Définitivement accroché au
vide, dans une dépression dans la nuit froide, regardant la face lunaire d’un
trou béant, le kaktos disparait dans un nuage de fumée, pfchiiiioouuuuu, expulsé
comme un malpoli d’une boîte à bijoux. Kaktos graine a perdu sa maman, il ère
sur le bitume, percuté par un semi-remorque il survit dans un roulé boulé
jusque dans le caniveau. C’est un rejet d’épines sans épines, perdu dans une
boule poussiéreuse, y a même le chat qui a pissé dessus. Du coup il hésite
entre être fascié ou cristé, en même temps la pisse de chat c’est bon pour le
christ. L’aigle a dévoré le serpent et l’eau peine à venir. Il est temps de
parcourir du chemin, perdu dans un égout, Kaktos perd son latin. Difficilement
reconnaissable dans sa coquille microscopique, il invente la lune, la terre, le
pipi de chat et les semi-remorques. Peu importe l’état, ou l’Etat, il arrive
là, dans un point de terre sans terre, exilé sans matricule, juste avec son
manteau, son jean troué et sa grosse paire de couilles. Kaktos décide alors de
vivre seul. Moi j’aimerai bien vivre avec lui, c’est un ami d’Afrique, ou alors
il vient d’un western, mais il est frileux d’un soleil trop généreux. Mais il
sait avant même d’être vieux, sachant que j’ai fait médecine, qu’il va me
rajeunir, on dira qu’aloès verra. Kaktos doit voir le jour, Kaktos entre mes
doigts fertiles, arrosera qui verra. L’homme aux cheveux bleus me dit d’attendre,
d’espérer, de prendre 20 cl de terre déchargée d’acide, déchargée des P.bj.t/s,
remplie d’amour et d’humidité relative à plus de 50% en période d’alunation, et
surtout, ne pas laisser pisser le chat dessus. Kaktos est là en pleine terre,
érigeant sa grosse paire de couilles mais ne surgissant point dans un éclat de
sperme tôt ce matin. J’ai trébuché dans le chat, il miaule râle pas eu le temps
de pisser sur kaktos, mais depuis presque un mois Kaktos ne vit pas, je n’ose
même pas fouiller la terre pour savoir ce qui ne va pas, j’ose espérer que le
choc du semi-remorque et la pisse du chat ne l’aura pas définitivement dégouté
de vivre avec moi, de toute façon j’aime pas les chats, je vois pas le
problème. J’ai ouvert un cône de feuilles séchées, soufflé devant sa puberté,
prié dans des mots interdits, pissé dessus on ne sait jamais, mais Kaktos
demeure à zéro, sans vie, sans envie, le truc con c’est que j’ai regardé la
météo sur France 3, et apparemment ça ne lui a pas plu, c’est con. Vraiment
con. Le climat du sud bjectif n’était pas approprié. Je peux faire peur parfois.
Mais putain de merde, pousse bordel, ce n’est pas comme si j’attendais ta
réponse à mon invitation au bal du samedi soir, John Travolta, Saturday Night
Fever, et tout le bordel qui vient après. Bon Kaktos, pousse et emmerde le
monde dans lequel tu vas vivre, je sais c’est dur, mais fait un effort, je veux
juste voir ta tronche au réveil lundi, quand tout espoir est fini…………et si on
crevait ensemble !!!!!
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