J‘ai une saloperie d’âme profonde
qui accepte tout, un buvard qui capte la moindre trace dans le néant, une
éponge dans un aquarium. Je dis souvent oui et rarement non. A un point que les
gens me crient dessus : « C’est Gandhi, c’est Gandhi !!!! »
Ils hurlent car je ressemble à leur démon. Je me promène dans les rues
répandant mes pétales de fleurs et ils crient encore plus fort : »Gandhi,
Gandhi !!! » J’ai une putain de Mahatma pure, je sème le bien pour
qui veut bien le récolter.
Et pourtant dans cet univers,
dans cette portion d’air, dans cet oxygène suffoqué, je suis un terroriste de l’humanité,
j’excelle dans l’intolérance, je fais souffrir mon quotidien. « Gandhi,
Gandhi ». Je donne sans cesse sans recevoir, je vis sans demander la vie,
je respire sans demander d’air.
Et lui, dans ce corps désœuvré,
avec son âme remplie de profit, il critique mes idées, il renverse la bonté de
mes efforts, il faute et chie sur la vie : « j’en ai marre je me
casse je suis fatigué »
Mais la vie s’arrête-t-elle à nos
yeux cernés ? Faut-il attendre le jour pour réaliser que la nuit n’était
pas celle que l’on souhaitait ?
Plus de trente années que je
souffre d’être celui que je ne veux pas être. Et on m’appelle Gandhi. Alors tu
veux quoi Alex ? Tu veux surfer sur un tapis édulcoré d’euros sans prendre
une once de projectiles ?
Gandhi est fatigué mon fils et il
est parti pleurer….
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