dimanche 4 avril 2021

TOUT EST VERROUILLE


Mes meilleurs ennemis, juste pour vous dire adieu. J’ai souvent cru que mes plus grands ennemis étaient le dérailleur de mon premier vélo à vitesses ou alors Pascal Gégère qui jouait mieux au foot que moi et en plus il était beau cet enculé. Aujourd’hui tout cela n’a plus de sens, les rues puent et ils roulent en scooter et ils détestent les filles en mini-jupes ces ennemis. J’ai cru aussi que mon ennemi était ce portique en forme d’araignée dans cette aire de jeu au pied du Blanc Sycomore au Haut du Lièvre, mon champs de jeu où j’ai voulu l’affronter à l’envers et arrivé au sommet lâcher l’espoir de revenir en arrière et lâcher surtout mes mains en hurlant que Dieu m’avait lâché quand j’ai eu le menton déchiqueté arrivé au sol sur la tronche, plus de dix point de suture et des nuits blanches de cauchemars. C’était pas Miami mais j’étais tombé sur du sable quand même mais j’ai saigné ma race. Une barbe à viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiieeeee pour cacher mon erreur ! J’ai cru aussi que mes ennemis étaient ce prof de Mécanique des Fluides et de Résistance des Matériaux quand je ne comprenais même pas le premier mot de sa première phrase ce fils de pute ou alors cette guerre en Irak quand j’ai failli partir au front mais Mitterrand a dit non. J’ai cru aussi que mes ennemis étaient le moteur de cette 104 Z qui calait à chaque feux dans les rues de Nancy et que j’arrachais son tableau de bord de colère ou rouler les phares éteints en pleine nuit à plus de 100 dans les rues de l’île d’Oléron et chialer par la peur d’être aussi fou pour l’éternité. J’ai aussi cru que mes ennemies étaient ces notes sur mes bulletins de notes quand le regard de mon père était désespéré et inquiet. J’emporterai  ce visage avec moi au-delà du supportable mec.

Mais finalement tout cela n’était rien. Mes ennemis actuels sont carrément plus violents, destructeurs. Comme cette phrase écrit sur des pancartes dans les rues de France qui m’interdit d’écrire qu’un noir est un noir, comme d’écrire que j’aime les femmes qui sont des femmes et qui ressemblent à des femmes, bordel interdit d’écrire que ce sont des femmes et qu’elles manquent de couilles. Laisse-moi prendre des drogues pour ne pas devenir fou ! Pitié ! Les autres ennemis sont ceux qui ne comprennent pas pourquoi je mange de la viande ou qui ne supportent pas que je sois chrétien. Ceux qui ne comprennent pas que c’est cet alcool qui m’empêche de me tirer une balle mais que c’est aussi cet alcool qui m’empêche de dormir. Comme mes outils qui me défoncent les phalanges, comme ce crayon que je tiens tellement fort que j’en chope des crampes chromées. Oh oui ces ennemis sont nettement plus violents. Comme cette douleur dans la poitrine qui me met à genoux à chaque crise d’angoisse, comme ces larmes qui me brûlent les joues nuit et jour quand je pense à mes chiens morts avant moi. Ces nouveaux ennemis sont terribles et destructeurs, comme le fait de dormir avec un fusil à pompe chargé de cinq cartouches de 12 au pied de mon lit en attendant le moindre bruit pour foncer dans le vide. Comme ces fils de putes qui roulent trop vite ou qui parlent trop fort. Je veux juste les shooter juste une balle dans la tête. Je n’ai plus d’amis mais que des ennemis. Mon équilibre à la vie, tu sais assis sur un câble au-dessus du vide, ressemble à un juif déterré par Hitler ressuscité. Je vis mal avec mes ennemis, avec cette nouvelle vie. Ne croyez pas ce que vous lisez, je ne vais ni bien ni mal, c’est juste ma vie et demain je tuerai peut-être tellement d’ennemis dans un virage mal négocié.

Putain plus de dix points de suture et tellement de douleur maman, j’ai mal maman tu sais. Tout cela pour avoir voulu être différent des autres enfants, différent maman tu comprends ça ?!!!. Laissez-moi tranquille !

Madloonflayed©2021- Tout est chargé et verrouillé, si jamais tu vois que c’est rouge c’est que c’est fini, j’ai tiré !!!!


 

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