vendredi 16 juillet 2021

QUI VEUT DU FROMAGE


Alors tu es prêt pour ton voyage initiatique, entre cette mouche qui te colle la bouche et qui t’excite et les relents de ta mauvaise haleine. Ton voyage inerte dans un bonheur indéfinissable d’être une sous merde à la solde de l’état, un voyage comme dans un rêve sauf que la mouche est une mouche à cadavre. Une mouche à merde. Alors plus personne ne doit respirer, plus personne ne doit vivre cette vie, et pourtant tu cours comme une pute harcelée par son mac sur la Place Stan pendant la projection des sons et lumières et surtout à vingt heures quand l’autre te fait croire que tu es le plus fort et que nous autres sommes la peste. Je croyais un jour que tu avais dit « entre la peste et le choléra… » Alors c’est le temps du plaisir, le plaisir d’être différent et supérieur, le temps que je te dise au plaisir de te revoir même si je sais que je ne le souhaite pas. Mais je t’avais promis un voyage, un voyage hors du temps présent, un voyage accroché à un drone au-dessus de ton lit où tous les mots s’envolent sans prendre de selfies. Un voyage où la seule interrogation serait mais où je vais ? Alors voilà je te promets le ciel au baiser de ma bouche, je te promets le miel à ma main qui te touche…nannnn j’déconne, en même temps c’est dur d’être vivant hein. Nan mais sérieusement, ce serait plus cool que l’on se retrouve tous dans un dessin animé, une carotte dans le …à la grignoter ensemble et demander conseil au docteur, euhhh quoi d’neuf docteur. Ce voyage où il serait plus simple de vivre sans les mots, les mots qui blessent, juste toi et moi à se regarder, à comprendre que j’ai…envie de faire caca. Ouai je sais le voyage a tourné court, mais fallait que cela sorte. Il faut absolument, sachant que la réalité est hors du temps présent, que l’on s’offre une caravane pliante en toile et que l’on y vive sans poisson, sans vie, sans viande mais avec des patates et de la marijuana en jardinière. Il faut que nous arrivions à nous inventer des histoires pour pouvoir voyager et surtout pas en blablabus. Il nous faut de la littérature, des livres, des jardinières aussi et du terreau, des épaules qui ne sont pas fracturées par une chute à la con, un bus aussi, une guitare à fond plat, personne et de la salive. Un voyage toi et moi, en harmonie, tous ensemble tous ensemble eh eh. Nan mais là c’est mort, c’est bon j’arrête d’écrire la mine HB est encombrée. Je veux des fleurs, des tomates rouges. Je te veux aussi, toi qui me dévisage comme un handicapé à quatre bras, je veux que l’on vive ensemble, sans toute cette merde, sans virus, sans vaccin, bah sans rien en fait puisque toute notre vie se résume à un virus et un vaccin. Tu vois où je veux aller, c’était hier, j’avais encore mon loulou poilu et des amis. Je t’avais toi, toi qui lit cette merde ce soir ou demain. Tout a été balayé par la lave de mass médiasse, comme le cochonnet quand tu essaies de dégommer la boule la plus proche mais c’est toujours le cochonnet qui dégage, je t’avais mais tu as préféré me laisser, je suis la peste et le choléra, tu es le royaume. Tu n’écoutes même plus de musique, tu ne vas même plus dans une salle de concert sans te fourrer les narines dans ton QR code, tu as oublié de vivre (putain Johnny c’est bon là hein). Tu ne veux même plus monter à bord de mon bateau, c’est vrai que je tousse et pète, mais quand même. Me voilà tout seul, comme je l’avais voulu dans mes plus profonds délires. Alors je ne sais pas si tu es prêt à voyager sans moi, fais gaffe quand même en courant après le gibier dans cette forêt car tu risques de lâcher un petit « oupssss » en éclatant tes Vans contre une souche et en t’écrasant la gueule dans la terre.

Madloonflayed©-2021- Et moi qui croyait qu’il y avait que les chinois pour reproduire en million d’exemplaires la Joconde…

 


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