jeudi 22 avril 2021

DANGER PARIS




Même en fermant les yeux j’ai encore du soleil qui rentre dans ma tête, faut appeler le psy, mon sang est dans l’extrême! Ça marche aussi à l’envers mais c’est beaucoup plus grave, faut appeler les urgences ! Ça risque d’aller encore trop loin. Au début j’avais le temps et ça s’est aggravé quand je me suis brûlé. Le matin le dix heures le midi le quinze heures le seize heures le dix-huit heures le vingt heures le minuit et tu remets tout ça dans le désordre et tu recommences. Faut-il tout vivre à cent à l’heure ? J’avais le temps. Beaucoup moins à dix heures et encore moins à minuit. Ça fait des heures que j’attends des heures qui passent moins vite, mais elles s’échappent, tu remarqueras qu’elles s’en vont toujours quand tu les attends et ce n’est pas demain qui dira le contraire sans parler d’hier. Le pire c’est quand j’attends le sommeil, le long d’une falaise, la ligne verte, ce sont ces heures-là que j’aimerai avoir en journée en patientant la nuit. Tu as déjà tué le temps ? Quelle connerie, comme si nous en avions de trop qu’il faille en tuer. Alors j’attends, j’attends mon pétard du soir, j’attends ma thérapie, j’attends mon psy, j’attends l’effet de l’alcool, j’attends les douleurs, j’attends la paix, j’attends le néon qui s’allume lentement, je ne vis que d’attentes et quand tout arrive il n’y a plus d’attente, plus de temps, c’est terminé, c’est passé trop vite. Je n’attends plus rien du coup. Regarde, j’attends le résultat du médecin, l’attente est interminable et une fois le résultat donné c’est fini, c’est le vide, c’est fait, tout est dit, il n’y a plus d’attente, je le sais. J’attendais quoi du coup ? Tout est terminé sans attendre. Attendre le bonheur, attendre l’argent, attendre l’amour, attendre la chaleur du soleil, attendre la nuit…tout cela est magnifique sans jamais l’atteindre, dis-moi le contraire! Que fais-tu de ton bonheur, que fais-tu de ton argent, que fais-tu de ton amour, que fais-tu devant les rayons du soleil, que fais-tu la nuit ? J’ai encore bu trop vite. Et maintenant ? Voilà ! C’est un peu comme jouer et gagner tout le temps.

Madloonflayed©2021- J’aime les levés de soleil, ça me permet d’attendre le jour et encore plus la nuit….2021 je n’ai plus de raison de faire la fête. 52 ans maison psychiatrique !!! J’aimerai dire enfin !


 

mercredi 14 avril 2021

LE PISTOLET DU STARTER AVAIT UNE VRAIE BALLE


Je me posais une question ce matin à savoir si je supportais bien ces confinements, si cela me dérangeait et au moment de me répondre alors que personne ne m’écoutait puisque je suis tout seul j’ai eu peur de ma réponse. Je me demande du coup si je dis que cela ne me dérange pas si je ne vais pas me choquer, je rappelle que je suis tout seul, et si je réponds le contraire je vais me prendre pour un gros lourdingue de base. Bon alors forcément je n’ai pas eu encore la réponse puisque je suis encore en train de m’interroger sur le sujet. D’un côté je fais partie de ces enculés pour qui ces confinements n’ont rien changé à leur vie de merde, je bosse, je chie, je mange et je ne sors quasi jamais de toute façon et d’un autre côté je fais partie de ceux qui ont le kiki tout serré parce que je suis hyper empathique par rapport à ceux qui en souffrent. Du coup j’en souffre aussi. Mis à part le fait que j’ai le cœur qui tremble quand je croise une voiture de Police alors que mon chien au bout d’une laisse pisse sur le poteau électrique à 23h37 parce que je n’ai pas une putain d’attestation dans la poche, pas même une carte d’identité et que la voiture ralenti puis freine puis repart je n’éprouve pas le désire de dire que cela me dérange. En fait j’ai le starter qui me vise avec son pistolet chargé d’une vraie balle alors que je m’apprête à partir dans une course folle dans tous les sens dès que les autres vont me déconfiner. C’est terrible mais je crois que je vais en crever dans tous les cas apparemment. Ah je sens que j’ai un semblant de réponse.

Madloonflayed©-2021 – nouvelles chroniques, les questions, les réponses, un journal intime ouvert à toutes et à tous, l’important est de n’être personne pour ne pas être lu et d’attirer tout le monde. Il a l’air pas mal le blouson qui se ferme dans le dos là, c’est quelle marque ?


 

dimanche 4 avril 2021

TOUT EST VERROUILLE


Mes meilleurs ennemis, juste pour vous dire adieu. J’ai souvent cru que mes plus grands ennemis étaient le dérailleur de mon premier vélo à vitesses ou alors Pascal Gégère qui jouait mieux au foot que moi et en plus il était beau cet enculé. Aujourd’hui tout cela n’a plus de sens, les rues puent et ils roulent en scooter et ils détestent les filles en mini-jupes ces ennemis. J’ai cru aussi que mon ennemi était ce portique en forme d’araignée dans cette aire de jeu au pied du Blanc Sycomore au Haut du Lièvre, mon champs de jeu où j’ai voulu l’affronter à l’envers et arrivé au sommet lâcher l’espoir de revenir en arrière et lâcher surtout mes mains en hurlant que Dieu m’avait lâché quand j’ai eu le menton déchiqueté arrivé au sol sur la tronche, plus de dix point de suture et des nuits blanches de cauchemars. C’était pas Miami mais j’étais tombé sur du sable quand même mais j’ai saigné ma race. Une barbe à viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiieeeee pour cacher mon erreur ! J’ai cru aussi que mes ennemis étaient ce prof de Mécanique des Fluides et de Résistance des Matériaux quand je ne comprenais même pas le premier mot de sa première phrase ce fils de pute ou alors cette guerre en Irak quand j’ai failli partir au front mais Mitterrand a dit non. J’ai cru aussi que mes ennemis étaient le moteur de cette 104 Z qui calait à chaque feux dans les rues de Nancy et que j’arrachais son tableau de bord de colère ou rouler les phares éteints en pleine nuit à plus de 100 dans les rues de l’île d’Oléron et chialer par la peur d’être aussi fou pour l’éternité. J’ai aussi cru que mes ennemies étaient ces notes sur mes bulletins de notes quand le regard de mon père était désespéré et inquiet. J’emporterai  ce visage avec moi au-delà du supportable mec.

Mais finalement tout cela n’était rien. Mes ennemis actuels sont carrément plus violents, destructeurs. Comme cette phrase écrit sur des pancartes dans les rues de France qui m’interdit d’écrire qu’un noir est un noir, comme d’écrire que j’aime les femmes qui sont des femmes et qui ressemblent à des femmes, bordel interdit d’écrire que ce sont des femmes et qu’elles manquent de couilles. Laisse-moi prendre des drogues pour ne pas devenir fou ! Pitié ! Les autres ennemis sont ceux qui ne comprennent pas pourquoi je mange de la viande ou qui ne supportent pas que je sois chrétien. Ceux qui ne comprennent pas que c’est cet alcool qui m’empêche de me tirer une balle mais que c’est aussi cet alcool qui m’empêche de dormir. Comme mes outils qui me défoncent les phalanges, comme ce crayon que je tiens tellement fort que j’en chope des crampes chromées. Oh oui ces ennemis sont nettement plus violents. Comme cette douleur dans la poitrine qui me met à genoux à chaque crise d’angoisse, comme ces larmes qui me brûlent les joues nuit et jour quand je pense à mes chiens morts avant moi. Ces nouveaux ennemis sont terribles et destructeurs, comme le fait de dormir avec un fusil à pompe chargé de cinq cartouches de 12 au pied de mon lit en attendant le moindre bruit pour foncer dans le vide. Comme ces fils de putes qui roulent trop vite ou qui parlent trop fort. Je veux juste les shooter juste une balle dans la tête. Je n’ai plus d’amis mais que des ennemis. Mon équilibre à la vie, tu sais assis sur un câble au-dessus du vide, ressemble à un juif déterré par Hitler ressuscité. Je vis mal avec mes ennemis, avec cette nouvelle vie. Ne croyez pas ce que vous lisez, je ne vais ni bien ni mal, c’est juste ma vie et demain je tuerai peut-être tellement d’ennemis dans un virage mal négocié.

Putain plus de dix points de suture et tellement de douleur maman, j’ai mal maman tu sais. Tout cela pour avoir voulu être différent des autres enfants, différent maman tu comprends ça ?!!!. Laissez-moi tranquille !

Madloonflayed©2021- Tout est chargé et verrouillé, si jamais tu vois que c’est rouge c’est que c’est fini, j’ai tiré !!!!