samedi 7 mars 2020
LES MISÉRABLES ET LA VIE SCOLAIRE
Alors tu les accueilles à balles réelles, tu leur dis d’y aller, l’avenir en liberté est sous ce grillage, ou dans ce bateau gonflable dégonflé, et le monde s’indigne !!! Ces pauvres gens avec leurs enfants obligés de dormir dehors sans nourriture, sans toit en hiver en attendant une ouverture d’esprit. Mais toi tu l’as déjà cette ouverture d’esprit, mais que font-ils donc les autres ? Et il y a Mathieu, fils de Gérald et Monique, institutionnellement incompatible avec le système scolaire, son problème ? Il est autiste version agressif, il mord, il tape sa mère. Quelques survivants arrivent à la frontière, les organisations mondiales les logent, les nourrissent jusqu’à trouver une solution acceptable dans ce pays, la France. Toutes les âmes se concentrent sur la possibilité qu’ils restent ici, en paix, loin de leur pays en guerre, enfin, on organise même des manifestations. Gérald vient de se pendre et Monique vire dans un mélodrame hitchcokien entouré de refus. Mathieu, que vas-tu faire de Mathieu ? Elle démissionne du monde réel, s’enferme avec Mathieu. Les amis se ferment, la vie se ferme, le bonheur se ferme, Mathieu se ferme. Trois familles trouvent refuge dans ce petit bourg près de Mulhouse, la ville de Monique et Mathieu, le cimetière de Gérald. Le maire est insulté, tous les jours, par ces gens qui réclament un peu de dignité pour ces trois familles qui ont à peine 20 °c dans leur logement de fortune, dans cette ancienne bâtisse de 1810. Mathieu se cogne la tête contre les murs, un casque coûte trente euros chez Décathlon, Monique attendra pour chauffer son logement, il y a des priorités, trouver une structure d’accueil. Ces structures existent, illégales, en marge de la loi, en marge de la sécurité sociale. Il est grand temps de faire un bilan de santé gratuit pour ces familles, malmenées par tous ces jours de guerre, de transit, déshydratées, affamées, violées. Certains rdv sont décalés, il y a urgence. Mathieu vient de s’enfuir, il coure au milieu de la route. Monique s’effondre en larme au bord de la route, au bord de la rupture, au bord de sa vie. Trois enfants de ces familles seront scolarisés en septembre affirme le maire de Mulhouse. Ouf de soulagement dans la rue. Mathieu vient de sauter d’un pont au-dessus de l’autoroute, une camionnette l’a déchiqueté, Mathieu est libre, enfin ! Monique vient de rejoindre Gérald, assise dans le couloir, les veines hors du corps, hors de ses poignets. Les trois familles vont bien, toutes les structures ont fonctionné, les aides sociales sont efficaces. Malheureusement on compte dix décès par noyade sur la plage du Fortin, échoués, dans cette mer glacée, une horreur, ces âmes détruites pour fuir une putain de guerre. Il n’y a que trois décès de notre côté, Monique, Gérald et Mathieu, jusqu’ici tout va bien. A demain et on verra bien…
Madloonflayed©-2020-ouai vas-y je suis un facho, vas-y je suis un gaucho, vas-y mais surtout regarde bien où tu mets les pieds, une merde de chien est si vite arrivée du mauvais côté !
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