Qu’as-tu fait de ton énergie ? Où as-tu placé ta
puissance ? Faut-il faire le total des poids soulevés durant toutes ces
années pour définir ta capacité à les détruire ? Qu’as-tu réellement à
donner en réponse à une tête décapitée, à un corps brûlé vif dans une cage,
face à une arme de guerre ? Alors tu soulèves de la fonte dans ton garage
en écoutant du métal et tu crois pouvoir combattre ces barbares ? Dis-moi
sérieusement, est-ce que tu plaisantes ? Certains types censés, bien plus
que toi, retirés sur des crêtes hostiles, entre le froid mortel et la mort, définissent
les règles de la puissance éternelle juste avec le corps et l’esprit. Alors
réfléchis un peu, crois-tu que si tu attaques l’envahisseur en criant et
montrant ta puissance tu as une once de chance de le vaincre ? NON !!!
Seule la perversion reste l’arme ultime, quoi de mieux qu’un croche pied pour
faire tomber le plus costaud d’entre nous. Alors chaque jour que Dieu me donne
j’assoupli mes muscles mais surtout mon esprit, je travaille ma perversion et
quand mes doigts viendront transpercer les yeux de ces enculés, jusqu’à la
douleur insoutenable qui envahira leur corps dans des spasmes ils n’auront pas
vu la menace arriver dans leur dos, jusque-là ils m’auront pris pour leur ami
et j’irai avec mon pouce leur détruire le cerveau à travers leurs yeux crevés.
Alors écoute moi un peu, arrête d’insulter l’envahisseur,
arrête de le menacer sur les réseaux sociaux, sur la toile, sur les murs des
lycées, sur les murs des lieux de culte, tu lui apporte beaucoup trop d’importance
et il se sent plus fort. Unissons nos forces en souterrain, travaillons les
stratégies, créons des réseaux de résistants, des alliances, formons des
guerriers. Mais ne le dis à personne. Aujourd’hui tu es ordinaire, un bon
voisin bien tranquille, demain tu seras toujours ordinaire mais avec un couteau
planqué dans la manche de ton blouson.
Je n’appelle pas à la guerre, elle est déjà déclarée, non
moi j’appelle à la paix, la paix dans nos rues, dans nos centres commerciaux,
dans nos villes et villages, j’appelle à la fraternité. N’as-tu jamais remarqué
que certains de tes meilleurs amis ressemblent plus au pire de tes ennemis.
Alors c’est bien cette fraternité qu’il faut développer avec l’envahisseur,
aujourd’hui je bois un verre avec toi, demain je te trancherai la gorge. N’est-ce
pas cette stratégie que l’envahisseur a engagée sur mon territoire, dans mon
pays ? Il nous manque la volonté, et surtout retourne à la messe le
dimanche matin, tenons-nous la main en récitant nos prières, mets une pièce
dans la quête pour sauver ton église, joins tes mains agenouillé au pied de ton
lit avant de t’endormir et prie, car c’est bien à cause de ton absence de foi
chrétienne que l’envahisseur a réussi à pénétrer en tout puissant sur ton palier.
Mets une croix autour de ton cou et bats-toi pour la garder, au lycée, dans la
rue, au boulot. Je suis chrétien et je n’ai pas le droit de le montrer, eux ils
ont le droit de montrer leur religion. Tu sais quoi, qu’ils aillent se faire
enculer (doux Jésus pardonne moi ces offenses), les filles dans mon pays
portent des mini-jupes et elles t’emmerdent. Alors écoute-moi bordel, raccroche
le ptit Jésus dans ta cuisine, au-dessus de la photo de ton grand-père, au-dessus
de ta porte d’entrée, ressors la bible et lis là et prie bordel de merde. Je te
le répète, c’est ton absence de foi chrétienne qui nous a amené là. Tes enfants
doivent être baptisés, ils doivent savoir d’où ils viennent, ils doivent
pouvoir se vouer à notre Dieu. Oh je ne suis pas fier de moi, car je me suis
oublié aussi entre deux pétards et des milliers de litres d’alcool mais demain
je baptise mon fils, Alex c’est pour demain !
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