Kid Harpoon - Once

JOUR 80 : Terminer ce dimanche en douceur, tout comme il a commencé,
dans le délire des oiseaux dans mes gouttières....once. Si la famille
est une injection létale à la création, définir la possibilité d'être un
putain de fonctionnaire pour qui le lundi ressemble au couloir de la
mort, la ligne verte vers le néant, ma journée de lundi devient la
guillotine de mon existence. J'aimerai m'échapper vers les feuilles
naissantes et aimer le soleil, courir sur le chemin en regardant
en l'air, chanter mon espoir d'être juste moi, m'arrêter sous cet arbre
et écrire avec ce bout de bois une phrase sur le sol encore humide d'un
matin merveilleux...once. Vivre pour.... once. J'aimerai vous serrer
tous très fort dans mes bras et partir enfin vers ce que j'ai toujours
rêvé, la mort, cette vie que je vis n'est pas une vie, car once... Vivez
vos rêves, ne partez pas dans mon mauvais trip de payer factures,
bouffe, et de partielliser vos envies, ma vie adolescente n'était faite
de rien, pas de télé, pas de matelas, pas de meubles, juste une paire de
chaussures et une marguerite à mâchouiller les cheveux gras à fumer du
bois mort, chanter, composer mes chansons, mes textes...once. Demain à
6h17, je prépare ma journée, 8h-12h-12h45-16h33. Fini mes délires, mes
clopes en bois mort, mes textes sur le sol, fini les oiseaux qui
s'égosillent, fini la vie bonjour la mort. Alors je fini ce dimanche en
espérant que lundi ne me verra plus respirer cet air qui me pollue
l'esprit, la musique me donne cet espoir, je vais encore finir avec mon
cahier 17x22 serré contre mon ventre, couché sur le sol en pleurant, en
enfonçant la mine de mon HB dans ma paume juste pour me rappeler que je
suis....once.... je vous aime mes amis !