LE SOLEIL EST DIFFERENT LA NUIT

Dans cette ombre poussiéreuse je n'avais pas vu venir le serpent, l'alien de nos vies, la fureur qui jaillit d'une chute du haut d'une falaise, le choc sur le sol d'une plage déserte la tête fracassée et le corps émietté, dans la couleur d'un soleil bouillant, l'odeur incandescente d'un été brûlant sur un corps en décomposition sur le sable, même pas bouffé par les crabes, pas même un goéland addict aux paninis poulet salade et tomate, juste des épines d'une plante miraculeuse qui englouti les vivants et les morts sans eau potable, juste des chairs en décomposition, celle de ma vie sur le bord de mon bureau de trois mètres carrés à regarder un parking sans vies, sans oiseaux, sans fleurs, sans arbres huit heures par jour, juste du sang liquide qui fuit des voitures d'écolos. Dans la chute mes doigts étaient couverts de sang  quand dans un dernier espoir et le sourire aux lèvres j'ai caressé mon visage déchiqueté par les roches, j'avais envie de ne pas mourir à cet instant juste pour profiter de mon agonie, j'ai été servi, un corps démantibulé, un visage défoncé, du sable en pansement sur mes os à vifs sortis des chairs et la douleur à faire s’évanouir un pédophile devant le cul d'un enfant de deux ans et demi. La nuit arrive avec ses angoisses car je ne suis à l'instant toujours pas mort, les vagues salées brûlent mes plaies, les crabes dégueulent leur repas devant mon corps pourri. Encore quelques secondes avant que les hyènes ne viennent sucer mes os à vifs, la meute se déploie, hurle et mon corps monte avec moi pour toujours, je n'étais même pas mort quand les premiers coups de canines ont déchiré mon estomac, le sable était silencieux et le vent emporte mes doutes. Ma maison est devenue au moment de crier,  les montagnes parcourues avec mon chien, la douleur ne m'a pas abandonné pourtant, les pieds en sang, dévorés par ces fous sur le sable chaud, mais j'ai continué à parcourir ces sentiers, ces chemins remplis de souvenirs, de bonheur, les hyènes hurlent de bonheur aussi quand elles arrachent un de mes bras, je ne sais plus à ce moment si je suis vivant ou parti en rando avec mon chien, je ne sais plus si j'ai bien pris de l'eau dans une gourde pour lui, si j'ai bien compris ma vie. Nous devons tous mourir, devenir des étoiles, peu importe le style, la manière mais laisse-moi te dire adieu, laisse-moi partir, ne retiens rien dans tes yeux, ne vois pas ces os déchiquetés, il n'y a que des imbéciles pour faire la guerre, j'ai préféré sauter du haut de cette falaise. Je ne fais décidément pas parti de cette vie, j'ai hurlé quand une hyène m'a déchiré le visage dans un moment de rage, de conflit avec les autres...

Madloonflayed©-2023- bizarrement quand j'ai relu ces phrases j'ai eu mal un peu partout, limite j'ai crié de douleur... et presque vomi !

 

CHEVEUX COURTS IDÉES COURTES

 

Des informations à la pelle, des trucs énormes que même les RG ne connaissent pas circulent sur la toile, tu savais que les USA avaient pris une bombe nucléaire sur la gueule et qu'ils étaient tous en train de mourir ? Non ? c'est normal, ils sont deux à le savoir, bah trois avec moi quoi depuis que je regarde tiktok à cause de mes jeunes collègues... On va tous partir en guerre aussi, réquisitionnés, bah ils sont deux à le savoir, bah trois avec moi quoi... sérieux je n'en peux plus de cette france, de ce monde complétement débile, d'un côté les fragiles avec leur ielle qui me cassent les couilles avec ma liberté d'expression que nous n'entendons plus d'ailleurs peut-être que les émeutes les effraient, de l'autre les guerriers du net patriotes qui sont environ ....trois, ou quatre..., sur un cube le troisième côté avec tous les profiteurs des allocs qui foutent la merde et que j'aimerai tellement avoir au bout de mon viseur, et sur la droite Tigrou qui regarde les oiseaux par la fenêtre. Mais qu'est-ce que je fous là moi ? Pourquoi je suis obligé de voir tout cela ? Pourquoi je suis obligé d'entendre les voix qui annoncent encore et encore la huitième guerre mondiale. Nan parce que depuis la pandémie il y a eu sept guerres dans le monde hein d'après la toile...mais quand tu regardes bien, en fait tu as continué de taffer, de prendre le bus, de pisser de chier, de boire du vin de merde et bouffer des burgers et personne n'est venu en tenue camouflage te dire "plaque toi au sol, mains derrière le dos tu es mon prisonnier de guerre". Après même si c'était la guerre personne ne sait où il faudrait emmener les prisonniers de guerre. On approche du week-end, j'ai sorti le cirage pour mettre sur mon visage et puis je vais encore me faire engueuler par ma fée parce que j'ai niqué un t-shirt avec le cirage et tout ça pour rien hein, j'ai chaud allongé dans le fond de mon jardin avec mon casque lourd et mes fusils, planqué en dessous de mon pin parasol et pas un seul connard qui crie allah zeubi ou la france aux français hein, rien RIEN. Pas grave ça me donne l'occasion de ne pas faire les travaux de mes escaliers, ah bah j'peux pas j'ai guerre hein !!! N'empêche que ça fait chier, parce qu'on y pense quand même, parce que l'on sait qu'il y a truc qui va pas bien, parce que j'ai oublié de faire une cagnotte pour Tigrou qui s'est fait défoncer par mon zimzim poilu et que j'aurai pu être riche, ça fait chier parce que je n'arrive plus à écrire ni à créer, ça fait chier parce que j'en profite pour dire qu'il faut que je boive un peu plus de vin pour lâcher prise au psy, et puis parce que je n'y comprends rien surtout, que je suis un allumé, un fou et que je vis tout seul dans ma tête. Tout se suit, la pandémie, poutine en slip sur un ours, les gilets bleus, la baguette à quatre euros, les Lidl qui fument dans les quartiers putain les sandalettes lidl quoi fait chier, les maires qui se laissent pousser des couilles sauf le mien qui préfère se branler dans sa bagnole sur un parking de supermarché à Nancy et se faire pécho par les flics, ah bah ça c'est vrai pour le coup hein, comment veux-tu que j'arrive à dormir moi avec tout ça. Je ne sais même plus pourquoi je me lève tous les matins. Bon, je vais aller promener mon zimzim poilu en milieu hostile avec un sac à crottes dans la poche au cas où et puis je vais m'écouter le dernier album de Bertrand Cantat en attendant la nuit...

Madloonflayed©2023-bon je ferai un ctrl c et ctrl v l'année prochaine puisque rien ne bouge !