dimanche 29 mai 2022

TROP D’ASSEZ

 


Ils ont menacé la terre et maintenant ils font marche arrière mais ce ne sera jamais assez.
Ils ont détruit nos rêves de gosses mais maintenant ils remettent les maths mais ce ne sera jamais assez.
Ils ont oublié l’orthographe pour aider les minables maintenant ils téléphonent la dictée mais ce ne sera jamais assez.
Ils ont oublié des bateaux en mer mais devant la télé ils les ramassent sur les plages par milliers mais ce ne sera jamais assez.
Ils polluent à coup de promo diesel et arrêtent les centrales nucléaires mais demain ce ne sera pas assez.
Ils ont oublié les femmes dans les rues de Paris aux mains des ennemis mais maintenant ils leur mettent un collier électrique mais ce ne sera jamais assez.
Ils ont construit des armes par milliers pour lutter mais maintenant ce n’est jamais assez.
Ils ont mis des limites à chaque poteaux de la cité mais les couper est un jeu d’été mettre des gendarmes par milliers ce ne sera jamais assez.
Ils ont créé des stations marchés mais consommer à en crever ne sera jamais assez.
Il y en a un qui a même construit un mur de barbelés pour les empêcher de vivre mais ce ne sera jamais assez.
Ils ont appris à cultiver de saison mais bouffer Mac Do c’est leur seule passion et crever d’un cancer ne sera jamais assez.
Il y a les riches qui regardent les pauvres s’entasser mais les militants il n’y en a jamais assez.
Ils nous mentent à chaque JT mais le peuple dort car ils n’en ont jamais assez.
Nous sommes des morts vivants et nous pouvons encore ramasser les cadavres par milliers car ils savent que nous en n'avons pas encore assez.
Madloonflayed©2022- Merci au peuple de France qui peut encore supporter toutes les atrocités car je sais que mon écriture peu encore les dénoncer de n’en avoir jamais assez.
Ne me demande pas pourquoi j'ai posté ce truc je sais juste que je ne lis encore pas assez.

vendredi 27 mai 2022

ACTIVATION CONCERTOPHOBIE


Les fournis réagissent aux coups de lattes, essaie pour voir. La fuite alors que tout le monde croit qu’elles sont solidaires, tape dans le sol tel un missile sol sol et tu verras où s’arrête la solidarité. Petit missile sol sol à l’ouest et poffff solidarité Ukraine dans les chaussettes des européens, solidarité faut pas déconner lancent-ils sans le dire. Tu savais qu’il fallait un gilet par balle pour pouvoir chanter ? Des insectes par milliers, des pucerons, bombe nucléaire et hop de beaux rosiers. Faut attaquer la base, développer l’autonomie et s’assurer d’avoir un stock assez important d’anti pucerons. Voilà presque deux ans et demi que j’étudie dans mon jardin, le soir, le matin, la journée. Voilà deux ans et demi que je ne vais plus dans une salle de concert j’ai le temps du coup. Voilà deux ans et demi que je suis en post trauma, voilà presque sept ans que je suis épuisé de refaire le chemin à l’envers, que je sors l’eau de javel et mon éponge et que j’essuie tout ce sang, inlavable, inoubliable. Et puis j’ai vu des affiches, des alertes, des signes que j’aimais avant, des mélodies qui sonnent encore mieux quand elles me postillonnent dessus quand je suis accroché au crash-barrières. Les fuyants sont là, de retour, par centaine de milliers, et devant la scène tu as un groupe de je ne sais quelle espèce de connards pas encore identifiés dangereux qui tournent le dos à la scène, au chanteur, et qui tapent la discute sans respect, sans gêne. Je ne peux plus supporter ça, c’est une ablation de mon cortex plaisir, de ma jeunesse, de ma vie entière. Comment font-ils pour se pisser dans la bouche des litres de bière et dégueuler des phrases à tue-tête en plein concert ? Je suis capable de tuer maintenant pour ça. La musique, notre force dans toutes les épreuves que cette putain de vie nous inflige, balayée par de gigantesques trous du cul. Comment je fais maintenant, après ce que j’ai vu, après avoir lu des récits de passionnés planqués dans les faux plafonds, sans bouchons d’oreilles, le froc trempé de pisse, pour supporter quelques connards qui s’en branlent de la musique ? Comment je fais ? Je ne peux plus, j’entends encore les ressorts des chargeurs, tac tac tac tac tac tac tac….du masochisme monsieur, du masochisme cérébral, tatoué sur mes maux de tête qu’il faut alcooliser au risque de se perdre définitivement, il faut anesthésier le réel, tout de suite, maintenant et un jour définitivement certainement. Ces regards de travers quand je souris. Pourquoi, pourquoi tout cela, comment faites-vous encore pour supporter ça ? Je n’arrive plus à détacher le moindre bruit contraire à ma vision, cette vision de la scène, d’un chanteur, des musiciens, j’ai envie de chanter de danser avec eux, on communique, on s’associe, on jouit ensemble sur une corde de guitare qui tremble encore même après quelques secondes d’un frottement d’ongle acharné. Et les autres qui te bousculent avec leur verre de bière à la main sans demander pardon d’être trop mal élevé, je ne peux plus, je tuerai pour ça. Je ne peux plus sentir que le régisseur son s’en branle de taper  les décibels dans le rouge sans les entendre, juste assis derrière ses boutons à tapoter sur son Iphone pendant tout le concert et d’avoir cette gueule d’ahuri satisfait de faire de la merde en mode c’est grâce à moi que le son sort, je suis le boss, les gens me regardent comme le pilote d’une Formule 1, je peux aussi le tuer pour ça, pour ne pas savoir conduire. J’ai eu des frissons à en pleurer en concert, de bons concerts que je ne referai plus certainement, car la vie des gens a changé, j’ai cru entendre que le monde serait meilleur après l’épreuve….il est pire !!! Je ne peux plus risquer de tuer par colère, car je suis capable de tuer de colère d’un fatal manque de respect pour les artistes, pour ceux qui nous font vivre et pleurer de joie, je n’arrive plus à regarder les musiciens, j’ai honte d’être dans cette fosse de connards qui ne les respectent plus, je ne veux pas être identifié au milieu de ces décérébrés, je n’appartiens décidément plus à ce monde, sous toutes ses formes, ces connards ont tué ma poésie, la poésie, la musique, les artistes, notre liberté !!!

Madloonflayed©2022 – ma fée m’a proposé d’aller voir un psy, elle veut que je sorte de l’enfer, de l’alcool, de la folie, de mon 7ème sous-sol…et que je retourne dans une salle de concert.


 

samedi 14 mai 2022

DES VIES MORTES


Debout dans un cimetière, à parcourir les vies mortes, debout sur un cheval mort, à dompter la nature, les cheveux loin de la tête, il y a un moment où je me sens vivant, dans ton pays.On joue les frères et les sœurs dans un jet d’eau, à avoir envie de l’un de l’autre une fois le tee-shirt mouillé, dans des rêves pumalistique , c’est ton pays que tu anéantis, dans un délire d’expansion, quand tu regardes les anciens sur des chevaux, libres et attirés par les terres, la victoire et la nature. Une vidéo, un air et c’est ton pays merde ! Mais tu l’oublies dans un air ivre. Tu rigoles tu y crois encore mais ça va trop vite n’allez pas si vite mauvais numéro. Garde les yeux ouverts.  Jésus une Gretsch entre les épines, une famille les yeux remplis de rires. C’est ta vie. Des curés ivres dans le désert, à prier pour des jours meilleurs, un peu comme les écolos avec dans les bras un gamin avec des cheveux blonds le lait qui coule encore sur ses lèvres, était-ce vraiment du lait. Tu sais les mêmes qui récoltent l’arrière cours d’une voiture diesel, léchant  les pots d’échappement histoire d’avoir un peu ce CO² dans les veines. Les écolos tu sais c'est un peu comme les curés qui te font sauter sur leurs genoux....tu finis toujours pas sentir que cela ne s'arrête pas aux genoux ... mais c’est ton pays. Il faut prier dans le désert, le vent dans les yeux et le sable dans …. les limousines, dans des voitures qui polluent. Le chemin de croix des écolos, c’est un putain de désert sans fin. Impossible de croire en ce qui ne se croit pas. Alors on continue à faire la fête dans des pays sans histoire, sans fin, parce que c’est ton pays. Les filles la musique. C’est ton pays. Les voitures électriques vont trop vite, tu es au milieu de la quatre voies, à t’interroger sur les décibels qui vont t’empêcher de   mourir. C’est un feu impossible, les drogues ne tuent plus assez, la sécu comptent les morts du Covid pour remplir les statistiques mais ne s’interroge plus sur les vacanciers de l’au-delà. Un voyage au-dessus de la terre les yeux défoncés. On ne va plus jamais mourir de pollution, de particules black listées, on va juste mourir de ne plus vivre. C’est ton pays mec. Branche ton déclin, branche ta batterie, branche ton cœur, branche ton numéro sur la liste des morts. Il faudra juste que tu sois attentif quand ton numéro va sortir des boules en or massif le jour du grand loto du pollen. Ah putain tu viens de comprendre, les abeilles, le CO², le diesel, la vie la mort, les fleurs, l’électricité stérile de tout ça. Alors maintenant je danse devant des pompes à essence avec des lunettes de soleil blanches. Et je prie, je prie pour des pluies acides, juste sur la gueule des écolos. Pour les dissoudre. Un jour où les flamands roses ne seront que juste blanc, pour ne pas choquer les ieles. Allez je fonce dans des codes interdits de la toile, je te souhaite une bonne nuit, toi le fragile, toi la fille, toi le gars, toi le iele, toi l’écolo, toi l’africain, salut à toi oh mon frère……j’ai tout dit. Je suis dans un zoo tu crois ?

Madloonflayed©-2022-Such A ShamePeut être une image en noir et blanc de 1 personne et texte

 

vendredi 6 mai 2022

63 MINUTES


Il m'a fallu 63 minutes pour écrire ce texte, le 23/10/2016 à 15h13, il y a 1106 mots, alignés, j'ai pleuré en les lisant, j'ai voulu le changer pour coller à l’actualité mais finalement je vais le publier tel quel, car rien n'a changé. Il faudra lire à voix haute tout ce que j'ai écrit un jour, il faudra du public ce jour là, il faudra que mes mots servent un jour à reconstruire l'amour !
La gueule dans les fleurs, tu y as cru toi ? J’ai une gueule à vivre heureux tu crois ? A ton avis pourquoi je suis assis dans mon break au milieu des flammes. Juste un choix pour la paix dans le monde. Dans tes rêves. Je reviendrai avec deux flingues et je bastoserai dans la jungle. J’ai eu le temps de réfléchir, j’ai envie d’être malheureux et tu vas pas me faire chier à me balancer du bonheur à la sortie de la forêt quand les flammes ne seront plus qu’un souvenir. Jamais, je ne peux pas oublier ce qu’on m’a fait, ce qu’ils ont fait pour que je parte dans cette forêt. Alors dans le triste j’ai abandonné ma vie dans les flammes et j’essaie de retrouver ces putains de chanteurs et danseurs. La pente est sévère mais mes jambes assez solides. Ils m’ont dit que les chanteurs et danseurs picolaient dans le bar des anciens au centre de la ville, les bâtards, c’est pas comme si c’était loin de la forêt. Je marche dans les rues de cette ville, les clodos dorment sur leur carton, les autres dans des hôtels de luxe. Je suis fatigué. Les loups rodent et viennent de bouffer un clodo sans carton. Finalement sur cette planète faut être un putain de fils de pute pour pas se faire bouffer. La musique diffusée dans les haut-parleurs me fiche la chair de poule, à mon avis le IIIème Reich diffusait la même dans les couloirs des camps. En même temps cette musique s’accroche à mes doigts qui tentent de m’arracher les cheveux, un ange. Je suis trop mort, la croix entre mes phalanges glisse et se brise. Mon ange. Mon cœur est libre mais faut que je trouve les chanteurs et danseurs. J’ai passé des idées entre les barbelés, à la limite j’ai perdu un bout de tissu, mais pas l’envie d’éteindre l’incendie. C’est quand même dur de voir aux fenêtres des gens si heureux, ceux qui nous regardent, nous les clodos. Maman je suis où ? Je pousse enfin la porte de ce bar, et oui il n’y a que des anciens et les chanteurs et danseurs sont là. Enfin de la couleur ! Toutes les couleurs parlent avec les punks et les skins, un putain de bar mon pote. Je ne sais pas si ils ont trop joué avec les couleurs mais ça ressemble à la fête des peintres déjantés leur bar. Un chanteur m’invite à sa table, le projet est grand. Il me dit qu’éteindre les flammes ne sera pas pour demain, les rêves s’envolent et j’embarque mon sac à dos et je pars sur ce chemin, mon bonnet péruvien sur le crâne, au milieu des pierres. Le matin est brumeux mais le chanteur me montre du doigt la montagne. Je commence à rêver de nouveau. Oh bien sûr le chemin est accidenté encore, j’ai rencontré un gamin KKK mettre des coups de latte dans les boucliers des flics, mais après quoi, maître de guerre c’est juste un monde de fous. Créer une guerre juste pour voir les femmes et les enfants courir au milieu de la route pour serrer fort dans leurs bras leur papa mari chéri revenu vivant du combat. Faut-il que je retourne dans la forêt ? Non je continue, des sourires en bitume, pleurer sur un air de violon c’est dangereux en public, mais c’est un rêve. On est à six mois de parler de couleur de peau alors j’ai crié. Elle est si belle avec son costume d’apparat bleu, elle est si noire. Et l’autre pendant ce temps qui se fait sucer par les éléphants domptés à coups de pelle. Le chemin promet d’être long, oh putain. Brûler des pneus, pisser et chier dans l’eau potable, mettre une cagoule et un bandana, partir vers l’affrontement et tu vas me dire que tout va bien. Tornade. Sur le chemin je vois une fille sans visage faire du skate dans un skate park en forme de tête de mort, juste pour vivre, juste pour le rêve, je ne sais pas si sa religion lui permet. Drôle de mot. Et juste derrière, en tenue de camouflage, l’autre écrit sur son casque un mot pour la mort « GUERRE TU M’AURAS PAS » . La montagne est encore loin on dirait, le chanteur n’avait pas tout prévu. Jésus exécuté, quelle merde, il est toujours au milieu des débats. J’ai mal aux pieds. J’aimerai être mineur au fond de la terre sans lumière car franchement je ne me vois pas pompier dans les tours jumelles. Des voix par milliers sur le chemin, des réfugiés par millier, enfin surtout dans la télé. Ils ne viendront pas dans la forêt c’est sûr, Hiroukraine mon amour. Tu vois quoi toi quand tu vois tout ça ? Je vois des types qui pleurent et quand je ferme les yeux ce sont les mêmes avec des ceintures explosives, je ne dors plus depuis. Tu as déjà vu une fillette au milieu d’un tremblement de terre, non, alors viens avec moi sur ce chemin. Tous ces gens sont sur la route. Alors ne me demande pas de compatir, je suis dans la galère. J’étais beau quand j’étais gamin, avec ma baguette de pain, en courant dans les rues de mon village. Et là BOUM fin de l’histoire, une bombe des flammes et là je cours tout vieux avec mon fils dans mes bras et un jour il se posera devant ma tombe et dira : »et ils sont où les chanteurs et danseurs hein papa ? ». Et mais franchement je n’en peux plus, je marche je marche je marche et j’ai perdu le chemin, si au moins tu avais un verre de vin à m’offrir. Juste un cutter des veines. Merci c’est sympa. Pas maintenant, il y a ma fée, belle et dangereuse, assise quelque part sur le chemin, certainement en train de fumer de l’herbe. Il faut que je vieillisse vite très vite, les dents qui tombent dans un sourire mais je ne souris plus. Allez je m’en fous, je vais donner à boire aux koalas, ma vie ne sera que meilleure. Bientôt la montagne. Je vais hypnotiser les tigres et jouer de la flûte aux chats noirs. La vraie vie quoi. Je vais peut-être arrêter la partie 4, la dernière car maintenant tu sais qui je suis et où je vais. Et avant de me tailler les veines avec ton cutter il faut que je vois, que je t’aime, que je retrouve ma fée. Si jamais tu as fait le même chemin, pourras-tu me dire si la forêt brûle encore ?
Madloonflayed©2022-Hiroukraine mon amour, ou hirofrance mon amour, mourons dans les flammes !