dimanche 16 septembre 2018

LE ROUGE SANG JE TE LE METS EN PASTEL ?


Ah mais non cet immondice, comment il a fait ça ? Ah au fait mon ange j’ai reçu une lettre, je l’ai cachée derrière le chocolat en poudre. Tu me fais toujours ce cinéma quand tu veux me dire quelque chose mon ange. J’ai pris l’enveloppe et je l’ai déchirée sans en regarder le contenu, était-elle écrite à mon attention, qui l’a écrite, le papier dans mes doigts a claqué. Tu me parles de quel cinéma déjà ? De l’art, rouge sang. Cela fait quelques temps que j’écris des missives à quelques éditeurs et je reçois leurs réponses cachées derrière le chocolat en poudre. J’ai bien compris que mon rôle était d’écrire de la merde sur facebook mais jamais dans une reliure. Plus de 450 nouvelles sur un blog gratos que je vais mettre au feu le jour promis. Je me souviens d’un ami qui m’a demandé si il aurait un jour l’occasion de tout lire…. Bah derrière le chocolat en poudre mec. C’est étrange et effrayant de rentrer en contact avec des éditeurs qui ne comprennent pas le verbe, pas l’essence, pas même l’histoire de la plume et qui jugent juste en lisant quelques lignes. Ne serait-ce un flic qui m’arrête je dirais merci. Mais juste un lecteur… un peu de politesse monsieur. J’aimerai penser à une arrestation, cet accident, les mains brisées, le visage rouge sang, comment tu dis ça, paranoïa homosexuelle ? Alors je dois m’entendre avec les problèmes normaux de mon siècle. Alors je résume, un peu de meurtres, d’attentats, d’homophobie, d’extrémismes religieux, et de riches heureux. D’accord mais je suis où là ? Je n’ai plus aucune excuse à mon existence impuissante du coup. Une attelle à ma vie, j’ai pris la résolution de me suicider lentement, avec la béquille alcool, encore une drogue pas trop cher, si avec ça je ne me suis pas engagé dans mon siècle bordel…ça te dérange ? Je t’aime mon ange. Tu crois encore que je tente de m’excuser de mon échec, mais non, mon ombre a largement passé ta porte, tu ne m’as juste pas vu passer. Je suis trop mort et toi trop vivant, respire encore ton mensonge, je suis trop fort de m’être effacé de la réalité, reste mon ange, mon ange. Je suis l’invalide de mon esprit ravagé, torturé. Et tu rentres dans ma vie en critique sociale, laisse tomber, on enferme les intellectuels dans certains pays, à vie ! Ici dans ce pays soi-disant libre on enferme les gens dans l’ignorance, plus besoin de barreaux pour eux. Bel équilibre entre magie et réalité. J’ai fermé mon esprit définitivement à l’esprit libre que mes parents m’avaient promis, je n’attends plus rien, maintenant quelques mois que je ne sors plus, même si tu ne l’as pas vu, je vois bien que le Groupe Culture n’est pas mon meilleur ami. J’ai du sang rouge dans les yeux, dans les mains, dans mes textes, il leur fallait un peu de pastel tu comprends, les attentats, la vraie vie, c’est moche, pastellise tes textes mec et on finira par te croire. On a un rôle pour moi, avec un gros cachet, il faut juste que je ferme ma gueule et que j’écrive des missives pastelles, tu sais celles que tu lis tous les jours…. Je reste le proprio de mes délires jusqu’à ma mort, regarde BFM et laisse-moi tranquille, ton monde n’est pas le mien. Sinon je joue aussi de la guitare, je réalise des lampes inédites, je parle aux plantes et aux moutons qui vivent derrière chez moi, je picole trop et je suis en phase terminale d’une vie que je ne voulais pas. Bah bim, encore un petit texte en réponse à mon quatrième mois de dépression invisible. Plutôt parfait mon masque…rouge sang pourtant !!!!! BULLETIN DE MODIFICATION DE SANTE….HA HA HA HA HA.

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