samedi 4 avril 2015

PSYCHIATRIE 3

Se déraciner pour chercher une autre terre, une autre vie, courir sous ce soleil étranger jusqu’à m’écorcher les pieds, mais pourquoi ? PSYCHIATRIE.  L’innocence de ma deuxième vie, celle qui m’embrasse le jour et la nuit, celle qui crie quand je pleure, je joue avec elle, peu importe je ne m’en soucie, mon cœur s’emballe, la peur s’empare de mes gouttes de sueur, froides, bouillantes sur le sol. Une fois nu je laisse ma vie au seul Dieu que je connaisse, ce Dieu qui me fait poser mes pieds sur ce sol d’argile, un être humain parait-il, un être humain. Trahir un homme n’a que d’humain le fait d’être un traite, je coupe la tête de  ce coq dans l’espoir de me nourrir de son sang, un sacrifice au-delà de mon clavier, j’aurai pu tuer cet homme, j’aurai pu. Une arme sur ma tempe, j’appuie. PSYCHIATRIE. Le bruit de cette cellule, le froid de ses barreaux, l’odeur de cette pourriture, cette chaleur, mes cheveux s’empourissent et j’ai froid. Quand je les regarde je ne vois que des monstres, je crie mais je m’en rends sourd. Mes pieds me torturent à courir dans le vide de ce couloir humide, une princesse en tableau sur le mur, ce soleil qui essaie de me rendre aveugle, enfin le soleil, enfin la chaleur, enfin la princesse. PSYCHIATRIE. J’exercise  mes muscles, ma souplesse, mon corps invincible à la torture me donne le droit d’être vivant. Mes amis sont déjà tous morts, seule mon âme me permet de traverser cette cours poussiéreuse, j’atteins enfin la grille, accrochées mes mains s’écorchent et les coups de bâtons me font lâcher la vie. Mais il me reste tous ces mots, ils me restent tes caresses, il me reste tous ces visages qui rondent autour de mon ciel. Les trompettes énorment le vide, le piano poète le vide mais mon cœur fini par m’étouffer. Il me reste la souffrance, les cris, les prières. PSYCHIATRIE. J’arracherai ces murs de pierres, je creuserai vers cet enfer promis, mais il faut absolument que je me fuis, je me suis poison, je m’intoxique. Dans l’infini je bouleverse l’horloge, le sens de leur vie, j’irai où ils n’iront pas, j’irai vers ma survie, l’unique espoir d’être enfin mort, je courrai en cassant le rythme, le rythme de ma folie.
LA MAUVAISE MACHINE IGNORE TOUJOURS QU’ELLE EST UNE MAUVAISE MACHINE, CE CONNAÎTRE SOI-MÊME C’EST CONNAÎTRE DIEU, L’USINE SAIT TOUT, VOILA POURQUOI JE SUIS ICI, JE SAIS DEJA TOUT CELA, CAR JE SUIS L’USINE QUI FABRIQUE LES MACHINES….
PSYCHIATRIE.

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