mardi 29 octobre 2013

LA GUERRE DE TOUS CES MOTS

Tu le sens ce tremblement, tu l'entends ce grognement, tu les entends ces battements sourds qui s'accélèrent ???
Les vieilles ne sortent plus leur chien, ils pissent et chient dans les couloirs de leur tristesse, dans le vide de leur désespoir et rongent les os des chats.
Il se passe quoi, c'est quoi le lien, la radio ne fonctionne plus, pourquoi, pourquoi maintenant ???
Et tous ces papiers dans cette rue qui volent, personne ne les ramasse, d'ailleurs il n'y a plus personne dans cette rue. Dans cette putain de rue les feux clignotent, les feux sortent des fenêtres des voitures, des maisons, et ce type qui hurle au milieu de toute cette merde le corps en flamme. Ferme ta gueule enculé, FERME TA GUEULE, une balle, un tir, le calme... Et toi gamin que fais-tu là? Il disparaît dans la moindre ouverture, se faufilant tel un rat, mais bordel de merde, même les rats méritent de mourir. Pas de radio, pas de portable, pas de télé, pas d'électricité, et tous ces avions qui m'empêchent de réfléchir, de dormir. Je pisse le sang au milieu de tous ces morts, mes bras, mes os, mes idées sont couverts de sang, mais j'ai cette arme , enfin j'ai cette arme, la vie dans cette mort.. J'ai le souffle court, j'ai trouvé de l'essence dans le garage de cette maison détruite, j'ai arraché le bras de cet homme, mais j'ai de l'essence. Je n'ai pas faim mais mon chien entame cet enculé qui voulait voler mon break Ford, une balle, un tir...
Tu l'entends ce grondement ???
Oh putain ce bruit sourd, perpétuel, l'acouphène de mes jours, de mes nuits, il me traverse les veines, j'ai peur de mourir maintenant.
Ma fée, mon fils, mon chien restent figés dans le coffre du break Ford, ils respirent à peine, attendent, ils comptent sur moi, ils pensent à la fin du cauchemar. Je sors du break et je suis au milieu de cette rue, debout sur un cadavre, l'arme chargée, l'âme chargée. Mon champs de vision est extrême, rien ne peut m'échapper, tu ne peux plus courir, tout est vain, je te vise....
Tu l'entends ce bruit sourd, BORDEL est-ce que tu l'entends ???
Ces enculés ont été exterminés, ma vision est presque nocturne maintenant. Ma cible est en vue, rien ne peut m'échapper, même toi au fond de ton trou, je te vois.
Du haut de mon cadavre je le vois, je le vise, engage la balle d'un geste nerveux mais silencieux, tu vas crever espèce de saloperie, il sort pile en face de moi avec sa ceinture d'explosifs, sa barbe noire, je compte.........UN.........DEUX..........TROIS.........................................
Tu l'entends ce bruit sourd ???
Mon chien a perdu son os, l'explosion a plongé cette rue dans le noir, rien n'est visible à l'instant, je vise encore.
Ces enculés sont morts, j'ai gagné...
... je reste assis sur l'escalier de ma maison, l'arme chargée, l'âme chargée. Le break Ford attend dans l'allée de garage, ma fée s'affaire à l'intérieur, mon fils joue de la guitare le son saturé.
Je suis assis et avec mon chien je t'attends, je t'attends fils de pute, maintenant tu peux venir, j'ai tué ta mère, ton père, tes enfants, ta famille et je t'attends. Tu es la gangrène de ce pays, de ma ville, de ma vie et je suis assis et je t'attends................................................................

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