dimanche 5 février 2017

TERMINER SOUS TERRE

Définitivement accroché au vide, dans une dépression dans la nuit froide, regardant la face lunaire d’un trou béant, le kaktos disparait dans un nuage de fumée, pfchiiiioouuuuu, expulsé comme un malpoli d’une boîte à bijoux. Kaktos graine a perdu sa maman, il ère sur le bitume, percuté par un semi-remorque il survit dans un roulé boulé jusque dans le caniveau. C’est un rejet d’épines sans épines, perdu dans une boule poussiéreuse, y a même le chat qui a pissé dessus. Du coup il hésite entre être fascié ou cristé, en même temps la pisse de chat c’est bon pour le christ. L’aigle a dévoré le serpent et l’eau peine à venir. Il est temps de parcourir du chemin, perdu dans un égout, Kaktos perd son latin. Difficilement reconnaissable dans sa coquille microscopique, il invente la lune, la terre, le pipi de chat et les semi-remorques. Peu importe l’état, ou l’Etat, il arrive là, dans un point de terre sans terre, exilé sans matricule, juste avec son manteau, son jean troué et sa grosse paire de couilles. Kaktos décide alors de vivre seul. Moi j’aimerai bien vivre avec lui, c’est un ami d’Afrique, ou alors il vient d’un western, mais il est frileux d’un soleil trop généreux. Mais il sait avant même d’être vieux, sachant que j’ai fait médecine, qu’il va me rajeunir, on dira qu’aloès verra. Kaktos doit voir le jour, Kaktos entre mes doigts fertiles, arrosera qui verra. L’homme aux cheveux bleus me dit d’attendre, d’espérer, de prendre 20 cl de terre déchargée d’acide, déchargée des P.bj.t/s, remplie d’amour et d’humidité relative à plus de 50% en période d’alunation, et surtout, ne pas laisser pisser le chat dessus. Kaktos est là en pleine terre, érigeant sa grosse paire de couilles mais ne surgissant point dans un éclat de sperme tôt ce matin. J’ai trébuché dans le chat, il miaule râle pas eu le temps de pisser sur kaktos, mais depuis presque un mois Kaktos ne vit pas, je n’ose même pas fouiller la terre pour savoir ce qui ne va pas, j’ose espérer que le choc du semi-remorque et la pisse du chat ne l’aura pas définitivement dégouté de vivre avec moi, de toute façon j’aime pas les chats, je vois pas le problème. J’ai ouvert un cône de feuilles séchées, soufflé devant sa puberté, prié dans des mots interdits, pissé dessus on ne sait jamais, mais Kaktos demeure à zéro, sans vie, sans envie, le truc con c’est que j’ai regardé la météo sur France 3, et apparemment ça ne lui a pas plu, c’est con. Vraiment con. Le climat du sud bjectif n’était pas approprié. Je peux faire peur parfois. Mais putain de merde, pousse bordel, ce n’est pas comme si j’attendais ta réponse à mon invitation au bal du samedi soir, John Travolta, Saturday Night Fever, et tout le bordel qui vient après. Bon Kaktos, pousse et emmerde le monde dans lequel tu vas vivre, je sais c’est dur, mais fait un effort, je veux juste voir ta tronche au réveil lundi, quand tout espoir est fini…………et si on crevait ensemble !!!!!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire