Avec sa paire de
couilles il dirige le monde…enfin le monde des puceaux, des gros connards qui
se paluchent dans les douches des vestiaires de foot, à comparer celui qui aura
la plus petite, c’est bien connu, les footeux n’ont que des petites bites…bah
oui sinon ils feraient des films pornos comme Rocco. Franchement j’ai jamais
pris de douche dans les vestiaires du stade, déjà parce que dix minutes après
le match j’allais retaper le ballon avec les copains, et puis parce que ce
développement d’hormones ce n’était pas pour moi. Parce que j’aimais aussi m’habiller
en fille, parce que j’aimais sentir la dentelle sur mes fesses, parce que j’aimais
placer mon zizi entre mes jambes pour qu’il disparaisse, parce que j’ai cette
sensibilité d’être une fille…mais avec un zob et des couilles. Je ne suis pas
ce gros mâle qui frappe à coups de poings sa femme parce qu’elle n’a pas fait
le ménage, je fais le ménage et moi aussi j’ai des fois mal à la tête… Je
voulais vivre avec un homme, mais la pénétration, la violence du geste, et puis
merde je suis un mec. Et je suis marié et je n’ai jamais eu honte de cette
sensibilité matriarcale. Je m’enferme dans la salle de bains, je reste immobile
devant le miroir, je me caresse les jambes, je me mâte les fesses, je m’amuse à
faire pointer mes tétons, je ne regarde jamais mon visage, sauf quand je saigne
du nez. Je monte le son et j’entame une danse, nu, j’aime regarder mon corps,
cette souplesse, cette gentillesse de mes courbes, sensuel je me caresse. Ma
fée veut rentrer, elle me tient la main, parcours mon corps du bout des doigts,
elle sait, on se regarde comme deux femmes, nous ne sommes pas rivales. Je saigne
encore du nez. Je file au lit et j’essaie de dormir, mes rêves sont terribles,
je me fais pénétrer, je m’accroche aux barreaux de la tête de lit, je suis une
femme dans mes rêves, je suis douce, je suis désirable. A bout de souffle je
fini par me casser la gueule du lit, j’insulte les diables, j’insulte le pied
du lit qui vient de me bousiller les orteils, je reprends mes esprits, je pisse
debout et bois à la bouteille de vin comme un homme. Impossible de redormir, je
me masse le pied, j’ai les pieds si fins, si doux… J’enfile une robe au matin,
une culotte en dentelle me caresse les fesses, j’enfile des bas, je me maquille
lentement, je me suis levé une heure plus tôt, juste pour profiter du
spectacle, juste pour m’admirer, je traverse la salle de bains plusieurs fois,
je me mets une tape sur le cul et j’enlève tout ça, j’enfile mon jean, mon pull
élimé au col, je ne me rase pas, je dresse mes cheveux sur la tête, je soulève
le coin gauche de ma lèvre de façon agressive, je m’invective d’un mouvement de
tête en me murmurant « c’est qui le plus fort hein ». J’arrive au
boulot, je dirige les gars, je suis un type assez dur, pas très cool, je suis
un bon chef, juste droit, juste masculin. Je pense à mes hortensias bleus, je
pense à mes collants que je viens de m’acheter et je mets un coup de pelle à un
petit con qui refuse de creuser. Il ne m’a jamais vu en talons hauts et en
robe, je suis encore plus terrible, plus violent, plus macho. Quand je rentre
chez moi je me sers un verre de blanc, un Chardonnay, je ne bois que ça, j’humecte
mes lèvres, je tends la tête en arrière et je soupire, j’enverrai bien en l’air
mes talons mais je suis en godasses de sécu, ça ne va pas le faire. J’aime
croiser mes jambes et boire tranquillement, je me lèche les lèvres si
langoureusement que j’en bande à chaque fois. Je balance mes hanches dans le
couloir qui me mène à la salle de bains, le même rituel, j’enlève
langoureusement ma culotte, elle glisse vers le sol, du bout du pied je la
dirige dans un coin de la pièce, je m’observe dans le miroir, je monte dans la
douche, j’ouvre en grand les robinets, PUTAIN de merde elle est gelée cette
saloperie d’eau, mais je reprends mon calme, je tends la tête en arrière, les
gouttes géantes envahissent mon visage, ruissellent sur mon corps, PUTAIN C’EST
BOUILLANT et mes mains parcourent mon corps à la recherche du plaisir,
lentement elles descendent le long de ma poitrine dans des demi-cercles, elles
arrivent délicatement vers mon entre-jambes…ET MERDE encore des couilles et un
zob ! J’aurai pu être un violeur, je suis un pauvre type qui se viole tous
les jours en se tenant la bite pour aller pisser.
Ce texte je le bazarde en pleine gueule à tous ces pauvres
cons qui se croient supérieurs à une femme, à tous ces pauvres gros connards
qui balancent des baignes à leur femme, copine, ou autre. A tous ces pauvres
débiles qui gueulent « qu’est-ce qu’on mange » quand ils rentrent le
soir à la maison. A tous ces pauvres handicapés du cerveau qui ne se
donneraient même pas la peine de passer l’aspirateur juste une fois pour
soulager la beauté qui vit juste à leur côté. A toutes ces petites bites qui n’ont
pas encore compris qu’elles ne servent à rien sans une belle âme féminine pour
les caresser. Bande d’enculés de bonhommes j’aimerai juste un jour revenir dans
mon rêve et vous mettre un bon coup de pied dans les burnes et vous achever à
coups de talons aiguilles.
Mes amours, mes faiblesses, vous les femmes de ma vie, je
vous aime et toi, ma fée, avec tes colères, tes sourires de déesse, ta peau si
douce, ta voix guérisseuse, tu es la plus merveilleuse d’entre toutes (même si
tu m’as encore pourri ce soir car j’ai bu une bouteille de vin en cachette et
que j’ai pris cher)(en même temps antidépresseur et alcool je suis d’accord que
ce n’était pas une très riche idée)(mais je suis encore vivant)(enfin je crois).
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