Je reste en vie pour porter des accusations sur mon époque, parce que la barbarie ne m’a pas encore décapité, parce que le fanatisme inonde les rues et je veux être un de ces résistants, je veux que mon existence ressemble à un enfer. Je ne crois plus en la science, je ne crois plus en cette politique, je ne comprends plus cette façon de penser, de croire, je ne partage presque plus ma vie avec notre espèce. Alors je survis cette vie en marge d’une société dans laquelle j’ai pourtant bien les pieds pris dans le tapis. Il ne reste donc plus que ce corps détruit en immersion dans cette merde infâme et pourtant si délectable pour d’autre. Je me drogue, je me saoule, je me mutile et j’éjacule ma souffrance sur le coin d’une feuille de papier. Il y a bien encore la musique, les compositions, certaines littératures qui m’érectionnent les tiges pilaires mais cela ne suffit plus. J’aimerai que tu croies en ce que je crois, j’aimerai me faire le dictateur d’un utopique bonheur mais j’ai bien du mal à me suivre parfois. J’ai cru longtemps que je ne comprenais pas LE SPECTRE de cette humanité pour finalement constater que ce sont tous les autres qui ne me comprennent pas. Je m’en remets aux étoiles un soir de canicule, des litres d’absinthe perfusés par effraction au plus profond de mon corps. Je m’égaie dans ces instants d’euphorie digérée par mes veines pour finir en larmes recroquevillé au fond de mon lit au lever du soleil. Je me suis fait mal, tu m’as fait mal, je me suis affaibli mais je reste debout, droit devant le soleil.
Ce qui m’emmerde profondément à cet instant c’est que je viens d’aller pisser et je ne sais plus ce que je voulais écrire, la suite doit être la fin, salut.
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