6 heures du matin, je prends les premiers rayons du soleil
dans la gueule à peine ai-je ouvert les volets de ma chambre, j’essaie de
reprendre forme après avoir passé presque 4 heures en dragon en jouant le rôle
de Rocky et Siffredo, aveuglé j’entends les moineaux communs se bastonner dans
la gouttière, puis les jeunes tanguis piaillent comme des affamés sur un radeau
sur la méditerranée, une tourterelle se pose sur le fil électrique et entame un
set d’équilibriste, avec un petit loupé sur la fin qui m’a tordu de rire, puis
se pose sur le poteau et entame la longue série en 254125489 épisodes sur le
même ton en 1 heure, il flotte une belle légèreté dans ce petit 13 degrés Celsius,
l’air frais me ravit, je cligne des yeux pour ne rien louper de ce paysage
magnifique, de ces envols multiples, une autre tourterelle se pose à son tour
sur le fil, et entame la même discussion et au final les deux se rejoignent,
essaient de trouver le bon équilibre sur ce fil qui se balance, deux trois
piafs de 10 grammes chacun se posent non loin d’eux, le temps est calme, le
temps s’étend et mes muscles siffrediens commencent à se détendre, leurs chants
me caressent . D’un coup, volant dans un
fracas d’enfer, passe au-dessus de moi un corbeau dans une pirouette peu
académique et se pose, enfin plutôt s’écrase sur le fil avec ses 400 kilos, les
oiseaux valdinguent les tourterelles surprises se chient dessus et s’envolent,
le corbeau est seul, il chante, le fil se balance terriblement depuis son atterrissage,
par des mouvements brusquent et vilains il tourne sa tête dans tous les sens,
il fait décidément tout dans la finesse dans ce matin coloré si léger, un vrai
cancre en peinture et en poésie, mes muscles se tendent à nouveau, ça va être
compliqué d’aller pisser….
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