vendredi 23 mars 2018
SIMPLE IV
J’avance dans le brouillard, la rue est déserte, mon papa me caresse les
cheveux dans la tourmente, il me calme, ses mains ont ce pouvoir, je
suis ce que je suis, et mon père dit que je serai ce que je serais. Il
me guide sur ces chemins d’horreurs perpétuelles… Depuis l’âge de cinq
ans il se cache de son père, de sa mère, de son chien, chacun est
capable de le dénoncer, mais Baha Eddine
est homosexuel, drug skin, piano en mode strange fails. J’ai envie de
pleurer mais mon papa est là…..son père calme ses larmes à coups de
fouets…..ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh .il faut qu’il soit fort pour
porter une bombe sur son torse, il n’a pas de seins bordel…. Un jour mon
papa a dit que je sois pédé ou hétéro, la vie est celle que l’on
choisira, ensemble, pour l’éternité, mais son amour ne faiblira pas. Il a
vingt ans, il n’a pas pu étudier, le groupe islamiste de son pays l’a
calé, bâillonné il monte les étages les pieds en sang. Mon papa m’a
acheté un appartement et je vis avec mon copain Christophe, pour la vie,
un frigo et des envies, mais je suis pédé, et j’aime mon copain, et mon
père nous emmène faire des courses. Arrivé en haut de cet immeuble de 7
étages, ils lui mettent un linge sur la tête, le pousse au bord de la
corniche, il est pédé et son père lui crache sur la gueule. Au bout de
la rue mon père cours j’ai oublié cette bouteille de vin, ce soir je
vais fêter ma 4ème année de vie commune avec mon ami, finalement je suis
homosexuel comme ils disent, mais moi je me sens bien, mon père est
heureux, la vie de son fils est tracée et rien ne pourra l’empêcher
d’être partisan de mon bonheur. Dans un cri d’horreur, ils disent quoi
déjà, Allah Akbar, son père le pousse dans le vide, 7 étages dans le
vide, Baha a juste le temps de dire adieu à son monde, à mon monde et il
s’écrase dans un bruit sourd, quelques sursauts de vie le secouent, il
s’éteint à jamais, dans ce monde de barbares Baha a fini de vivre, dans
mon monde je suis rejeté des entreprises, mais je vis…Pour Baha et pour
moi, priez pour qu’un jour rien ne vous effraie, pour que tous les deux
nous puissions vivre ensemble et profiter des heures de verdures
allongés et s’enlacer sans choquer ces fachos, libère-moi de ces
extrémistes. Dans les champs de coton mes frères et sœurs se
souviennent, la liberté d’être différents, laisse-moi vivre. Baha est
chargé à l’arrière d’un pick-up rouillé, il sera brûlé au fond d’une
impasse, son corps désarticulé. Papa je t’aime. Je suis pédé et je
t’emmerde !!!!!
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