, pour avoir dézingué sur papier dans la mission « Tempête du désert », je suis un héros mais je vais retourner chez ma mère. Les escalopes panées m’attendent, devenir un guerrier meurtrier ça creuse. Ma tête est morte dans cette guerre, il fait un noir terrible dans le désert, tout est tombé, ma vie, ma jeunesse, mon envie de vivre, l’envie d’aimer l’humain, tout a cramé, les cris les pleurs il fallait définir les zones d’attaques, j’avais un bon crayon de papier… Bonne chance et cours ! D’un seul coup le bleu du ciel du désert est devenu noir, mon attaque programmée m’a décorée définitivement, pour l’éternité, je suis un héros, ou un enculé, j’ai tué, je suis vivant, va te faire foutre. Je suis première classe et je bois des bières et je tue en écoutant les Beatles. Il faut que je sorte, je n’ai pas de sang sur les mains, juste un peu de poussière d’un crayon HB….Médaille de bronze de la Défense Nationale pour services rendus lors de l’opération « Tempête du Désert » de 1991. Un pur tueur ….et une belle médaille.
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