Dans mon monde, il y a des corps la tête à l'envers, des énervés et il y a moi dans les étoiles au niveau de la mer. A boire la tasse toutes les dix secondes mais j'ai souvent soif, ça passe. J'ai tout fait pour vivre au milieu de tous ces gens et j'ai perdu pied. Même mes parents ne connaissent pas ma tête, du moins ce qu'il y a dedans. J'ai rêvé souvent d'être devant le dernier des derniers, j'ai oublié que j'étais au milieu de la foule dans une vie construite sur une planche pourrie. J'aime bien quand je perds la tête, allez,encore une nuit à crier sans s'inscrire dans l'histoire. Et c'est pourtant la même histoire chaque soir, quand je referme la porte de la chambre. Je n'ai pas envie d'être triste, du moment que j'arrive à sortir la tête de l'eau, mais... le temps ne m'aide pas à penser, je pensais déjà être loin, au bord des ondes, des chansons, des textes, j'aimais croire. J'aimais m'assoir sur ce banc, au pied de la croix, juste à regarder la vie des autres. Et puis j'ai commencé à courir après les bagnoles en picolant de la gentiane, je n'en suis jamais revenu, les pieds niqués et le cerveau en décalage complet, j'ai couru trop vite. Plus de cent pages qui se sont envolées dans la moselle un jour de grand vent, ouai j'écrivais souvent dehors, au milieu de rien, j'oubliai alors que je m'éloignais du paradis quand je collais des trois feuilles, mais comment fait-on pour oublier toutes mes larmes. Ce soir je suis fatigué tu vois. Je ne sais plus pourquoi j'ai commencé à écrire, pour qui, pour quoi faire, peut-être pour que personne ne m'entende et à rêver de devenir l'autre. J'ai pas la classe. Tout cela ne m'empèchera pas d'écrire tout ce que je ne pensais pas. A aller toujours plus loin et à dénoncer qui je suis, celui qui fait le mur tous les soirs dans le dos de ma fée, un HB et une feuille vierge, le temps presse et je cours en dehors de moi-même, j'aimerai bien tout expliquer mais c'est impossible à déchiffrer. Ce n'est pas si simple de garder les pieds sur terre dans toutes ces rues quand tu sais que tu ne vas rien visiter et rien regarder. Mon corps est un mystère, je ne sais même pas comment il s'habitue à la douleur d'être moi-même. Je ne sais plus ce que je dis, d'ailleurs je n'ai rien dit. Existe-t-il un coin sur terre où l'on sait dire encore je t'aime ? Peu importe.
Madloonflayed©2023- à la mémoire de mon plus tard !
lundi 23 octobre 2023
DU VENT ET DES OMBRES SOMBRES
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