samedi 5 octobre 2013

TOUJOURS TROP HAUT

Dix fois, vingt fois que je me casse la gueule, la truffe au vent, la tête en arrière, en marchant sur ce chemin. Les feuilles vertes s'émerveillent de voir le soleil et sautillent dans le vent. Les abeilles picolent et font la fête, me touchent du bout des doigts, les bourdons sortent les pelles et les sacs puis se cassent avec leur butin. Les deux abrutis que je rencontre sur ce chemin me sourient, comme deux abrutis. Dans le ciel il y a cet énorme oiseau que je suis depuis un bon moment, il me parait heureux, il vole sans limites, sans frontières, sans obstacles. hypnotisé par son vol, je continue à le suivre, je traverse une route, saute une barrière, cours dans ce champs, retraverse ce verger, ce jardin, une ville, la tête en arrière sans le quitter. Quel vol, quelle parade, quelle beauté, quelle légèreté. Je suis heureux, moi au sol j'arrive à oublier les limites, les frontières, les obstacles, comme dans un rêve. Nous ne faisons plus qu'un, nous nous tapons dans les ailes, nous chahutons. J'entends ce bruit sourd, sombre, profond, mais je cours encore, je vole encore. Le souffle court je décide de m'arrêter, mon bel oiseau se permet quelques pirouettes dans le ciel, simule une belle vrille vertigineuse.... et s'écrase au sol dans un bruit sanglant. Je m'essuie les yeux, les fringues tâchés de sang.
QUOI !!!!! Tu croyais que je chantonnais dans les allées, tu croyais que j'avais arrêté de voir et d'entendre, tu croyais que j'avais arrêté de boire ?!!!
NON, bien sûr que non, je suis juste monté trop haut, toujours trop haut, encore trop haut...............................................................

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