Attention au départ, et sinon où étions-nous, qu’importe la manière je te dis sans retour que l’industrie du travail a un super pouvoir. Mes couilles dans un couteau suisse et une pilule en mode préventif je suis arrivé au boulot ce matin avec un sourire titulaire d’un cdi qui m’a presque fait peur quand je me suis vu dans le miroir de 11x13 centimètres accroché sur la porte de mon vestiaire métallique jaune fermé avec un cadenas Vachette et moins de 23 minutes et 11 secondes plus tard j’avais un cutter Stanley à lame rétractable de sécurité posé sur mon poignet gauche. Quand je suis retourné à mon vestiaire pour prendre mes gants de manutention à 1,99€ttc de chez Brico Dépôt d’Essey lès Nancy, le sourire avait disparu mes couilles pendaient dans mon slip Dim acheté chez Cora d’Houdemont j’ai remarqué la chute universelle de mes cheveux YEAHHHHH malgré le shampoing Petrol Hahn anti chute de cheveux acheté en promo chez Leclerc une larme coulait le long de ma joue droite que j’ai essuyé avec un mouchoir en ouate de cellulose fabriqué par Panadayle fourni par mon employeur. Moins de 24 minutes pour tenter de me déshumaniser….39 minutes plus tard - ouai c’est plus long pour les vieux travailleurs – j’étais assis devant mon bureau sur une chaise récupérée dans une poubelle le cerveau lavé les yeux vides et mes couilles pendaient encore dans mon slip dans l’attente de l’ablation finale d’un oui chef bien chef ou d’accord chef sans rien avoir vu venir. Le repas arrive lui finalement dans un bruit de couloir de supermarché un jour de soldes avec des blablablas et des hahahas que je ne comprends pas mais que je reproduis encore et encore comme un robot. Ouai elle est très forte l’industrie du travail, moins d’une journée pour me retourner la tête alors qu’il me faut une vie pour tenter de remettre tout à l’endroit…ou à l’envers…ou comprendre…où veux-tu que je sois ?
vendredi 9 mars 2018
A FLEUR DE PEAU DE François TRUFFAUT
Attention au départ, et sinon où étions-nous, qu’importe la manière je te dis sans retour que l’industrie du travail a un super pouvoir. Mes couilles dans un couteau suisse et une pilule en mode préventif je suis arrivé au boulot ce matin avec un sourire titulaire d’un cdi qui m’a presque fait peur quand je me suis vu dans le miroir de 11x13 centimètres accroché sur la porte de mon vestiaire métallique jaune fermé avec un cadenas Vachette et moins de 23 minutes et 11 secondes plus tard j’avais un cutter Stanley à lame rétractable de sécurité posé sur mon poignet gauche. Quand je suis retourné à mon vestiaire pour prendre mes gants de manutention à 1,99€ttc de chez Brico Dépôt d’Essey lès Nancy, le sourire avait disparu mes couilles pendaient dans mon slip Dim acheté chez Cora d’Houdemont j’ai remarqué la chute universelle de mes cheveux YEAHHHHH malgré le shampoing Petrol Hahn anti chute de cheveux acheté en promo chez Leclerc une larme coulait le long de ma joue droite que j’ai essuyé avec un mouchoir en ouate de cellulose fabriqué par Panadayle fourni par mon employeur. Moins de 24 minutes pour tenter de me déshumaniser….39 minutes plus tard - ouai c’est plus long pour les vieux travailleurs – j’étais assis devant mon bureau sur une chaise récupérée dans une poubelle le cerveau lavé les yeux vides et mes couilles pendaient encore dans mon slip dans l’attente de l’ablation finale d’un oui chef bien chef ou d’accord chef sans rien avoir vu venir. Le repas arrive lui finalement dans un bruit de couloir de supermarché un jour de soldes avec des blablablas et des hahahas que je ne comprends pas mais que je reproduis encore et encore comme un robot. Ouai elle est très forte l’industrie du travail, moins d’une journée pour me retourner la tête alors qu’il me faut une vie pour tenter de remettre tout à l’endroit…ou à l’envers…ou comprendre…où veux-tu que je sois ?
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