jeudi 5 octobre 2017

IL Y A DE LA HAINE . C'EST DE LA HAINE. J'AI DE LA HAINE

Comment je fais pour vivre à 6h17 et que je regarde cette putain de journée ? Je joue avec la haine. Quand la biscotte se défonce le cul à se détruire entre mes doigts une fois beurrée, c’est de la haine. J’ai de la haine. C’est un bout de l’extrême d’aller au bout de mon silence. Je n’hurle plus, j’ai les cordes vocales complétement brûlées. Quand mon slip a décidé de se mettre à l’envers et que je me cogne les doigts de pieds dans le pied du lit, c’est de la haine. Toujours pas de voix, je me retiens, j’ai de la haine. Quand ma porte de garage s’affole de haut en bas sans savoir si elle doit se fermer, que je tire sur son déverrouillage manuel et que la poignée me reste dans la main, c’est de la haine. Mais je n’aime pas jouer. Pas à cette heure-là. Quand tous ces branleurs me pètent les couilles en bouffant les chiens assis au coin de la rue avec leur carton politique « j’ai plus de tunes donne-moi le tien », c’est de la haine, j’ouvre ma fenêtre je leur crache à la gueule j’ai de la haine. Quand ce fils de pute jette son mégot par la portière et que la moitié du Var part en fumée, les flammes sur le dos des animaux c’est de la haine. J’ai besoin de me venger, j’ai de la haine. Quand Macron passe sur la chaise électrique installée par ses votants, c’est de la haine, Jean-Marie m’a déclaré délinquant, j’ai voté, j’ai de la haine. Quand mon lieutenant m’a demandé de marcher au pas, c’est de la haine, vivre libre ou mourir, j’ai de la haine. Quel futur pour les écorchés. Quand mon psy m’arrache mon cheveu sur la langue, dans quelle société j’ai le droit de vivre, psychiatrie si seulement, c’est de la haine, dans mon lit mes cauchemars me trempent les os, j’ai de la haine. Je n’ai que neuf ans. A quinze je suis déjà mort. A quarante-huit j’ai juste envie de me faire sauter le crâne à coups de pioche. Trop de haine. Antisocial. Alors quand ma carcasse se traine dans ce monde, c’est de la haine. Je suis tout seul, j’ai de la haine. Quand cet enculé me colle au cul du Panzer avec sa clio de merde dans une ligne droite parfaite, c’est de la haine, je freine d’un coup j’ai de la haine. Fut un temps que les moins….tssss l’avenir m’a transformé, j’ai pardonné, j’ai soigné, j’ai aidé, j’ai souri, j’ai aimé, j’ai donné, j’ai cru que ce que je propulsais de mon corps était pacifiste. A coups de latte ces enculés m’ont tué. Quand je passe neuf heures à l’usine à baisser mon froc et à me faire baiser le dos par des cartons, c’est de la haine, ce n’est pas ce que je retiens mais j’ai de la haine. Ecoute c’est ma vie. Quand je passe en boucle les bruits d’une arme automatique dans un concert de country, pendant des heures sur youtube jusqu’à devenir dingue, c’est de la haine. Taper du poing sur mon crayon HB jusqu’à ce qu’il explose, j’ai de la haine. Qui va payer. Quand cette vieille conne me gueule dessus parce que je lui laisse ma place dans le bus, c’est de la haine. Lui faire un croche-pied quand elle descend du bus et qu’elle s’étale la gueule dans le caniveau, j’ai de la haine. Punk un jour…. J’ai déclaré la guerre équipé d’un arc en ciel. Les nazis sont au bout de ma bite, j’encule votre guerre, je bois du vin, les dieux défoncent les 40 vierges, ils baisent avec des armes, les KKK hésitent entre le noir et le blanc parce que Mère Denis n’est plus dans la place et que le blanc devient franchement dégueulasse, les CRS veulent du sang et des larmes, j’ai de la haine. Quand je ne peux plus sortir de chez moi juste pour promener mon chien de peur de voir ces gens, c’est de la haine. Leurs chats traversent mon jardin j’ai de la haine. Quand cette salope parle trop fort dans son portable sur le trottoir sans caler les crottes de chien et ma gueule, c’est de la haine, demain je vais l’enterrer dans le désert j’ai tout planifié elle pleurera mais il n’y aura pas de réseau au fond du trou dans lequel je vais la jeter, j’ai de la haine. J’ai cru que je pouvais changer cette société avec mes blessures sur les mains, sur mes bras, sur mes genoux, je me suis fait niquer dans mon propre pays, je ne suis plus assez tranquille, je suis blanc cadavre le bide défoncé, je ne comprends plus rien sauf quand je me saoule la gueule. Alors quand je vais lâcher mes chiens dans les rues, il ne faudra pas chialer, tous ces enculés vont courir dans tous les sens les fringues déchiquetés par les dents de ma haine, personne ne va leur porter secours, il n’y a plus personne dans les rues. Parce que demain faudra pas s’inquiéter, dormez tranquilles, rien à signaler, les rues sont défoncées et les lois aussi et je suis avec mes chiens, parce que pour demain je me suis préparé, parce que demain s’est transformé, et comme le dit mon pote Didier odm, demain, à force de jouer avec nos sentiments, on aura des bagnoles avec des barrières en acier soudées dessus, on aura des fringues avec des clous acérés dessus, on aura de la poussière sous les ongles et demain on foncera dans le tas en hurlant !!!!!!

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