Ah mais non cet immondice, comment il a fait ça ? Ah au
fait mon ange j’ai reçu une lettre, je l’ai cachée derrière le chocolat en
poudre. Tu me fais toujours ce cinéma quand tu veux me dire quelque chose mon
ange. J’ai pris l’enveloppe et je l’ai déchirée sans en regarder le contenu,
était-elle écrite à mon attention, qui l’a écrite, le papier dans mes doigts a
claqué. Tu me parles de quel cinéma déjà ? De l’art, rouge sang. Cela fait
quelques temps que j’écris des missives à quelques éditeurs et je reçois leurs
réponses cachées derrière le chocolat en poudre. J’ai bien compris que mon rôle
était d’écrire de la merde sur facebook mais jamais dans une reliure. Plus de
450 nouvelles sur un blog gratos que je vais mettre au feu le jour promis. Je
me souviens d’un ami qui m’a demandé si il aurait un jour l’occasion de tout
lire…. Bah derrière le chocolat en poudre mec. C’est étrange et effrayant de
rentrer en contact avec des éditeurs qui ne comprennent pas le verbe, pas l’essence,
pas même l’histoire de la plume et qui jugent juste en lisant quelques lignes.
Ne serait-ce un flic qui m’arrête je dirais merci. Mais juste un lecteur… un
peu de politesse monsieur. J’aimerai penser à une arrestation, cet accident,
les mains brisées, le visage rouge sang, comment tu dis ça, paranoïa
homosexuelle ? Alors je dois m’entendre avec les problèmes normaux de mon
siècle. Alors je résume, un peu de meurtres, d’attentats, d’homophobie, d’extrémismes
religieux, et de riches heureux. D’accord mais je suis où là ? Je n’ai
plus aucune excuse à mon existence impuissante du coup. Une attelle à ma vie, j’ai
pris la résolution de me suicider lentement, avec la béquille alcool, encore
une drogue pas trop cher, si avec ça je ne me suis pas engagé dans mon siècle
bordel…ça te dérange ? Je t’aime mon ange. Tu crois encore que je tente de
m’excuser de mon échec, mais non, mon ombre a largement passé ta porte, tu ne m’as
juste pas vu passer. Je suis trop mort et toi trop vivant, respire encore ton
mensonge, je suis trop fort de m’être effacé de la réalité, reste mon ange, mon
ange. Je suis l’invalide de mon esprit ravagé, torturé. Et tu rentres dans ma
vie en critique sociale, laisse tomber, on enferme les intellectuels dans
certains pays, à vie ! Ici dans ce pays soi-disant libre on enferme les
gens dans l’ignorance, plus besoin de barreaux pour eux. Bel équilibre entre
magie et réalité. J’ai fermé mon esprit définitivement à l’esprit libre que mes
parents m’avaient promis, je n’attends plus rien, maintenant quelques mois que
je ne sors plus, même si tu ne l’as pas vu, je vois bien que le Groupe Culture
n’est pas mon meilleur ami. J’ai du sang rouge dans les yeux, dans les mains,
dans mes textes, il leur fallait un peu de pastel tu comprends, les attentats,
la vraie vie, c’est moche, pastellise tes textes mec et on finira par te
croire. On a un rôle pour moi, avec un gros cachet, il faut juste que je ferme
ma gueule et que j’écrive des missives pastelles, tu sais celles que tu lis
tous les jours…. Je reste le proprio de mes délires jusqu’à ma mort, regarde
BFM et laisse-moi tranquille, ton monde n’est pas le mien. Sinon je joue aussi
de la guitare, je réalise des lampes inédites, je parle aux plantes et aux
moutons qui vivent derrière chez moi, je picole trop et je suis en phase
terminale d’une vie que je ne voulais pas. Bah bim, encore un petit texte en
réponse à mon quatrième mois de dépression invisible. Plutôt parfait mon masque…rouge
sang pourtant !!!!! BULLETIN DE MODIFICATION DE SANTE….HA HA HA HA HA.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire