dimanche 8 novembre 2015

MON INCAPACITE A VIVRE ET MON INCAPACITE A MOURIR EST A L'ORIGINE DE TE DIRE VAS TE FAIRE FOUTRE

Mon expérience se doit finir. C'est simple. Pas si simple. Le bruit que ça fait au bout de 469 jours d'extase et de répétition algorithmique et chimique. Un virage sans courbe. Oh. J'avais décidé d'oublier le bruit des analgésiques pour étouffer le son des douleurs sans cesse répétées. Pas de suspens pour une telle gloire. Au matin, j'aurai du rester couché, j'ai opté pour le nouveau traitement, la gueule ouverte. Chimie maintenant tu m'oublies. Plantes naturelles j'ai essayé. Les douleurs de mon cancer ont disparu dès la première injection. Quel crétin. Enfermé sur le seuil de ma connerie j'ai savouré cette manière de mourir sans souffrir. Souvent c'était mieux, mais putain je suis devenu vieux. Je ne suis plus celui que j'étais. J'ai usé, pressé et avalé cette substance sans m'arrêter, chaque jour. Perdu. L'analgésie de ces bons vieux jours a dissous mon amour pour la souffrance. J'ai fuit la vie pour affronter la vie, mais j'ai épousé l'éternité, plus aucune douleur, tout est passé. Comme un baiser d'une putain dans la cage d'un escalier, j'ai avalé, j'ai insisté. J'ai regretté le temps passé. J'ai cherché et je sais que je suis ivre, assis sur un banc, mais j'ai détruit mon cancer dans toutes ces bouteilles d'un vert éclatant envoûtant. Au bord de la falaise j'ai entendu cette voix qui m'a dit " vas-y mon garçon saute !!!" Mon grand-père était là, avec un refrain et au bout de ses doigts mon changement. J'ai couru. Scanner, IRM, toutes ces études stupides ont tué mon avenir, je leur ai dit que tout était faux. Oh si tout était faux. Ivre. Je suis la peste dans un seul corps. J'ai tout envoyé chier, moi j'ai fait médecine, assis sous la pluie, j'ai offert un vœux, celui de devenir vieux, plus ou moins. J'ai bu. Verre vert. Il faudra que je m'y fasse, plus ou moins. Mes cauchemars ont mixé mon avenir, juste pour m'y perdre, aucune réalité sans fiction. Complétement perdu. J'ai fuit et essayé d'envoyer chier ma vie et les cauchemars dans un réveil infini, étourdi, je sais que je saigne et je fuis la vie, je fuis la mort. A l'attaque. J'ai passé 469 jours à boire mes décisions, j'ai décidé d'arrêter aujourd'hui, ce n'est pas moi qui l'ai dit. Moi je fuis cette décision. Analgésie de mes pensées. Plus aucune question. Combien de temps je vais attendre avant d'atteindre le fond maintenant. Dis le moi. Putain. Je vais la jouer tranquille avec mes sanglots au milieu de la nuit, dans un sommeil agité. Je ne contrôle plus mes jamais. C'est ennuyeux. Dis moi les mensonges sur la vie au lieu de rester sans vie là devant mes yeux. Fais moi comprendre que mon choix, oh putain, de boire mon avenir dans ces bouteilles vertes improvise mon obsession de prendre trop large. Putain je vis trop fade, explique moi, vas-y improvise. Obsédé par la vie j'ai pris trop large les virages sans lignes droites sans contrôler, en dérapage. Cancer oh. Cancer ah. J'ai injecté de la musique et des notes que j'avais du mal à entendre, mes souvenirs, oh amertume de mon existence en silence. Je suis absurde. Tu sais maintenant que je suis dévasté. Oui j'ai du mal à l'entendre, je suis un alcoolique de mes souvenirs. Putain de jeu cruel. Je suis maintenant complétement dévasté. J'ai arrêté de jouer. Les douleurs sont revenues sans répits, fulgurantes, un si un do un la, intrépides elles tournent au beau milieu de mes os dans un froid cinglant. Oh putain. Difficile de sortir, je tourne, je tourne au beau milieu de novembre. Je dis ma vie est tournée vers ma mort. Oh. J'ai rebut mes analgésiques ce soir, pour pouvoir te dire le bruit que fait la vie.  Je me sens bien, sans attendre d'avoir les cheveux gris. Tout ça pour mourir, tout ça pour moi. L'heure de la fin ne s'est pas évaporée, bien accrochée, l'alarme est déclenchée, tout ça pour moi. Comment t'expliquer. Tu veux que je t'invente les paroles ? Ces douleurs c'est tout ça pour moi. Oh. Mes yeux verts grisent le monde que je vois, tous les doutes se sont évaporés, je sais maintenant tu sais.Dans quelques cartons j'ai enfuis ma mémoire. J'ai refermé chaque soir mon envie de faire semblant d'avoir envie. Le jour je t'aime. L'alcool sur 469 bouteilles de test en 469 jours, sauf que le test est terminé, mes cauchemars ne rejoindront plus jamais l'éternité, je reviens chez moi. Mais je ne reviens pas, je me réfugie dans un vomi de ce que tu es toi. Je ne reviens pas, oh, non. Je suis mort à l'instant...Je ne sais plus comment j'ai fait pour survivre à ce test, mais l'alcool ne tue pas, l'alcool m'a rendu plus vide, je suis heureux de sortir de l'enfer, mais rien n'est gagné, le cancer est accroché dans le vestiaire, il sèche mais ne meure jamais. A la tienne !!!!

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