Putain quel bel avenir dans ce monde en guerre. Et toi ton dentifrice il
efface la poésie bordel ? Avoir une haleine de mort ça pue. D'ailleurs
un mort ça pue et on s'en épouvante. Je suis coté en bourse et je
prépare mon avenir dans les étoiles, en fait dans la merde, je
m'entraine à devenir un clodo, parce que partir dans la boue avec les
couilles plus grosses que le fusil ah bah non merci. Je me balade avec
mon litre de pif et je dégueule à chaque fois que je monte des
escaliers, en même temps les freins ont lâché dans la descente, mais un
jour je serais moi jusqu'au jour où je ne serais plus rien. Alors coucou
je suis un type ordinaire, linéaire, moyen, c'est à peine si je sais
qui je suis, sans éclats, sans reflets, juste un pauvre type et ça me va
super bien. Enfin je ne sais pas. Je sais que j'ai ma place dans le
jour mais sans me regarder. Je suis mort vide et paumé et accessoirement
un peu fou. Mais je le savais, j'aurai dû être un tueur à gage, un
violeur, un chanteur...ou un ermite. Trop de monde partout. Il y a
d'autres fous parait-il, en fait ils sont dans les extrêmes, c'est là
qu'il y a les fous idolâtrés et puis il y a les autres tarés qui parlent
sans cesse de vie saine, de corps sain sans ongles noircis. Apparemment
ils sont déjà tous morts vivants, c'est glauque nan. Sinon tu savais
que j'avais fait médecine ? Tous les autres sont tristes, ils baisent et
ils regardent la télé, ils chient et ils mangent, ils se parlent et ils
ne s'écoutent pas, ou c'est tout le contraire mais ils sont tristes
quand même, ils ont un chat c'est déjà ça. Ce soir j'ai une humeur de
pute, j'aime bien les putes, elles sont un peu en moi, elles font parti
de ma vie, quand j'étais minot elles me caressaient les cheveux, ma
tignasse blonde, ouai j'étais blond comme les blés, place St Epvre,
j'étais mignon mais je n'avais jamais l'heure, ma grand mère
m'engueulait, hop je ne suis pas un chat et du coup je m'enfuyais à la
Pep, parlais aux ours trempés, donnais mon 4 heures à Jojo mon poto,
putain j'étais déjà un clodo. Maintenant les putes ne me caressent plus
les cheveux et je me branle sur la page 143 du catalogue de la redoute,
cauchemar cette page. Je me suis cassé la gueule dans l'escalier, encore
et encore, j'ai trop bu. Je dégueule quand je les monte et je me casse
la gueule quand je les descends. Je ne vais nulle part, enfin si, dans
un cercueil avec des poignées d'argent. Enfin merde je ne suis pas mort,
je voulais mourir demain et vivre des siècles péniblement. J'aime bien
me casser la gueule, c'est bien, je suis un être vivant. J'ai failli me
cramer la gueule en allumant un morceau de clope trouvé par terre perdu
par un perdant, c'est l'entraînement. Bon il fait froid, il n'y a plus
d'humains qui s'embrassent dans la nuit, je vais aller me coucher à côté
du vide mais dans un vrai lit, ce n'est pas encore la guerre...dans le
silence...enfin dans le silence....dans le silence... dehors le
silence...jamais à l'intérieur !!!
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