mercredi 4 mai 2016

JE NE SUIS PLUS COMPATIBLE, MERCI DE ME JETER DANS UNE FORET

Pissenlit = roundup depuis des années. D'ailleurs il suffit de voir les champs que je traverse tous les jours, un côté vert sans pissenlits, l'autre côté jaune grillé sans pissenlits (n'oubliez pas qu'il parait que nos agriculteurs sont notre avenir...bonne chance à tous...adieu...). Je me souviens d'une époque où nous allions mon oncle, ma tante, mon père, ma mère, mon frère et moi sur les hauteurs de Bainville aux miroirs à la cueillette des pissenlits. A cette époque pissenlit = salade, tisane. Quel bonheur aussi de souffler sur les graines des pissenlits, les suivre le nez au vent jusqu'à se péter la tronche dans un fossé. Quel bonheur de faire un beau bouquet de pissenlits jaune d'or et l'offrir à ma maman, qui me faisait un énorme bisou pour me remercier. Même que j'avais les mains toutes collantes à cause du "lait" qui coulait de la tige coupée. J'en ai dans mon gazon et je peste car les pissenlits me niquent mon gazon, mais je ne fais rien pour m'en débarrasser, je regarde les abeilles, les bourdons, s'en mettre plein les pattes. Et je prie pour pouvoir me régaler d'un bon pot de miel aux fleurs sauvages de Lorraine. Sans déconner je ne sais pas si je suis pas un peu malade ces derniers temps, ou ptete bien que j'aimerai bien vivre enfin mon rêve d'adolescent : vivre comme un ermite à l'orée d'une forêt et regarder le soleil se lever, sans qu'il y ait un connard qui me klaxonne parce que j'étais en train de rêver de salade aux pissenlits avec des noix aux feux boulevard Lobau assis dans ma marijuanas break.

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