mercredi 23 novembre 2016

HEIL ICLAIRE DANS LA NUIT

Putain quel bel avenir dans ce monde en guerre. Et toi ton dentifrice il efface la poésie bordel ? Avoir une haleine de mort ça pue. D'ailleurs un mort ça pue et on s'en épouvante. Je suis coté en bourse et je prépare mon avenir dans les étoiles, en fait dans la merde, je m'entraine à devenir un clodo, parce que partir dans la boue avec les couilles plus grosses que le fusil ah bah non merci. Je me balade avec mon litre de pif et je dégueule à chaque fois que je monte des escaliers, en même temps les freins ont lâché dans la descente, mais un jour je serais moi jusqu'au jour où je ne serais plus rien. Alors coucou je suis un type ordinaire, linéaire, moyen, c'est à peine si je sais qui je suis, sans éclats, sans reflets, juste un pauvre type et ça me va super bien. Enfin je ne sais pas. Je sais que j'ai ma place dans le jour mais sans me regarder. Je suis mort vide et paumé et accessoirement un peu fou. Mais je le savais, j'aurai dû être un tueur à gage, un violeur, un chanteur...ou un ermite. Trop de monde partout. Il y a d'autres fous parait-il, en fait ils sont dans les extrêmes, c'est là qu'il y a les fous idolâtrés et puis il y a les autres tarés qui parlent sans cesse de vie saine, de corps sain sans ongles noircis. Apparemment ils sont déjà tous morts vivants, c'est glauque nan. Sinon tu savais que j'avais fait médecine ? Tous les autres sont tristes, ils baisent et ils regardent la télé, ils chient et ils mangent, ils se parlent et ils ne s'écoutent pas, ou c'est tout le contraire mais ils sont tristes quand même, ils ont un chat c'est déjà ça. Ce soir j'ai une humeur de pute, j'aime bien les putes, elles sont un peu en moi, elles font parti de ma vie, quand j'étais minot elles me caressaient les cheveux, ma tignasse blonde, ouai j'étais blond comme les blés, place St Epvre, j'étais mignon mais je n'avais jamais l'heure, ma grand mère m'engueulait, hop je ne suis pas un chat et du coup je m'enfuyais à la Pep, parlais aux ours trempés, donnais mon 4 heures à Jojo mon poto, putain j'étais déjà un clodo. Maintenant les putes ne me caressent plus les cheveux et je me branle sur la page 143 du catalogue de la redoute, cauchemar cette page. Je me suis cassé la gueule dans l'escalier, encore et encore, j'ai trop bu. Je dégueule quand je les monte et je me casse la gueule quand je les descends. Je ne vais nulle part, enfin si, dans un cercueil avec des poignées d'argent. Enfin merde je ne suis pas mort, je voulais mourir demain et vivre des siècles péniblement. J'aime bien me casser la gueule, c'est bien, je suis un être vivant. J'ai failli me cramer la gueule en allumant un morceau de clope trouvé par terre perdu par un perdant, c'est l'entraînement. Bon il fait froid, il n'y a plus d'humains qui s'embrassent dans la nuit, je vais aller me coucher à côté du vide mais dans un vrai lit, ce n'est pas encore la guerre...dans le silence...enfin dans le silence....dans le silence... dehors le silence...jamais à l'intérieur !!!

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