lundi 13 mars 2017

LA NUIT EST DOUCE




 Avec sa paire de couilles il dirige le monde…enfin le monde des puceaux, des gros connards qui se paluchent dans les douches des vestiaires de foot, à comparer celui qui aura la plus petite, c’est bien connu, les footeux n’ont que des petites bites…bah oui sinon ils feraient des films pornos comme Rocco. Franchement j’ai jamais pris de douche dans les vestiaires du stade, déjà parce que dix minutes après le match j’allais retaper le ballon avec les copains, et puis parce que ce développement d’hormones ce n’était pas pour moi. Parce que j’aimais aussi m’habiller en fille, parce que j’aimais sentir la dentelle sur mes fesses, parce que j’aimais placer mon zizi entre mes jambes pour qu’il disparaisse, parce que j’ai cette sensibilité d’être une fille…mais avec un zob et des couilles. Je ne suis pas ce gros mâle qui frappe à coups de poings sa femme parce qu’elle n’a pas fait le ménage, je fais le ménage et moi aussi j’ai des fois mal à la tête… Je voulais vivre avec un homme, mais la pénétration, la violence du geste, et puis merde je suis un mec. Et je suis marié et je n’ai jamais eu honte de cette sensibilité matriarcale. Je m’enferme dans la salle de bains, je reste immobile devant le miroir, je me caresse les jambes, je me mâte les fesses, je m’amuse à faire pointer mes tétons, je ne regarde jamais mon visage, sauf quand je saigne du nez. Je monte le son et j’entame une danse, nu, j’aime regarder mon corps, cette souplesse, cette gentillesse de mes courbes, sensuel je me caresse. Ma fée veut rentrer, elle me tient la main, parcours mon corps du bout des doigts, elle sait, on se regarde comme deux femmes, nous ne sommes pas rivales. Je saigne encore du nez. Je file au lit et j’essaie de dormir, mes rêves sont terribles, je me fais pénétrer, je m’accroche aux barreaux de la tête de lit, je suis une femme dans mes rêves, je suis douce, je suis désirable. A bout de souffle je fini par me casser la gueule du lit, j’insulte les diables, j’insulte le pied du lit qui vient de me bousiller les orteils, je reprends mes esprits, je pisse debout et bois à la bouteille de vin comme un homme. Impossible de redormir, je me masse le pied, j’ai les pieds si fins, si doux… J’enfile une robe au matin, une culotte en dentelle me caresse les fesses, j’enfile des bas, je me maquille lentement, je me suis levé une heure plus tôt, juste pour profiter du spectacle, juste pour m’admirer, je traverse la salle de bains plusieurs fois, je me mets une tape sur le cul et j’enlève tout ça, j’enfile mon jean, mon pull élimé au col, je ne me rase pas, je dresse mes cheveux sur la tête, je soulève le coin gauche de ma lèvre de façon agressive, je m’invective d’un mouvement de tête en me murmurant « c’est qui le plus fort hein ». J’arrive au boulot, je dirige les gars, je suis un type assez dur, pas très cool, je suis un bon chef, juste droit, juste masculin. Je pense à mes hortensias bleus, je pense à mes collants que je viens de m’acheter et je mets un coup de pelle à un petit con qui refuse de creuser. Il ne m’a jamais vu en talons hauts et en robe, je suis encore plus terrible, plus violent, plus macho. Quand je rentre chez moi je me sers un verre de blanc, un Chardonnay, je ne bois que ça, j’humecte mes lèvres, je tends la tête en arrière et je soupire, j’enverrai bien en l’air mes talons mais je suis en godasses de sécu, ça ne va pas le faire. J’aime croiser mes jambes et boire tranquillement, je me lèche les lèvres si langoureusement que j’en bande à chaque fois. Je balance mes hanches dans le couloir qui me mène à la salle de bains, le même rituel, j’enlève langoureusement ma culotte, elle glisse vers le sol, du bout du pied je la dirige dans un coin de la pièce, je m’observe dans le miroir, je monte dans la douche, j’ouvre en grand les robinets, PUTAIN de merde elle est gelée cette saloperie d’eau, mais je reprends mon calme, je tends la tête en arrière, les gouttes géantes envahissent mon visage, ruissellent sur mon corps, PUTAIN C’EST BOUILLANT et mes mains parcourent mon corps à la recherche du plaisir, lentement elles descendent le long de ma poitrine dans des demi-cercles, elles arrivent délicatement vers mon entre-jambes…ET MERDE encore des couilles et un zob ! J’aurai pu être un violeur, je suis un pauvre type qui se viole tous les jours en se tenant la bite pour aller pisser.
Ce texte je le bazarde en pleine gueule à tous ces pauvres cons qui se croient supérieurs à une femme, à tous ces pauvres gros connards qui balancent des baignes à leur femme, copine, ou autre. A tous ces pauvres débiles qui gueulent « qu’est-ce qu’on mange » quand ils rentrent le soir à la maison. A tous ces pauvres handicapés du cerveau qui ne se donneraient même pas la peine de passer l’aspirateur juste une fois pour soulager la beauté qui vit juste à leur côté. A toutes ces petites bites qui n’ont pas encore compris qu’elles ne servent à rien sans une belle âme féminine pour les caresser. Bande d’enculés de bonhommes j’aimerai juste un jour revenir dans mon rêve et vous mettre un bon coup de pied dans les burnes et vous achever à coups de talons aiguilles.
Mes amours, mes faiblesses, vous les femmes de ma vie, je vous aime et toi, ma fée, avec tes colères, tes sourires de déesse, ta peau si douce, ta voix guérisseuse, tu es la plus merveilleuse d’entre toutes (même si tu m’as encore pourri ce soir car j’ai bu une bouteille de vin en cachette et que j’ai pris cher)(en même temps antidépresseur et alcool je suis d’accord que ce n’était pas une très riche idée)(mais je suis encore vivant)(enfin je crois).

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