vendredi 28 septembre 2018

CONNERIES ILLIMITEES ET LES BRAS EN CROIX



Je ne suis plus libre, plus libre d’écrire comme Charlie, d’ailleurs il n’écrit plus cet enculé, tout ça pour ça, du sang sur les trottoirs et dans cette salle de réunion lors du carton, ceux de mes gosses au Bataclan juste pour trois dessins bande d’enfoirés d’extrémistes, mais de qui je parle.  Peut-être trop bu de la merde dans un gros carton mais je n’ai pas les moyens d’acheter un tonneau. Mais j’ai quand même envie de te dire que je ne te comprends plus, hier j’avais des amis qui cherchaient un détourner un  bus pour me ramener maintenant plus personne ne me cale, de Lille à St Tropez je peux rester ma gueule sur le trottoir je n’ai plus un seul pote qui viendra me chercher. Et tu sais pourquoi ? Juste parce que je dis la vérité tout le temps, je n’arrive pas à te dire je t’aime si je ne t’aime pas, il n’y a qu’à mon patron que je dis que je l’aime sans le regarder dans les yeux alors que j’aimerai bien le plaquer, mais dans la vraie vie je suis un putain de terroriste des mots et je balance des vérités qui énervent, je te demande où tu es dans ton bar à côté des migrants qui ne paient pas leur conso, alors à chaque respiration je me demande si le couteau que tu as pris dans le dos dans le métro ne te fais pas réfléchir. Mais apparemment pas.  Alors il faut faire la guerre, mais à chaque fois que je l’écris je perds deux trois lecteurs. Stop ! Juste un moment je vais vivre comme toi, je prends des calmants pour faire ce test crois-moi, je me promène dans la rue, pas loin juste à Nancy, je suis dans la galerie Saint Seb et je souris sur le chemin. Je vais faire mes petites courses, je vais chez VenGhour  ou un truc du genre c’est compliqué mais c’est tendance, deux trois casquettes détruisent mon silence, même ma trajectoire, un pauvre gars m’incendie au feu place Carnot, il est paumé, je vais à ma banque mais je ne peux pas retirer ma tune c’est trop dangereux, mais je rentre chez moi et je regarde la télé et direct le 20h et je me dis que tout va bien, je ne peux plus respirer mais pour aimer il faut que je ne la ramène pas, alors je suis toi dans ta bouche et je dis à tous ceux qui m’écoutent que tout va bien. Voilà comment tu vis, un pantin putain. Moi quand je vais à Nancy j’ai deux trois connards qui viennent me chercher la merde et comme je suis trop cramé alors j’ai juste envie de distribuer deux trois gifles, alors je me raidis, alors je bois un coup dans ma bouteille et je continue, je veux juste aller à la Fnac, devant la Fnac il y a un pauvre connard noir qui me prend la tête, je suis riche lui il vient d’Irinée ou d’Irithnée ou de ne je ne sais où c’est un migrant, je suis juste en phase entre un kick dans sa gorge déployée ou un bon coup dans ses couilles d’enculé, mais je finis par lui dire que c’est un lâche et que ce n’est pas ici qu’il faut qu’il se batte mais dans son putain de pays, alors il baisera sur ma tombe cet enfoiré une fois que mon pays sera envahi, alors ouai je vais te dire toi qui lis ces mots les poils hérissés en mode mais le Manu c’est un putain de facho en fait,  je vais te relire les paroles d’un sage qui dit qu’il faut recueillir les migrants, qu’il faut les aider du mieux que l’on peut, il faut les éduquer, il faut régler le problème dans leur pays mais surtout, surtout, il faut les renvoyer chez eux pour qu’ils se battent et reconstruisent leur pays, parce que sinon ce n’est qu’une putain de guerre civile dans tous les pays qui nous guette, alors donne-moi la main si tu veux, je suis un pacifiste avec une kalach, parce qu’il ne faut pas me faire chier. Je n’ai qu’un seul drapeau mais il est blanc. Comment veux-tu que je me batte, je n’aime pas la guerre, je n’aime pas non plus les armes, j’ai pourtant écris des tonnes de missives pendant la guerre du Golfe pour donner des infos stratégiques sur le terrain, j’ai même été décoré par la Défense Nationale de mon putain de pays bordel, j’ai combattu la chiasse dans mon slip collé sur mes couilles mais je n’ai rien lâché…et aujourd’hui il faut que je baisse les yeux dans la rue, juste parce qu’il n’existe plus ce putain de pays…mais t’y as cru toi ! Alors pour éviter de crever comme un con avec 37 coups de couteau dans le corps je ne sors plus, ça fait plus de quatre mois que je ne mets plus le nez dehors, je ne vais plus à aucun concert, je ne vais plus chez mes potes de Chez Paulette alors que j’en crève d’envie, je me suis enfermé dans une pauvre vie boulot dodo, bah ouai j’ai pas de métro, et panzer boulot dodo ça ne rime pas. Je me suis enfermé de cette triste vie que tu m’infliges, parce que je te sens un peu responsable de toute cette merde, surtout quand tu fermes les yeux et que tu fais comme si tout allait bien, d’ailleurs j’ai quand même l’impression que tous les gens que je rencontre font semblant, c’est limite flippant parce que je suis tellement en décalage avec ça qu’à chaque fois je crois que je suis endormi, mais non. Alors je sais que ça va exploser dans peu de temps et je te demande juste un truc, ne viens surtout pas te plaindre car tu prendras la première balle que j’ai déjà engagée dans mon fusil. Ouai je suis un prolo, mets du facho avec un f pour la rime si ça te plait, je suis un renard et toi un mouton, je me bats pour ma patrie, un putain de collabo mais toi tu te fais prendre par le cul. Alors qui es-tu ? Ouai j’ai trop bu mais plus personne ne veut partager ma bouteille, je suis seul recouvert de terre. A combien il est le litre de gazole au fait ? Ah oui quand même. La France a un incroyable talent….celui de nous le mettre bien profond. Mais on roule à 80 et je ne bois plus au volant de mon panzer. Je me fais chier et j’attends la prochaine guerre sinon. Et toi ? ….pfff

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