Ce soir je ne sais toujours pas où j’aimerai mourir, dans un soir ordinaire peut-être ou alors sur scène. Dans un endroit où personne ne me connait, où je serai une espèce de type grossier, tu sais le gros con de la rue des morts. Ou alors dans un café un verre de Chardonnay à la main en gueulant « à boire !!!! » Ou dans mon 7ème sous-sol, des soudures et sutures plein les mains, oh oui ce kiffe… Crever dans l’extrême droite d’une vie de Jésus qui pose la tête à gauche. A côté de gros cons d’écolos, un verre de jus de courgette dans les veines. Ou alors en combattant la lessive deux en un , daesch, ou en priant sans godasses une ceinture explosive autour du cou. Ou en priant Elvis, un soir d’été, sur ma terrasse, allongé dans le vert d’un trop lointain délire. Ou en fermant les yeux devant une église fermée, les yeux crevés en fait pour ne pas voir l’infamie de leur sexe grossissant dans le cul des enfants au rythme des cloches. Ou alors dans le service funéraire de ma fée, un service spécial cancer, là où elle délivre la drogue des derniers jours en perfusion. Ou en sirotant une super bonne soupe mais dommage elle est trop chère. En regardant les moutons derrière une clôture de barbelés en train de brouter de l’herbe sèche avec en toile de fond un loup qui déchire la peau du plus faible dans un grognement macabre. En écrivant un texte libre sans censure où je peux écrire que je n’aime pas les lesbiennes sauf si elles me sucent la bite, où je n’aime pas les dealers de flics, où je n’aime pas les pharmaciens qui régulent les dollars en chimie, où je dénonce les associations qui se font du fric sur le dos ou les sos des itinérants, où je tue le chat de ma voisine trop conne pour savoir qu’elle a un chat, où j’ai le droit de torturer les enculés qui brûlent les bagnoles à la Saint Sylvestre…. Ou alors en prenant un flingue et en tirant dans le tas à Saint Denis terre d’asile des fous carbonisés. Ou alors en claquant la gueule à un prof d’histoire. Le mieux, le plus intense, j’ai envie de prendre ce flingue, picoler en suçant le canon, mettre une seule balle dans un six coups et appuyer sur la gâchette six fois le canon au fond de la gorge. Ou sauter sous un train en entendant mes os craquer dans standard audiophonique. Bon bah je ne sais toujours pas quoi faire du coup, je vais continuer à croiser les gens en leur crachant dessus, en les insultant, ou alors en les embrassant sur la bouche…Finalement il y a trop de possibilité, j’en n’ai plus envie !!!!
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