Ces enfants, crottés jusque dans leurs boucles blondes, le sourire
aux lèvres, défient les lois actuelles, défient les parents actuels, défient ….les
cons ! J’ai déjà écrit un texte sur ma vie avec ma mamie, j’ai déjà écrit
tellement de choses sur mon dégout des valeurs actuelles et des gens, sur moi,
mais je n’ai jamais pleuré en écrivant un putain de texte. Pourtant ce soir
rien que d’essayer de ressortir sur papier ce que j’ai dans le crâne depuis deux
jours m’arrachent les tripes. Alors j’ai picolé, pour tenter d’oublier dans un
premier temps ce qui me perturbe et pouvoir aller au lit à 21h30 pour être en
forme demain pour faire plaisir à ma chef, pour être un bon petit fonctionnaire
de la sécu souriant et....exposer une belle façade d’employé modèle. Sauf que….ces
histoires que je me raconte en plein jour, ces histoires qui s’inventent sur l’autoroute
quand je conduis ma marijuanas ’break, ces histoires qui me traversent le
cerveau, ces histoires qui m’emplissent de bonheur et de terreur dans la même
seconde, ces histoires m’empêchent de dormir. Alors il y a ces enfants, toi,
moi, ces petites âmes qui rigolent quand le chat de la voisine se casse la
gueule en sautant du mur, juste parce que à ce moment-là ces petites âmes
avaient la tête par la fenêtre de la chambre et regardaient la pluie tomber,
pas à la télé devant « les marseillais » ou devant « the Voice »,
non juste la tête à la fenêtre en train de respirer la liberté, l’air frais
juste pendant une pluie d’orage. Ces petites âmes qui traversent un petit
ruisseau les pieds nus et se vautrent dans l’herbe humide et regardent les
papillons voler, ces petites âmes qui dans une rêverie en oublient le goûter.
Ce goûter avec du pain frais et une barre de chocolat. Ces petites âmes qui au
matin regardent le lait bouillir dans la casserole, avec cette légère croute
qui apparait sur le dessus, ce même lait qu’ils sont allés chercher à la ferme
d’en bas avec leur pot de lait. C’est dur d’écrire un texte en chialant,
sérieux c’est dur ! Ça fait chier putain !!!!! Ces petites âmes qui s’allongent dans l’herbe,
coupée par pépère, qui sèche dans le verger, même que ça gratouille sévère
cette putain d’herbe, cette herbe qu’ils retrouvent dans leur slip quand ils
filent à la douche après cette magnifique journée, vers six heures de l’aprem,
ces petites âmes qui se lancent des gerbes de mousse car maman, ou papa, ou
mamie, ou pépère a mis un peu de gel moussant
dans l’eau du bain pour faire plaisir, juste pour finir cette journée en
beauté, juste pour que les rires ne s’arrêtent surtout pas. Ces petites âmes, qui
au matin quand tout le monde a la tête dans le cul d’une soirée d’été trop
chaude, courent à travers la cuisine en slip pour aller ouvrir le poulailler,
juste pour voir si ces poules qui font peur ont laissé des œufs, ces petites
âmes qui ont certainement rêvé toute la nuit de ces poules. Ces petites âmes
qui, quand pépère a le dos tourné chopent le tuyau d’arrosage et visent les
mouches en foutant de l’eau partout, et quand pépère déboule en colère, ils
visent pépère qui finit toujours par éclater de rire trempé. Putain arrête tu
fais chier Manu merde tu te fais du mal là !!!! Ces petites âmes qui sont capables
de rester des heures en planque dans un fauteuil improvisé piqué dans la remise
de pépère pour faire peur aux lapins qui sont attirés par le piège maléfique d’une
feuille de salade. J’arrête j’en peux plus c’est trop dur, car ces petites âmes
d’aujourd’hui, elles ne sortent plus, elles sont kidnappées par des parents
débiles, sans cœur, sans âme, elles sont hypnotisées par une putain de télé qui
tourne dès le matin en s’habillant comme des zombies, ces petites âmes n’en non plus. Mais qu’ont-ils
à se raconter à la récrée, mais qu’ont-ils à faire après l’école, mais qu’ont-ils
à vivre ???? Tu sais quoi ? Je vais m’enfermer quelques jours dans
mon monde imaginaire que j’ai vécu cependant, présentement je vais me camisoler
pour ne pas devenir fou, je vais pleurer encore un peu et après j’irai caresser
mon chien et avec un peu de chance je vais m’endormir blotti contre lui, car
mon loulou lui, il sait ce que je veux dire. Mais juste avant de partir
souffrir dans mes putains de cauchemars, je veux dire à tous les parents que je
vois, avec leurs minots décérébrés, rejoignez-vous tous au bord d’une route, et……massacrez-vous,
tuez-vous tous vous me faites trop gerber. Juste avant de partir pisser je
voulais aussi dire arrêtez d’être parents, vous êtes vraiment minables avec vos
consoles de jeux, avec vos télés écrans géants, avec vos ordis à 250000 boules, arrêtez je vous en
supplie, vos petites âmes s’en branlent, vos petites âmes s’en foutent de vos
jouets à 35000 boules, vos petites âmes ont besoin de créer l’imaginaire, pas
le prémâché de l’industrie du rêve prémâché, vos petites âmes sont notre avenir
et arrêtez de parler de toutes vos merdes devant eux, arrêtez de vous branler
devant le 13 heures, devant le 20 heures, planquez plutôt leur doudou et partez
à la chasse aux trésors jusque 20 heures, en mettant le chien dans le coup,
histoire de rendre les choses plus drôles, putain VIVEZ BORDEL DE MERDE .
J’en peux plus j’arrêtes je vais casser quelque chose, je me casse, vous me
faites chier
PUTAINNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN
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