vendredi 2 novembre 2018

PUTAIN ILS SONT TOUS MORTS II



J’ai une passion qui est née de ma maladie, celle de me rappeler de mes rêves, tous les jours, du moins quand je rêve car quand je me mets la tête à l’envers avec une bouteille de vin de table je ne rêve plus. Depuis maintenant 19 ans je ne dors quasi plus, du moins je fais des pauses, des pauses de 2 à 3 heures maxi, je ne sais plus ce que c’est que de dormir des 8 ou 12 heures, ce n’est plus possible, la maladie en a décidé autrement, je me suis adapté, développé des techniques pour dormir instantanément n’importe où n’importe comment, juste des petites pauses. Mais ma technique en a révélé une autre, celle de poursuivre mes rêves même éveillé, et de les coucher sur papier, sur des tout petits bouts de papier, j’en retrouve certains, d’autre jamais, et ça je peux t’assurer que c’est un bonheur monumental, se rappeler de mes rêves. Ce trip me rapproche de la vie, j’en parlerai bien mais personne ne m’écoute, en même temps je ne parle plus à personne, les autres qui se croient vivants mais qui ne vivent que par rapport à la vie m’emmerdent tellement, j’aime les écorchés, ceux qui ne croient plus en rien mais qui espèrent, comme moi, que la fin nous projettera dans le futur. Et le dernier de mes rêves se passe sur un chemin, un chemin que tu peux rencontrer partout si jamais tu sors un peu de ton canapé, un petit chemin de rando en bordure de forêt. C’était agréable, je ne parle pas du temps, dans mes rêves apparemment cet élément est occulté, à chaque fois, il ne pleut pas, il ne fait jamais chaud, jamais froid, je ne vois jamais de vêtements caractéristiques d’une saison, ce chemin est très fleuri et ils sont tous là, des amis main dans la main, et ça déconne dans tous les coins. Souvent je finis par rencontrer des hommes mutilés, sans bras ou déchiquetés, mais pas cette fois-ci, nous sommes tous là très souriants. Pourtant il y a un détail que d’habitude je ne retiens jamais quand je me réveille, mais ils étaient tous équipés de godasses de rando sauf mon chien et nous et nous avons marché sans jamais nous fatiguer. Tous avec des godasses de rando ! Du coup je suis resté pendant presque 20 minutes sans bouger devant mon thé vert ce matin à me demander pourquoi ils avaient tous des godasses de rando, car si je me souviens bien, ils sont tous morts à la fin sauf nous….

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