vendredi 1 août 2014

SUR LE TROTTOIR

J‘ai une saloperie d’âme profonde qui accepte tout, un buvard qui capte la moindre trace dans le néant, une éponge dans un aquarium. Je dis souvent oui et rarement non. A un point que les gens me crient dessus : « C’est Gandhi, c’est Gandhi !!!! » Ils hurlent car je ressemble à leur démon. Je me promène dans les rues répandant mes pétales de fleurs et ils crient encore plus fort : »Gandhi, Gandhi !!! » J’ai une putain de Mahatma pure, je sème le bien pour qui veut bien le récolter.
Et pourtant dans cet univers, dans cette portion d’air, dans cet oxygène suffoqué, je suis un terroriste de l’humanité, j’excelle dans l’intolérance, je fais souffrir mon quotidien. «  Gandhi, Gandhi ». Je donne sans cesse sans recevoir, je vis sans demander la vie, je respire sans demander d’air.
Et lui, dans ce corps désœuvré, avec son âme remplie de profit, il critique mes idées, il renverse la bonté de mes efforts, il faute et chie sur la vie : « j’en ai marre je me casse je suis fatigué »
Mais la vie s’arrête-t-elle à nos yeux cernés ? Faut-il attendre le jour pour réaliser que la nuit n’était pas celle que l’on souhaitait ?
Plus de trente années que je souffre d’être celui que je ne veux pas être. Et on m’appelle Gandhi. Alors tu veux quoi Alex ? Tu veux surfer sur un tapis édulcoré d’euros sans prendre une once de projectiles ?
Gandhi est fatigué mon fils et il est parti pleurer….


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire