vendredi 29 mai 2020

TRIPLE EPAISSEUR


Je ne sais pas si c’est le fait d’être confiné depuis le seize janvier – et oui je suis encore confiné – mais les infos, les intox, tout ce qui parvient à mon cerveau m’affecte terriblement. J’ai l’impression de tout vivre en exponentiel. La mort de mon loulou poilu, les noirs qui se font massacrer aux USA, les banlieues qui s’embrasent en France, les matchs de foot où il y a deux cents joueurs dans le même match, la sécheresse qui montre le bout de ses griffes, les fin-fous du couteau dans les rues de France, les gens masqués, les files d’attente interminables sur le parking des magasins de bricolage, la mort de cette abeille dans mon jardin….tout absolument tout me fait chialer. Pour te dire j’ai cassé une tige de fleurs ce matin et c’était les grandes eaux…Me faire soigner ? Suivre une thérapie de groupe ? Prendre des médocs qui empêchent de réfléchir ? Sauter sous un train ? Bah j’hésite entre tous en fait. Je ne sais pas où tout ça peut aller. Je suis un esprit négatif dans un corps défoncé mais il y a ce petit truc blanc qui virevolte au-dessus de ma tête tout le temps qui me demande de regarder, de sentir, d’écouter. Et j’écoute. Le problème en cette crise dite sanitaire, c’est le son. J’entends tout en version je n’entends rien. Tout est un rien. Une tondeuse, un oiseau, les coups de fusils de ces enculés de chasseurs qui ne sont malheureusement pas morts du Covid19, mes coups de marteau…tout est amplifié mais ça ne résiste plus que quelques secondes sur la route de ma bicyclette. Le MEDECIN DU GRAND MAL m’a tué et je dois vivre mort. Dans  tout ce merdier qui absurde nos vies il y a une chose dont personne ne parle, du moins que MassMédiasse ne te  rapporte pas sur le front de leurs doigts nécrosés et leur bouche puante par les chiffres macabres des morts, des survivants, des intubés, des pas bien en forme de je ne sais quelle vie, c’est la musique. Où est la musique ? Où sont les sons des instruments ? C’est ce truc que ce gouvernement néglige, ne comprend pas, n’entend pas. Le son d’un bâton sur une poubelle, en rythme, des tuyaux en cuivre, des cordes, du bois, le tout secoué dans une atmosphère riante, légère. Le MEDECIN DU GRAND MAL nous a enlevé le son et nous prépare une piqûre que l’on va prendre dans le cul. Alors je ne sais pas faire revenir le son, je ne suis pas artiste, musicien, poète mais je sais qu’il manque autre chose que des manifestations contre la réforme des retraites, que les médailles des soignants, que les matchs de foot, que les vaccins contre la connerie, il manque dans les rues des gens biens qui chantent, qui jouent de la guitare, qui tapent sur des bambous et c’est pas numéro un, même des bassistes (je vous aime les bassistes hein) on s’en branle tant qu’il y a du son et je peux t’affirmer que le seul remède à toute cette connerie humaine c’est bien les piqûres de musiques, toutes les musiques.

Madloonflayed©-2020- qui organise un concert sur un stade foot quand vous voulez…de toute façon tout le monde s’en branle de ce virus….n’est-ce pas ?!!!

mercredi 27 mai 2020

JE VAIS TE DIRE...


Le déconfinement est une épreuve. La vie est une épreuve. La connerie des autres est une épreuve. L’humain pour moi est une épreuve. C’est quoi ce virus déjà ? Un mutant de la fin du monde ? Un extraterrestre sur Terre ? Il vient du réchauffement climatique ? C’est Miss couette qui l’a inventé ? Alors je vois bien que tu es tendu. Que tout ce merdier t’a bien affecté. Que demain ne sera pas hier. Que respirer sans poumons n’est pas trop ton avenir. Les matchs de foot improvisés par des espèces de singes sans queue ni tête t’empêchent de dormir. Et tu sais pourquoi ? Parce que tu es un homme, une femme, un fils, une fille et que la vie de tes proches t’arrache le cœur. Alors ces singes qui font nimp… Je te sens tendu. Trump qui twixxx sans doigt ni coupe faim, le covixxx19, les koalas qui brûlent des pattes jusqu’aux oreilles, les plages bondées sans parasols, la canicule qui niquerait la pandémie, les municipales avec des maires morts, Belloubet qui couchent avec les intermittents sans les toucher du cul, les fusillades alors que je n’ai même pas deux balles à dépenser, les pestacles nivants qui demandent où sont les spectacles vivants et les autres qui balancent leur pesticides, les restaurants sans gens, les french days qui tentent de rallumer la flamme, le ramadan dans les rues et les moutons qui se planquent de peur de voir arriver le gign, je sens que tu es tendu. Je te le dis tu es tendu. Du coup je me suis questionné et je pense que tu as besoin de t’évader, partir sans dépasser 100kms et que je suis peut-être le seul à te l’offrir, ce fameux voyage, loin, plus loin que 100, plus loin que rien. Alors je vais te raconter cette histoire vraie, que j’ai vécue, qui fait que je suis ce que je suis. L’histoire s’appelle COTON, je viens de la ressortir de mon cerveau, rien que pour toi ? Je vais l’écrire en direct live bfmcnewsdirectsansfiltres.
COTON
L’envie de parcourir ce chemin s’est enfin réalisé, quelques plans, quelques pages, quelques sandwiches, quelques eaux et me voilà sur ce chemin quelque part dans les Vosges. Départ sportif histoire de casser la bedaine, je ressens vite le besoin de mettre les sens en éveil. Arrivé au sommet de cette petite montagne je m’autorise cette pause, je mange ces sandwiches, j’étouffe d’eau. Je m’allonge sur le dos et ne pense plus à rien. Et une masse ombrageuse me survole. Je me redresse. Un oiseau, somme toute assez grand, vole au-dessus de moi. Je ne connais pas ce piaf immense, il est beau, de belles couleurs et je le regarde faire ses cercles majestueux dans le ciel bleu azur gris vosgien. Au bout de quelques minutes je suis comme hypnotisé. Mais la pause est terminée, il me faut rejoindre le sentier du bas et filer jusqu’au parking. La nuit en montagne, le vent en montagne, le soleil en montagne, un seul nuage en montagne et tu comprends qu’il te faut rester vigilant, sûr de toi, même dans les Vosges. Je suis cette croix jaune, figée sur ces arbres qui n’ont rien demandé, d’ailleurs on ne les regarde même pas alors que ce sont eux qui portent les pancartes qui te donnent la direction, un peu comme les humains qui se cassent le cul à faire tourner le Monde sans qu’on les regarde. Et d’un coup une ombre, cet oiseau qui passe d’arbre en arbre, juste au-dessus de moi dans cette trouée d’arbres. Perte de connaissance ou tête en l’air j’ai le museau vers le ciel, sans me soucier de ce chemin, j’avance en regardant cet oiseau, une sorte d’invitation à la débauche, à la négligence. L’oiseau, mon oiseau, est posé sur le sol, au milieu du chemin, je m’approche, tente de sortir mon appareil photo, je m’approche encore, il reste là, sans bouger, juste sa tête qui fait des 180° en signe d’interrogation, genre mais qui c’est ce connard sur ce chemin qui marche comme un héron, doucement je m’approche…et il s’envole dans un flap flap bruyant. N’empêche que je continue car il se fait tard. Je sors de cette forêt en suivant ce sentier, parcours un pré, un verger, un champ, une lueur, un soleil et un oiseau, toujours là, au-dessus de moi, je crois que nous sommes amis maintenant. Je stoppe, regarde en l’air et il est là, en vol circulaire et d’un coup il fonce vers moi, je n’ai même pas eu le temps de faire un mouvement de retrait, il atterrit juste là, à mes pieds, il sautille jusque mes chaussures, j’ai même eu l’impression qu’il me les sniffait, ça sniffe un oiseau ? J’ai eu le temps de l’observer, sans bouger, stupéfait, du vert du jaune du bleu des reflets magnifiques, cet oiseau est magnifique. Je lui lance un « comment qu'c'est euhhh gros ? » et il s’envole. Je continue car il est franchement très tard, j’accélère le pas, je vois le lac en dessous, je suis bientôt arrivé, je jette mon regard vers le ciel et l’oiseau est encore là, j’ai même aperçu des dessins dans le ciel si il avait eu des fumigènes au cul. Je lui parle, fort, comme un vieux couple qui se parle de la cuisine au salon avec le son de la télé à fond, et il me regarde, je sens qu’il me regarde, il me comprend, je lui dis qu’il est beau, je suis apaisé, j’ai enfin un ami, un véritable ami. Mon pas est carrément joyeux, on dirait un gamin qui joue à la marelle sans jamais perdre, je suis avec mon oiseau, mon copain, mon seul ami, le lac approche et le parking aussi, je dirai quelques minutes, une heure si je traine un peu. Je suis tellement détendu, je suis au paradis les yeux ouverts, cet oiseau, que dis-je, mon ami des airs me réjouit. Je continue, le nez en l’air, on se parle, je lance quelque piou piou et il me répond, le bonheur ! Encore quelques minutes, je décide de prolonger le bonheur, je longe le lac et remonte dans la forêt, je regarde en l’air…il est encore là, c’est vraiment mon ami, nous ne pourrons plus jamais nous séparer. Je reviens sur mes pas, il faut que je rentre, je lance des baisers vers mon ami, haut dans le ciel, il me répond…je m’allonge, je lui parle et BAM BAM, deux détonations, l’oiseau, mon ami tombe juste à côté de moi, il n’a plus de tête, le corps en sang… je reste pétrifié, je le prends contre moi, son corps est chaud, quelques plumes tombent encore du ciel….c’était mon ami…le seul….et ils l’ont tué. J'ai réussi à te détendre ou....
Madloonflayed©-2020-Honnêtement, tu as cru que je pouvais être heureux juste deux minutes ? Oublie, je suis un corps triste avec un esprit triste.

mercredi 6 mai 2020

HOMOS ADVERSUM ME CEREBRUM A LA PIOCHE




Je ne sais pas, mais personne n’en parle et j’ai l’impression que nous sommes passés à côté de quelque chose d’énorme pendant cette crise. Je pense que c’était le moment justement de tout bouleverser et surtout parce que j’aime bien foutre la merde quand même. Mais si nous écoutons et lisons bien tout ce qui était possible d’écouter et de lire, le gros problème de cette crise est le fric, le pognon, la thune quel que soit le niveau social. Les pauvres diables dans leur appart à cinq ou six avec aucune thune ont souffert et souffrent du manque de thune, pour aller en courses déjà tout simplement, et l’autre tout seul dans sa maison et son jardin gigantesques en avait de la thune, plein qui dégueule des matelas mais il n’a pas pu la dépenser et son jardin est dans un état lamentable, sa maison aussi d’ailleurs. Plein de thune : pas pu la dépenser ; pas de thune : pas pu en dépenser. Alors si nous avions aboli l’argent au profit de l’entraide pendant cette période, le test était général mon général. En dehors du confinement qui à mon sens n’a pas fonctionné correctement, mes exemples se seraient rencontrés, forcément. Nous ne parlons plus de travail, mais d’aide tout simplement. La famille comprimé aurait pu prendre l’air dans ce jardin qu’elle aurait tondu, le tout seul changerait ses habitudes et réserverait un peu de son jardin pour quelques légumes, qu’il échangerait en cas de trop, avec ce qu’il lui semblerait cool, comme un peu de pain et de croissants qu’il aurait partagé le matin avec la famille qui s’amuserait dans son jardin. Il faut rouvrir les salles de spectacles, les restos, les commerces, les coiffeurs, nous n’entendons plus que ça…Et pourquoi ?!!! Pour éviter la faillite ! Pour ramener la thune dans les caisses. Alors ils sont prêts à envoyer les profs et les élèves à la morgue, juste pour que les parents retravaillent pour ramener la thune, parents qui eux-mêmes touchent leur cercueil d’un doigt timide. Pas de thune pas de crise. La thune va au-delà des morts, des sacrifiés. Tu la supprimes tu supprimes tous les maux de cette Terre, la pollution, les meurtres, les trafics, les vols, les larmes de fin de mois…
J’étais assis sur ma petite chaise dans mon 7ème sous-sol, j’avais les yeux fermés, j’avais enfin réussi à m’endormir, j’ai sursauté et me suis cassé la gueule sur le sol en béton, je me suis défoncé l’arcade dans le choc, putain je ne sais plus si c’était un rêve ou pas… vite je regarde dehors, rien, juste le chant des oiseaux, je remonte dans la maison et j’allume la télé…. Ah ouai, ok c’est bon j’ai compris, je redescends et je recreuse, mon 7ème sous-sol n’est pas assez enterré !!!
Madloonflayed©-2020- je vais faire un pochoir avec écrit dessus REALITE en énorme qui couvrira entièrement le sol de mon 7ème sous-sol, histoire de ne plus m’endormir et risquer de me fracasser le crâne dessus.

mardi 5 mai 2020

DOMINO DU HAILLET DES CORNEIREDES



Alors il fallait que je vende mon cancer sur le Boncoin, l’avenir était trop loin dans ma tête, trop d’hypothèses, zones rouges sombres  zones vertes fluos. J’ai tout mis en vente, l’alcool, ma télé, mon cancer, mon chien – putain mon pauvre loulou poilu – mon 7ème sous-sol, le 11ème aussi tant qu’à faire, ma justice, mon âme, mes fleurs, mon scalpel, tout n’est pas parti. Le paradis m’a carrément volé mon loulou poilu sans me donner une thune, juste une grande gifle dans la gueule. Ouai je n’en ai pas parlé jusque-là, du mal que l’on me fait, de la souffrance de perdre le plus bel être poilu que la Terre ait connu, la violence d’un réveil sans une léchotte sur la tronche de mon poilu, les croquettes qui traînent sur le sol, les pissouilles dans le jardin qui grillent mon gazon, la chaleur de son être quand il était affalé sur moi dans le canapé, l’odeur de ses poils entre mes mains, ses jouets pouic pouic sur lesquels je marchais en pleine nuit, son regard quand je pleurais après une journée de travail, nos promenades interminables quand j’étais bourré….aaaaaaarrrrggggghjhhhhh. Alors j’ai vendu mon cancer, j’ai fait un pacte avec l’autre, je m’autorise à fumer de l’alcool, je m’autorise à boire la marijuana, à commander sur gouvernement.com du vin de Californie et de fumer mon joint à côté de la cpam avec le sourire d’un mort. Ma fée a fabriqué toute la journée l’antidote mais le teste sur ses cobayes, elle perfuse la foudre en injection, elle essaie, des fois que ça marche sur moi. Non je ne mourrais pas dans ces hôpitaux, j’ai acheté du soleil avec l’argent de mon cancer. Espèce d’enculé, tu m’as pris mon ami, mon deuxième fils et tu crois que je vais m’enfiler ta chimio ?!!! Je n’aime pas ta chimio, elle a un parfum de je t’encule. Avec ce qu’il me restait j’ai voulu faire la fête, mais personne ne fait la fête avec un homme presque mort. Tu m’as pris mon chien, tu n’es qu’une putain !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Madloonflayed©-2020-impossible de vivre sans pleurer sans mon chien, je suis fatigué fatigué fatigué fatigué fatigué fatigué !!!