Mais arrête qu’est-ce qu’il t’arrive pourquoi tu manges
comme ça si vite, tu ne mâches même plus tu es complétement taré bordel moi je
n’en peux plus de tes conneries, tu me fais trop peur mon poussin (c’est moi le
poussin)(vlà la gueule du poussin, je pense que ma fée est aveugle mais elle ne
me le dit pas…). Ma pauvre fée et en plus il pleut. C’est vrai que je mets
maintenant moins de cinq minutes pour avaler un repas. En fait je n’aime plus
manger, je n’aime plus ce qu’il y a dans mon assiette. La bouffe me dégoute, et
pourtant que j’évite toutes les infos, que j’évite toutes les émissions à la
con mais voilà, il y a la mode, la mode des gens qui sont devenus agressifs
parce qu’ils sont convaincus de leur propre position, la mode des dictateurs en
réalité. Il fut un temps où ceux qui ne bouffaient que des feuilles
cohabitaient avec ceux qui bouffaient les bestioles qui bouffaient des
feuilles. Ils faisaient partis de la même communauté, faisaient même la fête
ensemble. Maintenant ça va trop vite et il est juste impossible de faire une
colloc avec un vegan si tu bouffes de la viande. Il est juste impossible de
sortir dans la rue et d’aller vers une boucherie sans avoir la peur au ventre
de rencontrer une armée armée de batte de baseball devant la boucherie du
village. Mais stop, pas d’amalgame m’a dit Mohamed un bout de mouton coincé
entre les dents, je connais des vegans que j’adore et qui ne sont pas
extrémistes et sont très tolérants. Ce n’est pas la question, c’est juste que
maintenant j’ai peur d’être moi, car la critique est juste au coin de la rue,
le tacle au niveau des genoux est très agressif sur le terrain et franchement
ça commence par me faire chier. Cette peur me fait chier, me rend nerveux au
point que je n’ose plus manger tranquillement. Alors pour survivre j’avale et
je me casse. Je n’ai pas été élevé dans cette guerre de souffrance animale,
chez moi il y avait des poules des lapins des chiens des pigeons des poussins des
renards des loups aussi et tout le monde bouffait tout le monde et je tenais le
gros Balou dans mes bras en pleurant et en suçant mon pouce. Nous étions dans
le cycle de la vie, c’est comme cela que j’ai été élevé, au milieu des vaches
et des cochons. Si un jour on m’avait dit que ce cycle était le mal et que l’avenir
du peuple était compromis à cause de ce cycle je me serais pendu au milieu des échalotes
dans la remise de mon grand-père pour éviter de vivre ce que je vis aujourd’hui
et j’aurai crié allez tous vous faire enculer. Je n’ai plus faim maintenant, il
ne me reste que la haine. Alors je ne suis pas de ceux qui vont se faire sauter
la gueule en me branlant sur 40 vierges pas vierges pour un dollar ou foncer
avec mon panzer tatoué d’une croix gammée sur les gosses d’une colonie de
vacances dans le Larzac, j’ai passé ce stade avec la mention très bien, mais
aujourd’hui je n’ai plus peur, je n’ai plus que de la haine et ça me fait
franchement chier. Ma fée a compris mais nous évitons le sujet, trop de colère
dans les veines et pas assez d’espace, je suis une bombe humaine de mots et
tout mon entourage sature. En même temps je suis flippé depuis l’âge de 13 ans,
l’âge où j’ai commencé à réfléchir sur le monde, sur la vie, l’âge où je me
suis rendu compte que j’étais empathique quand j’étais au milieu du Saint Seb
en pleine panique parce que je ressentais les ondes de chaque être humain…et
même les chiens. J’ai appris aussi que mes larmes m’empêchaient de voir
correctement le monde et ses habitants et je me suis fait niquer plus d’une
fois. Je ne me fais plus avoir mais c’est limite insupportable pour moi, trop
de peur, trop de souffrance si seulement je pouvais absorber un peu le positif
de ces êtres sanguins je serais plus fort que Batman. A 13 ans j’avais peur de
moi, à 14 aussi jusqu’à mes 47 ans et jusque-là j’ai eu peur aussi des gens, d’ailleurs
je ne suis qu’une merde sociale à cause de ça, à cause de cette trouille qui m’assassine
tous les jours au lever du jour jusqu’à me défigurer à la tombée de la nuit, et
depuis tout ce temps je ne fais plus de rêves, pourtant qu’ils devaient être
beaux mes rêves d’enfants, mais depuis 35 ans je ne rêve plus, j’ai limite peur
de dormir, d’ailleurs je ne dors pas, enfin je n’appelle plus ça dormir, je m’effondre
en deux secondes de fatigue puis me réveille dans un torrent de terreur sans
rames sans bateau gonflable sans couilles. Depuis 35 ans j’ai des phases de
sommeil de 2 ou 3 heures maxi, des phases où tout mon corps est tendu dans l’attente
d’une nouvelle horreur. C’était mon premier attentat, un Tati a explosé et les
bouts de cervelles que j’ai pris dans la gueule ne sont jamais partis. Maintenant
la trouille m’a rattrapé en l’espace de deux ans, je regarde les gens et je ne
vois que des cibles qui ne font que faire semblant de vivre une vie formidable,
il y en a même qui me disent que si ça doit arriver bah ça arrivera. Ce n’est
pas possible pour moi de vivre sans avoir peur, et j’ai eu peur, cela fait deux
ans que je vis dans la terreur, encore hier soir j’étais en panique totale
devant mon ordi, encore une nuit blanche. Mais à cette heure où j’en ai ras le
cul de me défoncer le bide avec du chardonnay et les doigts sur un putain de
clavier je n’ai plus peur, il ne me reste plus que de la haine et je sais que
ce n’est pas bon, ça n’a rien de positif, ce ne sont plus des larmes de
trouille mais des larmes de colère et je sais malheureusement que ce n’est pas
ce que je voulais vivre. Je ne voyais pas cette vie quand j’étais sur les bancs
du collège Guynemer en face du cinéma porno à côté d’un grand black, qui est
devenu plus taré que moi- je t’aime Didier- quand je tenais la main de Fatima l’algérienne
complétement amoureux quand nous allions au self du Lycée Cyfflé. Je ne suis
pas de ce monde, je ne suis pas un cyber punk, je suis un putain de vrai punk
complétement abruti par la matérialisation de mon existence et je suis en train
de me réveiller et pour tout te dire cela ne me plait pas, je suis malade,
condamné, combien de jours, combien de mois, combien d’années je n’en sais rien
(enfin si je sais mais quand tu publies un truc en public sur facebook il faut
savoir raison garder)(même si je suis un peu bourré à 23h03) je ne suis pas
assez fort pour m’accepter, et ce conflit dans mes boyaux va mal finir, j’essaie
de m’abrutir avec l’alcool mais cela ne suffit plus, l’addiction concentre sa
matière sur le néant et je peux picoler des litres plus rien ne bouge là-haut.
J’ai maintenant beaucoup trop de haine et ça me fait faire des conneries. J’ai
dédié mon écriture à un blog dont le titre est « moi je voulais mourir demain », j’y ai tout
mis et j’étais persuadé de ne vouloir mourir que demain parce que j’avais peur
de mourir. Ce n’est plus le cas. Je suis devenu un putain de guerrier aux
cheveux gris en 2017 où plus rien ne me fait peur, je ne veux plus avoir peur.
Reste un petit problème, je pleure encore…tous les jours…et ça ce n’est pas l’âme
d’un guerrier. Quoique !!! J’ai rencontré des types qui me disaient n’avoir
peur de rien, avec juste une gifle ils sont repartis vivre chez papamaman . J’ai
une phrase qui a construit toute ma vie, et je te le jure j’en ai vraiment chié
avec cette phrase, je cite « Si la peur fait bouger elle fait rarement
avancer » J’ai essayé de construire ma vie sur cette phrase sans vraiment y arriver. Et à 23h11 je suis fier de t’annoncer
que j’y suis arrivé enfin !!! Car maintenant il ne me reste que de la
haine. J’ai voté FN depuis que je suis né dans l’espoir qu’un jour ça explose
réellement, je ne fais pas partie de ces débiles qui votent à gauche dans l’espoir
d’une population arc-en-ciel qui n’arrivera jamais, j’avais espéré qu’en votant
FN la France allait exploser et que nous, les vivants explorateurs de la vraie
vie, le vrai peuple du bonheur, en fait tout ceux qui enculent la société nous
allions enfin prendre la vie comme elle vient, mais je me suis rendu compte que
ceux qui voulaient vivre comme moi étaient complétement cons en votant Macron.
Il fallait que ça explose pour repartir et non pas soutenir un château de sable
en pleine tempête. Je voulais des meurtres, je voulais des guérillas urbaines,
je voulais que le vrai peuple se révolte, jamais je n’aurais jamais pensé que
le peuple voulait dormir et m’exposer encore et encore à mes cauchemars. Je
voulais une vraie guerre mais personne n’a compris ; Pourtant c’était le
moment. Dans mon monde nous étions tous des frères en pleine révolte. J’avais espéré
quand septembre tout allait exploser mais je me rends compte que dans mon monde
il n’y a plus de couilles, demain c’est l’hiver et les nuits debout sont trop
bronzées et gavées de sable pour pouvoir repartir avec de la haine. Encore
encore encore. Allez je me laisse partir dans mon chardonnay, dans la vraie vie
j’ai 5 grammes mais quand je me fais arrêter par la marée chaussée j’ai 0.04
alors j’ai oublié comment on disait encore et encore BOIRE ET FUCK YOU !
Le reste de ce texte va partir dans une folie de je ne sais plus ce que je
voulais te raconter car il est 23h29 et je t’emmerde et surtout j’ai bu 2
litres de vin. On verra bien comment la fin de mes chaussettes va finir. Ah oui
au fait j’ai un putain de cancer, pas celui qui ne se soigne pas dans les ondes
de la fronde d’un commerce d’oncologie avec trois cartons dans les bagages et
un testament en prenant l’ambulance pour aller à l’Institut de Cancérologie de Lorraine,
nan j’ai un putain de cancer de la vie, où même pas une dose de chimio pourrait
me sortir la tête de mon escale vers la fin. Où je suis ? Je fuis mon
ombre mon pote, j’ai trop peur de mon avenir. Le pire est de se dire que je
fais tout ça sans penser à la douleur de mon cœur quand je vois la douleur des
gens qui pleurent la vie partie d’un ami ou de sa fille écrabouillée par un enculé
de nazi américain avec un dodge PUTAINNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN !
Ayé j’ai encore trop de haine, plus assez de peur, trop de haine, je ne digère
plus tout ça et surtout ne me laissez pas faire le pire que d’arracher le cœur
d’une salade. Un moment s’il vous plait
je vais aller vomir, trop saoul yes i know !!!! Ayé c’est fait ! ça
aussi ça me fout en colère, qui a décidé un jour de verser 10 litres d’eau dans
les chiottes à chaque fois que je vomis. Franchement très con. Encore un qui
bouffe de la viande, enculé !!!! J’attends
le paradis ou les paparazzis, dans les deux cas mes amis je vais finir dans
un tourbillon d’horreur je sais je sais.
Je suis fatigué mais ça je ne l’ai pas pas déjà dit. Personne ne m’entends, à
chaque fois que j’heurte le peuple je suis perdu dans des querelles alors je me
rends allongé sur l’herbe et l’autre il me met les menottes et il me planque
dans une cellule, c’est pour mon bien mais… au fait la révolution, couper les
câbles et dégueuler sur les godasses de ces monarques, il n’y a que moi qui le
désire où je suis devenu complétement accroc à ma connerie ? Ah oui j’ai
pas fait d’école de commerce, ah pardon. Sinon une vraie guerre en musique ça
fait kiffer que moi aussi ? Si le bruit de la tondeuse ne faisait pas
autant de bruit je me raserai le crâne et partirais dans les rues avec une
guitare dans le dos en mode man Versus the wilde mais je ne suis pas un mec sympa. Tu sais quoi, tu peux me le dire,
mais je sais que tu (toi le peuple) n’en as plus rien à foutre. Putain que j’aime
les mathématiques et les produits chimiques mais je ne comprends pas ce que tu
veux. Allez 00h11 et le chardonnay est vide, je suis un putain de mec paumé
rempli de haine qui déverse sa connerie sur la toile, mais je t’aime, toi le peuple mais surtout….ne me casse plus les
couilles car je suis devenu un enfer sur terre et je peux exploser…. See you
later et en plus je parle anglais, oh putain !!!!....