dimanche 1 décembre 2013

J'ADORE L'ODEUR DU NAPALM AU PETIT MATIN

Je suis passé dans un rêve, un univers étrange, les odeurs du sol sont horribles, à vomir, la nuit est chaude et humide, ça sentait l'herbe mouillée hier encore, ce soir comme hurlant dans le vent le trait d'absynthe de chair décomposée, dans cette lourdeur orageuse, dispersé comme une pluie fine. Il reste cette traînée de basse et de guitares dans ces rues étroites au milieu de ces maisons éventrées. Le soleil a brûlé dans cette journée qui coulait comme des années. Dans la moiteur de cette soirée j'ai envie de me laisser porter par le chant de ces vieux noirs survivants qui jazzent encore sur cette musique. Le temps d'un souvenir, papa bat la mesure avec le pied sur ce vieil air, je te vois hochant la tête comme possédé. Le corps brûlant et trempé j'entre dans cette lumière folle et profonde pour essayer de ne plus en sortir. Papa je t'aime, je ne suis pas encore endormi et depuis de nombreuses années tu ne me dis plus d'aller me coucher. Je ne voulais pas être un grand Papa tu sais.

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