samedi 17 février 2024

CHECK ONE CHECK TWO CHECK CHECK ONE TWO


Tu t’énerves tous les jours, tu critiques tous les jours, tu montres du doigt tous les jours. Il y a quelques années j’y ai cru, je me suis dit ça y est, nous y sommes, nous avons survécu. Bien joué. C’était il y a plus de 20 ans, ou hier, ou demain. Quel con j’étais ou que je suis. Je n’avais pas encore entendu ni vu tous ces clowns, ces monstres qui arrivaient se bousculant les uns derrière les autres en souriant. Tous suspendus au dessus du vide sautant les uns derrières les autres, se posant par chance sur un palier et en regardant les autres en se disant que l'on a eu un cul énorme de se poser là, et puis on se bouscule, ce coin est à moi pas à toi, essaie de comprendre, ma terre n'est pas ta terre, d'un coup de latte tu te fais éjecter dans le vide et tu regardes l'autre palier, peut-être que tu vas y arriver....non pas encore celui-là. Tout ce cirque est de ta faute, l’argent, les riches, l'autre con de président, les manifestations, la moindre chose est de ta faute. Tout ce qui a mal tourné est de ta faute. Chacun de nous est responsable de ce qui se passe dans le monde, les incendies au Chili, Trump, les guerres. On passe notre temps à mettre tout sur le dos des autres. On fait le procès de l’Europe, on pointe l’opposition, on dénonce la météo, on se prétend les victimes des différents évènements que nous inflige l’histoire comme s'ils étaient hors de contrôle, comme si nous étions tous démunis fragiles tous petits mais ça reste toujours notre faute. Et tu sais pourquoi ? Parce que la belle vie n'est pas pour toi Mimoune, pas pour moi. Et ça nous va bien, petits et tous fébriles, nous tous participons à ce système tout au long de notre vie. Tout a merdé quand dans les supermarchés j’ai vu toutes les caissières remplacées par des caisses automatiques et personne n’a rien fait contre ça. Tu as écris pour te plaindre ? Non ! Tu as râlé puis un peu rouspété et tu as fait avec. Et je pense que nous aimons ces caisses automatiques, c’est tout ce que nous voulons, on peut flâner dans les rayons et acheter ce qui nous plait et nous n’avons plus à affronter le regard de la caissière qui gagne probablement moins que nous. Elle a disparu, on s’en est débarrassé. Virée. Bien joué. Alors oui c’est de notre faute. C’est le monde que nous avons bâti. Félicitations. Santé à tous ! Et encore on n'a pas tout bu. Demain l'IA, les branlettes automatiques, et les hibous la tête à 389° délirants sur tes applications. Je marche dans les rues sans regarder les clochards en Gucci sur le trottoir, je ne veux plus rien comprendre, je ne veux pas m'arrêter, le regard vide. La violence, la mort et je t'emmerde. J'ai quelques bidons d'acide, on verra bien à quoi ça sert.
Madloonflayed©-2024-Peut être une image de 1 personne

 

vendredi 9 février 2024

LA MOUCHE ASSASSINE LES CŒURS ET LES YEUX


j'ai fermé les yeux, la route était comptée, accrochée comme une pute sur un trottoir, pour oublier, l'eau est belle ce matin, sur un parebrise j'oublie le gout étrange de la couleur noire avec pour fond un horizon, je me retrouve ce matin à peine évanouie, à quinze kilomètres de mon univers, je suis une mouche dans l'hiver du froid et très levant. Des feux de paille en espérant que j'éjecte. Je vole au dessus du goudron, mais je me taille des feux de paille et des pavés. Ce nouveau siècle. Je suis un esprit perdu comme un pantin avec des genoux abîmés par manque de ficelles, toujours trop courtes pour m'élever toujours plus haut. Le ciel est assommé, les soldats sont fatigués, je vole le long du mur au son des cloches, plus rien à boire juste quelques gouttes qui glissent du pare-brise. Je suis partie trop loin, il faut que j'ouvre les yeux, je suis une mouche. La ville résonne, des fous, la mort sur le bord des trottoirs, des jeunes des vieux, les yeux brillent devant les vitrines blindées, crève moi les yeux, je vole devant mon âme. Je suis une mouche dans le bleu infini, j'attrape la nuit, je joue dans une vie de lumière dans une force infinie je cherche mon chemin, la chaleur!!! Je suis un vampire, juste une mouche. Le ciel m'attendait. Le mistral me dit va plus haut, oublie le ciel, oublie la mort. Je vole entre les rêves et quelques secrets, à l'autre bout des autres, ceux qui ont les yeux pris comme des feux qui nous proposent de mourir pour deux mille euros. Je vole entre les vents, ça me fatigue, je ne suis qu'une putain de mouche qui peut finir sur une île ou dans une cité en feu, la mort ou des sanglots. Je suis vieille et je ne vole plus très bien, je fouille dans le passé, le présent est juste après demain. Les jours maintenant s'achètent au prix d'un un peu plus loin, ça ira mieux demain. Plus cher mais beaucoup plus loin, ça ou de la merde.... C'est un monde dans mon monde. Je vole et je suis une putain de sorcière, une mouche qui danse. Je n'ai jamais voulu être là sans mes parents sans mes enfants, encore encore encore. A voir de près j'ai juste envie de vous dire d'aller vous faire foutre. J'ai quand même le droit d'oublier de me dire que je suis une mouche née au milieu de la foudre. Née au milieu d'un asile. Allez...
Madloonflayed©2024- Il n'y a plus de saison, juste moi, la mouche et quelques histoires, juste une pauvre mouche accrochée au parebrise du panzer, mémoire, juste un texte et moi au volant d'une route sans histoire et pourtant, la mouche est partie dans un tourbillon de vent à plus de cent et j'ai écrit ce texte en sortant sans sortir de ma petite vie, toujours en espérant être loin de moi et de mes ombres, fuir sans jamais savoir où être....mes expériences quoi. Je suis toujours très loin mais à chaque fois revenu.
Là c'est mon côté gaucho, je dédie ce texte à tous les itinérants de la Terre, s'accrocher et lâcher prise quand on croit que toutes les planètes sont alignées, pour finir comme des cons sur un trottoir à moitié crevé et tout le Monde s'en branle !!! Triste vie, j'ai mal, encore pris de panique, empathique encore et encore.

 Migrant, demandeur d'asile, réfugié: les mots de la migration