Shaka Ponk - Détroit - Gimme Shelter

EN ROUTE POUR LA JOIE

Qui a miné la base
Qui a fait sauter l'pont
Qui avait disposé du ciment sous les plaines
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Dans les salons bleus de la classe supérieure on sourit toucher du bout des doigts les rythmes sensuels assagis sans rien à se dire les futilités d'usage et au dehors les chiens se frottent aux herbes sages des jardins où les filles à l'âme romantique et ensorcelée les lèvres refermées sur les pages de leurs cahiers aah pouvoir partir et mourir avec El Desdichado et oublier les mots des salons gris où la classe supérieure danse encore du bouts des ...

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Longue attente avant de s'élancer

Longue vie et tout à recracher 

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Nous survolons des villes

Des autoroutes en friche

Diagonales perdues

Et droites au hasard 

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Au ciel nous on veut de la vie

Longtemps

Longtemps

Longtemps, longtemps 

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Pyromane à temps complet

J'ai mis l'feu à tout ce que j'ai touché 

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Dieu des spames

Fils de rat

Reine des coeurs

Fou du roi 

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Soyons désinvoltes

N'ayons l'air de rien 

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Quand les amoureux se ramassent à la pelle

Toutes les feuilles mortes se marrent entre elles 

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A marcos, à la joie

A la beauté des rêves

A la mélancolie

A l'espoir qui nous tient

A la santé du feu et de la flamme

A ton étoile 

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Et en route pour la joie

Noir Désir - A ton étoile

HORIZON

Ma fée et moi on a bien rigolé de nos malheurs, de notre boulot de merde, pendant vingt minutes, une bouteille de vin sur la table, on a déliré sur nos anecdotes de merde de notre quotidien lamentable et triste, mais on en a bien rigolé. Vas-y ressert à boire. Complétement détendus on est allé voir l'horizon à la fenêtre du 2ème étage, c'est beau, c'est calme, c'est loin. On a sauté en même temps, ma fée est morte sur le coup, le sourire encore accroché à ses lèvres. Moi je suis là, vivant et j'écris et plus rien ne me fait rire.

DÉGÉNÉRATION

Je suis de cette génération qui écoute la musique toujours trop fort, qui mange en musique, qui va au boulot en musique, qui se couche en musique, qui baise en musique, qui réfléchit en musique, qui travaille en musique.

Je suis de cette génération qui écoute aussi bien du punk que du classique, du rock'n'roll, du blues, du hard rock, du funk, du heavy métal, du disco, du métal hardcore mais pitié certainement pas Céline Dion ni Rihanna, ni Garou, ni tous les ptits pédés tatoués.

Je suis de cette génération qui a une sale gueule buriné, qui a les cheveux en pétard ou une brosse (désolé pour les chauves), qui pogote comme des dingues quand la musique est bonne.

Je suis de cette génération qui porte des jean's 501, qui porte des tee-shirt blancs tout détendu, qui met des creepers ou des docs Marteen's, qui pète encore dans des slips.

Je suis de cette génération qui fait l'amour parce qu'il aime, qui mâte le cul des filles en se retournant sur elles, qui regarde les pédés de travers, qui aime la vie et surtout ses parents.

Je suis de cette génération qui arrive encore à s'étonner, qui arrive encore à découvrir des parcelles de vraie vie, qui flippe devant une araignées, qui a peur de la guerre, qui s'indigne quand des gens crèvent encore de faim et de froid, qui ne croit plus du tout que ça peut encore s'arranger.

Je suis de cette génération qui sort le bras de la bagnole en été, surtout pour te tendre un doigt, qui dit bonjour aux keufs, qui insulte les cons et les autres, qui est capable de te tuer si tu me fais chier.

Je suis de cette génération qui aimait la France et qui était fier d'être français, qui regarde les infos en insultant toute cette merde qui envahit ce putain de pays, qui va prendre son flingue et tirer dans toute cette racaille qui cambriole nos maisons et qui terrorise nos grand-mères.

Je suis de cette génération qui va voter dans quelques mois en pensant au cambriolage de ses parents l'an dernier et de sa voisine la semaine dernière, en pensant à ceux qui ont la casquette à l'envers en scooter, en pensant aux bijoutiers et aux autres commerçants qui travaillent la boule au ventre, en pensant qu'il travaille pour les autres, en pensant à ceux qui vivent de la drogue, en pensant à nos églises que l'on détruit, en pensant à l'avenir que je n'aurait jamais.

No One Is Innocent - La Peur

LOBOTOMIE

Résilier l'abonnement canalsat : fait, résilier l'abonnement freeway : fait, résilier l'abonnement du mag scientifique du gosse : fait, résilier l'abonnement téléphonique : fait, résilier l'adhésion au motoclub lowriders : fait, résilier l'abonnement à une vie meilleure : fait. Acheter un flingue et me tirer une bastos : pas encore fait. Forcément je n'ai plus une seule tune. Et l'autre tout mou tout flasque qui bande comme un cerf en rute avec sa nouvelle copine lui il dit que tout va bien, que ma France se porte bien ! Mais il reste des gros débiles comme moi qui continuent à bosser, qui se lèvent à 6h00 du mat et rentrent chez eux à point d'heure, juste pour payer leurs impôts, l'électricité (et se geler les couilles quand même dans sa petite maison dès qu'il fait un peu froid), se saigner à blanc pour un paquet de pâtes de couleur ?....mais bandes d'abrutis pourquoi nous ne restons pas à la maison à faire des gosses, aller voir la tante sociale pour avoir un bon caf pour payer le chauffage mis à 25°c tout l'hiver (ci pour lé enfants m'dame la sociale). OHHHH mais nous sommes lobotomisés ma parole. J'ai 45 ans (25 ans que je bosse pour une misère) et je n'ai plus une tune pour pouvoir m'amuser un peu aujourd'hui, le moindre plein d'essence pour aller bosser est une torture mentale. C'est quoi cette France !!!! Bon je profite encore un peu, j'ai encore internet et un ordi pas à jour, juste de quoi péter un câble en public....

Saule - Personne

T'EN PENSES QUOI TOI, TU DIS RIEN

Je ne sais pas si je veux un peu de reconnaissance, si je veux gagner de l'argent avec ce que j'écris, j'écris parce que je ne peux pas faire autrement, sinon je vais sombrer dans la folie. Je ne veux pas être un écrivain, je ne suis pas un écrivain, je change juste la vision que tu peux avoir de la vie. Je n'ai jamais envie de raconter de belles histoires, je mets mes tripes à l’air à chaque fois que je prends mon crayon de papier HB.

Quel genre de personnage suis-je ? Hein ! Tu peux me le dire ? J’ai un physique de vilain, une tête à ne pas rencontrer la nuit, les gens ne me sourient pas, ne m’adressent pas la parole, je ne souris que rarement, peut-être jamais, mais derrière tout ça y a un type pudique qui ne peut plus communiquer normalement avec les gens.

Je suis hypersensible au monde, à la société, à l’être humain en général, je suis un accumulateur d’émotions, de révolte, d’humanité exarcerbée, je ne supporte plus l’injustice, la méchanceté, la bêtise et tout ce merdier doit être expulsé d’une façon ou d’une autre jusqu’à vomir dans l’excés. Je veux me libérer, mais souvent ça sort avec violence.

Peut-être je n’écris plus pour dire mais pour exister, comme pour laisser une trace de moi dans l’infini, comme les types avant moi qui ont laissé des gravures dans les grottes d’un autre monde, comme les amoureux tranquilles qui gravent au couteau leurs initiales sur un chêne centenaire. Et toi tu y crois ? Mais c’est de la merde tout ça, je n’existe pas et je n’existerai jamais.

Mais je continue quand même, comme un con qui marche dans le désert sans eau et qui est persuadé d’arriver au village qui n’existe que dans ses rêves. J’écris, j’écris pour dire j’temmerde à la société. Je suis un écrivain du web, j’écris sur un blog car c’est le seul support qui me supporte et puis c’est le seul moyen d’écrire sans contrainte (ou presque), sans que ton public n’attende ton livre en s’énervant. J’écris de la merde et ça me plait, pas de compte à rendre, pas de fidèle à caresser, j’emmerde le monde, j’emmerde la vie et j’écris.

Et toi t’en penses quoi hein ? Tu dis jamais rien !!!!!