Je suis de cette génération qui écoute la musique toujours trop fort, qui mange en musique, qui va au boulot en musique, qui se couche en musique, qui baise en musique, qui réfléchit en musique, qui travaille en musique.
Je suis de cette génération qui écoute aussi bien du punk que du classique, du rock'n'roll, du blues, du hard rock, du funk, du heavy métal, du disco, du métal hardcore mais pitié certainement pas Céline Dion ni Rihanna, ni Garou, ni tous les ptits pédés tatoués.
Je suis de cette génération qui a une sale gueule buriné, qui a les cheveux en pétard ou une brosse (désolé pour les chauves), qui pogote comme des dingues quand la musique est bonne.
Je suis de cette génération qui porte des jean's 501, qui porte des tee-shirt blancs tout détendu, qui met des creepers ou des docs Marteen's, qui pète encore dans des slips.
Je suis de cette génération qui fait l'amour parce qu'il aime, qui mâte le cul des filles en se retournant sur elles, qui regarde les pédés de travers, qui aime la vie et surtout ses parents.
Je suis de cette génération qui arrive encore à s'étonner, qui arrive encore à découvrir des parcelles de vraie vie, qui flippe devant une araignées, qui a peur de la guerre, qui s'indigne quand des gens crèvent encore de faim et de froid, qui ne croit plus du tout que ça peut encore s'arranger.
Je suis de cette génération qui sort le bras de la bagnole en été, surtout pour te tendre un doigt, qui dit bonjour aux keufs, qui insulte les cons et les autres, qui est capable de te tuer si tu me fais chier.
Je suis de cette génération qui aimait la France et qui était fier d'être français, qui regarde les infos en insultant toute cette merde qui envahit ce putain de pays, qui va prendre son flingue et tirer dans toute cette racaille qui cambriole nos maisons et qui terrorise nos grand-mères.
Je suis de cette génération qui va voter dans quelques mois en pensant au cambriolage de ses parents l'an dernier et de sa voisine la semaine dernière, en pensant à ceux qui ont la casquette à l'envers en scooter, en pensant aux bijoutiers et aux autres commerçants qui travaillent la boule au ventre, en pensant qu'il travaille pour les autres, en pensant à ceux qui vivent de la drogue, en pensant à nos églises que l'on détruit, en pensant à l'avenir que je n'aurait jamais.
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