vendredi 27 octobre 2023
INTÉGRALE
lundi 23 octobre 2023
DU VENT ET DES OMBRES SOMBRES
Dans mon monde, il y a des corps la tête à l'envers, des énervés et il y a moi dans les étoiles au niveau de la mer. A boire la tasse toutes les dix secondes mais j'ai souvent soif, ça passe. J'ai tout fait pour vivre au milieu de tous ces gens et j'ai perdu pied. Même mes parents ne connaissent pas ma tête, du moins ce qu'il y a dedans. J'ai rêvé souvent d'être devant le dernier des derniers, j'ai oublié que j'étais au milieu de la foule dans une vie construite sur une planche pourrie. J'aime bien quand je perds la tête, allez,encore une nuit à crier sans s'inscrire dans l'histoire. Et c'est pourtant la même histoire chaque soir, quand je referme la porte de la chambre. Je n'ai pas envie d'être triste, du moment que j'arrive à sortir la tête de l'eau, mais... le temps ne m'aide pas à penser, je pensais déjà être loin, au bord des ondes, des chansons, des textes, j'aimais croire. J'aimais m'assoir sur ce banc, au pied de la croix, juste à regarder la vie des autres. Et puis j'ai commencé à courir après les bagnoles en picolant de la gentiane, je n'en suis jamais revenu, les pieds niqués et le cerveau en décalage complet, j'ai couru trop vite. Plus de cent pages qui se sont envolées dans la moselle un jour de grand vent, ouai j'écrivais souvent dehors, au milieu de rien, j'oubliai alors que je m'éloignais du paradis quand je collais des trois feuilles, mais comment fait-on pour oublier toutes mes larmes. Ce soir je suis fatigué tu vois. Je ne sais plus pourquoi j'ai commencé à écrire, pour qui, pour quoi faire, peut-être pour que personne ne m'entende et à rêver de devenir l'autre. J'ai pas la classe. Tout cela ne m'empèchera pas d'écrire tout ce que je ne pensais pas. A aller toujours plus loin et à dénoncer qui je suis, celui qui fait le mur tous les soirs dans le dos de ma fée, un HB et une feuille vierge, le temps presse et je cours en dehors de moi-même, j'aimerai bien tout expliquer mais c'est impossible à déchiffrer. Ce n'est pas si simple de garder les pieds sur terre dans toutes ces rues quand tu sais que tu ne vas rien visiter et rien regarder. Mon corps est un mystère, je ne sais même pas comment il s'habitue à la douleur d'être moi-même. Je ne sais plus ce que je dis, d'ailleurs je n'ai rien dit. Existe-t-il un coin sur terre où l'on sait dire encore je t'aime ? Peu importe.
Madloonflayed©2023- à la mémoire de mon plus tard !
dimanche 22 octobre 2023
PLUIE OU MOINS
Je voudrais que tu m'expliques pourquoi j'aime bien la pluie, sans
contrôler les parts à pluie, car j'improvise à chaque fois quand je sors
sous la pluie, trop nu, trop froid, trop habillé, mais toujours sous la
pluie avec un sourire incontrôlé, à faire rire mes voisins calfeutrés
derrière leur fenêtre. Après je suis souvent défoncé ou bourré, fasciné par
ma capacité à être plus ou moins taré en ouvrant la bouche en grand pour
capter toutes les gouttes. Titubant et me vautrant dans la rue dans le
caniveau, toujours plus ou moins bourré, des fois jamais, juste moi-même,
toujours cinglé et pas plus ou moins. La rue m'appartient car il n'y a
personne sous la pluie, je vis libre dans ma tête. Que ce soit le mois de
juillet ou de novembre, peu importe le mois, tu ne seras jamais moi. Je
cours aussi vite que les cheveaux du pré d'à côté, au beau milieu
d'octobre, un brouillard rose comme horizon. Pas de limites, juste le bruit
des sabots qui tapent la terre et mon crâne qui heurte les barrières. J'ai
des sommeils agités au milieu. Combien de temps il te faudra pour me voir
et me comprendre, comment tu sauras quoi me dire dans ces moments là ?
Laisse moi tranquille c'est plus simple. Regarde moi juste courir sous la
pluie car rien ne vaut la pluie et mes genoux bousillés, mais c'est quoi
tout ce sang ? Je me vois toujours enfant les pieds mouillés mais heureux.
Les bons vieux jours et le temps passé. Plus ou moins bourré tous les
matins, allongé à me regarder vieux. Quand je suis sur le sol pourquoi
insister, oh oui je suis VIEUX, imbécile et plus du tout qui j'étais. Le
temps file comme le vent et je suis en colère, et après je reste assis
tranquille sous la tempête en prenant chaque goutte comme des billes de
plombs, des fois je sais que je fais semblant d'apprécier assis sur mon
banc. Insister sur le faux, mais s'il te plait dis leur comment, explique
leur pourquoi je suis comme cela coincé dans un refrain, plus ou moins
défoncé ou bourré. Tous mes secrets, mes promesses et mes souvenirs. La
pluie et le silence et je suis dévasté. je m'emmène toujours trop loin. La
pluie et ma vie font beaucoup trop de bruit, ce n'est pas si simple de
respirer, écoute le bruit que la vie fait.
Madloonflayed©2023-La nuit abrite mes idées, et moi ....