Ils n’avaient pas encore atteint la moitié de leur rêve que déjà ils
ont tous fait demi-tour. Lâcheté quand tu nous tiens. Alors spectateur
je mâchouillais mon cigare, un verre de Chardonnay posé sur mon bureau.
J’ai mâté toutes les webcams en vain. Le combat était déjà terminé.
Mais putain revenez sur le sol, chaussez vos gants de boxe et tapez moi
cette merde bande d’enfoirés. Moi j’étais là à rire de mes conneries,
seul à moitié nu sur ce fauteuil
confortable, à vociférer contre ces branleurs. Assis sur mon gros cul
gros con que je suis. Puis j’ai avalé un livre, puis deux, puis je suis
revenu aux webcams, pfff toujours rien. Peut-être si, ce joli cul dans
cette mini-jupe, ou alors c’était mon imagination. Peut-être que la
révolution je l’imaginais comme cela, comme une belle paire de fesses
dans une magnifique mini-jupe. Combien de mini-jupes ont envoyé des gros
durs bouffer leur lacet en poussant des petits couinements aigus. J’ai
levé mon verre et j’ai frappé mes lèvres dessus. Il suffit d’observer et
déjà j’ai trouvé les plus faibles, ceux qui arrivent le torse bombé en
se signant de la croix. Ceux-là ont déjà perdus, c’est comme se prendre
pour Rocky Balboa en haut des escaliers en balançant les bras dans des
mouvements non contrôlés et se prendre une grande claque dans la gueule
et pleurer en baissant la tête et dire « Mais euuuhhh !!! ». Tous de
grands primates. J’ai pompé sur mon cigare, je ne me voyais presque
plus, j’ai rallumé les webcams, bordel mais elle est où cette putain de
révolution qu’ils ont annoncée à la radio. J’ai décidé de faire un tour
en bagnole, toujours à moitié nu, imaginant une superbe femme teintée
assise….dans le coffre. Je me suis pété les lèvres sur le goulot de
cette bouteille, j’avais perdu mon verre, du sang, toujours du sang,
mais oui c’est ça la révolution : du sang. Je suis un putain de
guerrier, j’ai pas retrouvé ma bagnole avec l’autre assise dans le
coffre, j’ai rallumé les webcams. Bordel ça commençait à me faire chier,
surtout que j’avais sommeil. J’ai lancé ma bouteille contre le mur,
doux Jésus… et merde j’ai perdu. Devant le miroir j’ai vu mes lèvres
éclatées, un gros con bourré, un corps de merde, je me suis recoiffé et
après…me souviens plus !
Texte par Manu votre sauveur (enfin je crois...et merde encore perdu)
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