vendredi 27 octobre 2023

INTÉGRALE


Que faire de ma vie sans mathématiques, sans calculer une intégrale, sans
arithmétiques, sans trouver x dans une putain d'équation à trois inconnues,
maintenant à vingt-cinq inconnues. J'ai tout calculé, tout vendu, tout
repris, tout divisé, tout multiplié....et je suis coincé en 2023 dans une
équation de folie. Où est x ? Combien vaut x ? Autant je sais maintenant où
est Brian, autant je ne retrouve plus ce putain de x. Tu savais que j'ai
adoré les maths seulement en deuxième année de terminale, quand un prof
agrégé m'a enfin expliqué ce que je cherchais depuis la sixième quoi....des
réponses ! Depuis des années la vie ne m'a posé que des problèmes, des
équations, mais à aucun moment je n'ai eu les réponses, je n'ai jamais su
si j'avais eu la moyenne, mais ce prof m'a donné les solutions et les réponses, tellement simples que je me suis demandé si toute ma vie tous ces profs ne s'étaient
pas foutus de ma gueule. Tu es nul en maths petit blondinet...mais en fait
non, j'étais et je suis hyper doué en mathématiques, parce que ce ne sont
que des équations au premier degré, juste améliorées avec quelques
difficultés qui n'existent pas. La vraie vie m'a-t-il dit ! Depuis je peux
résoudre tellement d'équations que je me demande si je ne suis pas un
surdoué. A plusieurs inconnues, peu importe le nombre je trouve les
solutions, au péril de ma vie parfois, avec quelques crises de nerfs
souvent, avec des maux de tête tout le temps, mais je résous tous les
problèmes de ma vie, juste avec des mathématiques. Sauf que là, j'ai beau
poser le problème sur feuille, j'ai beau remplir toutes les vitres du salon
avec des gribouillis aux feutres velleda effaçables avec des formules à
faire bander Charles Eppes, je ne trouve pas la solution, trop d'inconnues
apparemment, ou alors il y a un putain de y qui se balade sans notre
permission avec un nombre à quatre chiffres et trois virgules après le zéro
quoi. Et je suis dans ce méandre de chiffres, tous les jours, et je chie des nombres, et je bois des nombres, et je rêve d'équations. Je suis québlo bro ! Je ne sais pas si je dois tuer, si je dois aimer, si je dois travailler, si je dois bander, si je dois gagner, si je dois payer, si je suis vivant. J'ai cru résoudre l'équation en vieillissant, en bouffant de la merde, en m'écorchant vif, en regardant ce type dans ce miroir avec une tête que je ne reconnais plus, en jouant avec mes chiens, en picolant du vin de table à treize degrés, en regardant ma fée pleurer, en m'éloignant du cordon qui me lie à mon minot, en jouant avec la vitesse sur les routes, en fermant les yeux au bord d'une falaise en Bretagne, mais je n'ai toujours pas le truc qui vient après l'égale.
Madloonflayed©2023- j'ai trouvé en recopiant le texte....et toi ?The 5 Most Important Scientific Equations of All Time | Discover Magazine

 

lundi 23 octobre 2023

DU VENT ET DES OMBRES SOMBRES


Dans mon monde, il y a des corps la tête à l'envers, des énervés et il y a moi dans les étoiles au niveau de la mer. A boire la tasse toutes les dix secondes mais j'ai souvent soif, ça passe. J'ai tout fait pour vivre au milieu de tous ces gens et j'ai perdu pied. Même mes parents ne connaissent pas ma tête, du moins ce qu'il y a dedans. J'ai rêvé souvent d'être devant le dernier des derniers, j'ai oublié que j'étais au milieu de la foule dans une vie construite sur une planche pourrie. J'aime bien quand je perds la tête, allez,encore une nuit à crier sans s'inscrire dans l'histoire. Et c'est pourtant la même histoire chaque soir, quand je referme la porte de la chambre. Je n'ai pas envie d'être triste, du moment que j'arrive à sortir la tête de l'eau, mais... le temps ne m'aide pas à penser, je pensais déjà être loin, au bord des ondes, des chansons, des textes, j'aimais croire. J'aimais m'assoir sur ce banc, au pied de la croix, juste à regarder la vie des autres. Et puis j'ai commencé à courir après les bagnoles en picolant de la gentiane, je n'en suis jamais revenu, les pieds niqués et le cerveau en décalage complet, j'ai couru trop vite. Plus de cent pages qui se sont envolées dans la moselle un jour de grand vent, ouai j'écrivais souvent dehors, au milieu de rien, j'oubliai alors que je m'éloignais du paradis quand je collais des trois feuilles, mais comment fait-on pour oublier toutes mes larmes. Ce soir je suis fatigué tu vois. Je ne sais plus pourquoi j'ai commencé à écrire, pour qui, pour quoi faire, peut-être pour que personne ne m'entende et à rêver de devenir l'autre. J'ai pas la classe. Tout cela ne m'empèchera pas d'écrire tout ce que je ne pensais pas. A aller toujours plus loin et à dénoncer qui je suis, celui qui fait le mur tous les soirs dans le dos de ma fée, un HB et une feuille vierge, le temps presse et je cours en dehors de moi-même, j'aimerai bien tout expliquer mais c'est impossible à déchiffrer. Ce n'est pas si simple de garder les pieds sur terre dans toutes ces rues quand tu sais que tu ne vas rien visiter et rien regarder. Mon corps est un mystère, je ne sais même pas comment il s'habitue à la douleur d'être moi-même. Je ne sais plus ce que je dis, d'ailleurs je n'ai rien dit. Existe-t-il un coin sur terre où l'on sait dire encore je t'aime ? Peu importe.
Madloonflayed©2023- à la mémoire de mon plus tard !
Aucune description de photo disponible.

dimanche 22 octobre 2023

PLUIE OU MOINS


Je voudrais que tu m'expliques pourquoi j'aime bien la pluie, sans

contrôler les parts à pluie, car j'improvise à chaque fois quand je sors

sous la pluie, trop nu, trop froid, trop habillé, mais toujours sous la

pluie avec un sourire incontrôlé, à faire rire mes voisins calfeutrés

derrière leur fenêtre. Après je suis souvent défoncé ou bourré, fasciné par

ma capacité à être plus ou moins taré en ouvrant la bouche en grand pour

capter toutes les gouttes. Titubant et me vautrant dans la rue dans le

caniveau, toujours plus ou moins bourré, des fois jamais, juste moi-même,

toujours cinglé et pas plus ou moins. La rue m'appartient car il n'y a

personne sous la pluie, je vis libre dans ma tête. Que ce soit le mois de

juillet ou de novembre, peu importe le mois, tu ne seras jamais moi. Je

cours aussi vite que les cheveaux du pré d'à côté, au beau milieu

d'octobre, un brouillard rose comme horizon. Pas de limites, juste le bruit

des sabots qui tapent la terre et mon crâne qui heurte les barrières. J'ai

des sommeils agités au milieu. Combien de temps il te faudra pour me voir

et me comprendre, comment tu sauras quoi me dire dans ces moments là ?

Laisse moi tranquille c'est plus simple. Regarde moi juste courir sous la

pluie car rien ne vaut la pluie et mes genoux bousillés, mais c'est quoi

tout ce sang ?  Je me vois toujours enfant les pieds mouillés mais heureux.

 Les bons vieux jours et le temps passé. Plus ou moins bourré tous les

matins, allongé à me regarder vieux. Quand je suis sur le sol pourquoi

insister, oh oui je suis VIEUX, imbécile et plus du tout qui j'étais. Le

temps file comme le vent et je suis en colère, et après je reste assis

tranquille sous la tempête en prenant chaque goutte comme des billes de

plombs, des fois je sais que je fais semblant d'apprécier assis sur mon

banc. Insister sur le faux, mais s'il te plait dis leur comment, explique

leur pourquoi je suis comme cela coincé dans un refrain, plus ou moins

défoncé ou bourré. Tous mes secrets, mes promesses et mes souvenirs. La

pluie et le silence et je suis dévasté. je m'emmène toujours trop loin. La

pluie et ma vie font beaucoup trop de bruit, ce n'est pas si simple de

respirer, écoute le bruit que la vie fait.
Madloonflayed©2023-La nuit abrite mes idées, et moi ....
Pluie et froid: comment jouer dehors en toutes saisons? | Vifa Magazine